Les deux révisions précédentesRévision précédenteProchaine révision | Révision précédente |
fq-equipe:plan_detaille_2 [2010/06/05 12:56] – manon | fq-equipe:plan_detaille_2 [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
---|
Afin d’envisager comment le contemporain s’est construit, nous avons choisi de privilégier une posture métacritique. On s’intéresse ici, dans un premier temps, au discours qui construit la litté-rature narrative comme contemporaine, à ce par quoi le contemporain peut exister parce que le discours critique (au sens large) lui accorde une certaine valeur. On s’intéresse, dans un deuxième temps, aux œuvres narratives contemporaines elles-mêmes pour saisir ce qui, dans leur poétique et leur esthétique, fonde les grandes orientations thématiques et stylistiques de la littérature narrative contemporaine. Nous postulons, en effet, que le contemporain c’est aussi bien un discours sur la production littéraire qu’une production qui s’élabore au dehors de ces discours. | Afin d’envisager comment le contemporain s’est construit, nous avons choisi de privilégier une posture métacritique. On s’intéresse ici, dans un premier temps, au discours qui construit la litté-rature narrative comme contemporaine, à ce par quoi le contemporain peut exister parce que le discours critique (au sens large) lui accorde une certaine valeur. On s’intéresse, dans un deuxième temps, aux œuvres narratives contemporaines elles-mêmes pour saisir ce qui, dans leur poétique et leur esthétique, fonde les grandes orientations thématiques et stylistiques de la littérature narrative contemporaine. Nous postulons, en effet, que le contemporain c’est aussi bien un discours sur la production littéraire qu’une production qui s’élabore au dehors de ces discours. |
| |
[À discuter :] Dans cette optique, nous pour¬sui¬vons deux objectifs (sous-jacents), liés à l’idée de « valeur » du contemporain : | [À discuter :] Dans cette optique, nous poursuivons deux objectifs (sous-jacents), liés à l’idée de « valeur » du contemporain : |
| |
1) Questionner les mécanismes de valorisation qui ont cours au sein des diverses instances institutionnelles en identifiant les balises, les caractéristiques, mais aussi certaines apories, points aveugles et frictions du discours critique qui s’attache à définir cette période afin d’apercevoir, entre autres, les biais qu’introduisent les choix théoriques et méthodologiques des diverses critiques. | 1) Questionner les mécanismes de valorisation qui ont cours au sein des diverses instances institutionnelles en identifiant les balises, les caractéristiques, mais aussi certaines apories, points aveugles et frictions du discours critique qui s’attache à définir cette période afin d’apercevoir, entre autres, les biais qu’introduisent les choix théoriques et méthodologiques des diverses critiques. |
D’où l’intérêt de faire dialoguer la critique et les œuvres de ces deux territoires, sur la base de l’interrogation suivante : la notion de contemporain désigne-t-elle en France et au Québec un même phénomène ? La notion recoupe-t-elle la même réalité en France et ici ? Ces acceptions « nationales » du contemporain se contaminent-elles, s’influencent-elles ? | D’où l’intérêt de faire dialoguer la critique et les œuvres de ces deux territoires, sur la base de l’interrogation suivante : la notion de contemporain désigne-t-elle en France et au Québec un même phénomène ? La notion recoupe-t-elle la même réalité en France et ici ? Ces acceptions « nationales » du contemporain se contaminent-elles, s’influencent-elles ? |
| |
Il ne s’agit pas ici d’une démarche strictement comparatiste, mais bien d’un regard global sur deux littératures qui présentent des phénomènes similaires mais qui, sans doute, se déclinent dif-féremment. Il s’agira aussi, par ailleurs, de repérer les conta¬mi¬¬nations dans les œuvres, mal¬gré la diversité des réactions vis-à-vis des mêmes thèmes de réflexions (ex : les « retours à »). | Il ne s’agit pas ici d’une démarche strictement comparatiste, mais bien d’un regard global sur deux littératures qui présentent des phénomènes similaires mais qui, sans doute, se déclinent différemment. Il s’agira aussi, par ailleurs, de repérer les conta¬mi¬¬nations dans les œuvres, mal¬gré la diversité des réactions vis-à-vis des mêmes thèmes de réflexions (ex : les « retours à »). |
