livrenum:deviant._the_possession_of_christian_shaw
Deviant: The Possession of Christian Shaw
- Titre : Deviant: The Possession of Christian Shaw
- Auteur : Donna Leishman
- Année de création: 2004
- Référence : LEISHMAN, Donna, Deviant: The Possession of Christian Shaw, [en ligne] http://collection.eliterature.org/1/works/leishman__deviant_the_possession_of_christian_shaw/index.htm, (Site consulté le 3 août 2016).
- Lieu de trouvaille : http://collection.eliterature.org/
- Support numérique de l’œuvre : Site web
- Caractéristiques médiatiques : Images statiques, images animées, effets sonores, texte, musique
- Types d’interaction : Navigation à choix multiples, déplacement/glissement de contenu, activation de contenu (visuel, sonore et textuel)
- Thèmes : Possession, folklore
- Langue : Anglais
- Description existante : « Deviant: The Possession of Christian Shaw est une oeuvre hypermédiatique réalisée par l'artiste Donna Leishman grâce au logiciel d'animation Flash. L'oeuvre prend comme point de départ un événement historique méconnu issu du folklore écossais: vers la fin du 17e siècle, on a soupçonné une jeune fille nommée Christian Shaw d'être possédée par un démon, et l'enquête menée par les autorités religieuses et politiques a mené à la mise à mort de six enfants de la région soupçonnés de tourmenter Christian. Or, plutôt que de transposer cette anecdote en récit narratif, Leishman élabore un univers graphique étrange dans lequel l'internaute doit explorer, regarder et interagir avec de brèves séquences d'animation afin de reconstituer les éléments minimaux non d'une diégèse, mais plutôt d'une forme de narrativité au service de la cohérence. »
Source: GAUDETTE, Gabriel. 5 août 2010. « Deviant: The Possession of Christian Shaw ». Fiche dans le Répertoire des arts et littératures hypermédiatiques du Laboratoire NT2. En ligne sur le site du Laboratoire NT2. <http://nt2.uqam.ca/fr/repertoire/deviant-possession-christian-shaw>. Consulté le 3 août 2016.
- Ma description : L'oeuvre de Donna Leishman se présente comme une interface construite d'illustrations simples évoquant une sorte d'étrange village. Sans avoir accès à une mise en contexte, le lecteur voyage dans l'oeuvre à tâtons, en essayant de découvrir comment il peut faire en sorte de progresser dans l'histoire. Très vite, il découvrira que plusieurs images s'animent lorsqu'il laisse momentanément son curseur sur elles et que d'autres sont manipulables, s'activent ou en activent une autre par un clic de la souris. Il découvrira que quelques-unes des animations sont facultatives et que certaines permettent véritablement d'avancer dans l'histoire. Cette progression se manifeste par un retour à l'interface centrale (le village), mais où quelque chose a changé (ex.: apparition de nouveaux éléments, changement de saison, etc.) C'est donc par la recherche et la découverte d'images à activer créant ainsi l'apparition d'une autre image ou la formation d'une animation ou d'un effet sonore, que le lecteur explore Deviant: The Possession of Christian Shaw. Chaque lecture est donc différente, mais certaines séquences d'animation sont essentielles pour parvenir à la fin de l'histoire. L'ordre des séquences est laissé à la discrétion du lecteur, faisant de l'oeuvre un récit à première vue fragmenté. Le seul moment où du texte apparaît, c'est à la toute fin, lorsque l'appui sur une image nous conduit à un explicatif de ce qui nous a été présenté, c'est-à-dire une réimagination de l'auteur au sujet d'un événement provenant du folklore écossais racontant l'histoire d'une jeune fille qui aurait été possédée par un démon.
- Commentaire : Pour moi, Deviant: The Possession of Christian Shaw est une oeuvre originale puisqu'elle agit comme une fiction hypertextuelle sans le moindre hypertexte. Sa force réside donc dans ses images et animations qui s'activent à la manière d'hypertextes et dans le rôle qu'a le lecteur de les débusquer lui-même. L'expérience de lecture est alors tout autre, relevant davantage de l'exploration et de la découverte de bribes narratives qu'un parcours linéaire. Même si le texte est quasi absent, les images, à la façon d'une bande dessinée, évoquent la présence d'une histoire et nous laissent libres de rendre cohérent ce qui se trouve sur notre passage. Le lecteur a alors la liberté de créer lui-même sa propre histoire. Et c'est précisément ce que désire Leishman: donner une liberté interprétative au sujet d'un phénomène à la base réel, mais qui a été enseveli de plusieurs couches fictionnelles, rendant l'atteinte de la vérité improbable.
livrenum/deviant._the_possession_of_christian_shaw.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1