| |
Dans le même ordre d’idées, il s’agit également d’aller chercher des points de vue plus originaux, qui permettent de « traverser » les deux territoires, d’offrir de nouvelles perspectives. Ainsi, si on remarque de chaque côté une certaine homogénéité des discours critiques (et que l’on pourrait questionner d’ailleurs), il y a certainement beaucoup à apprendre d’une lecture conjointe de ces deux discours, tout comme d’une étude comparée d’œuvres françaises et québécoises réunies selon une problématique commune pour ensuite en saisir les singularités. | Dans le même ordre d’idées, il s’agit également d’aller chercher des points de vue plus originaux, qui permettent de « traverser » les deux territoires, d’offrir de nouvelles perspectives. Ainsi, si on remarque de chaque côté une certaine homogénéité des discours critiques (et que l’on pourrait questionner d’ailleurs), il y a certainement beaucoup à apprendre d’une lecture conjointe de ces deux discours, tout comme d’une étude comparée d’œuvres françaises et québécoises réunies selon une problématique commune pour ensuite en saisir les singularités. |
* Nous posons ainsi comme hypothèse que le contexte contemporain favorise net¬te¬ment la mise en contact (et la contamination) des pratiques narratives et des discours théo¬riques en France et au Québec, mais qu’il ne laisse pas moins jaillir des sensibilités et des intérêts singuliers dont témoignent les oeuvres et les discours dans leurs traits et leurs obsessions. | * Nous posons ainsi comme hypothèse que le contexte contemporain favorise net¬te¬ment la mise en contact (et la contamination) des pratiques narratives et des discours théo¬riques en France et au Québec, mais qu’il ne laisse pas moins jaillir des sensibilités et des intérêts singuliers dont témoignent les oeuvres et les discours dans leurs traits et leurs obsessions. |
| |
** Qu’est-ce qui jaillira de l’étude de cette zone d’interaction, tant sur le versant critique que sur celui des pratiques ? | * Qu’est-ce qui jaillira de l’étude de cette zone d’interaction, tant sur le versant critique que sur celui des pratiques ? |
→ Il s’agira ici de faire des observations liées à cette zone d'interaction, de faire de cette zone le lieu d'hypothèses spécifiques (ou de points à développer en sous-texte pour les faire valoir en conclusion) | → Il s’agira ici de faire des observations liées à cette zone d'interaction, de faire de cette zone le lieu d'hypothèses spécifiques (ou de points à développer en sous-texte pour les faire valoir en conclusion) |
| |
| |
===== [CHAPITRE PRÉLIMINAIRE OU FIN D’INTRODUCTION] : MISE EN CONTEXTE INS¬TI¬TU¬TIONNELLE ET SOCIO-ÉDITORIALE (France + Québec) ===== | ===== [CHAPITRE PRÉLIMINAIRE OU FIN D’INTRODUCTION] : MISE EN CONTEXTE INSTITUTIONNELLE ET SOCIO-ÉDITORIALE (France + Québec) ===== |
| |
| |
| |
. l’état du milieu éditorial (éditeurs, collections, revues, prix) | . l’état du milieu éditorial (éditeurs, collections, revues, prix) |
| |
| |
| ===== PARTIE I : RADIOGRAPHIE DES PARADIGMES DES DISCOURS SUR LE NARRATIF CONTEMPORAIN ===== |
| |
| |
| Dans l’ensemble de cette partie, il s’agira de relire les principaux consensus du discours critique sur la production contemporaine, sous l’éclairage de la situation historique, par exemple, ou des réflexions poétiques et esthétiques. Il ne s’agit pas simplement de déblayer le terrain, mais de faire un retour sur les grands thèmes de la critique, sans exclure qu’on reprenne plus tard nous aussi les thèmes en question. En somme, il s’agira d’identifier ce qui « ressasse » dans le dis¬cours afin d’en prendre la mesure, de comprendre, de questionner la valeur de ces discours, de voir si on parle des mêmes choses quand on utilise les même mots, etc. ; mais aussi ce qui « échappe » au discours critique (ex : narrativité des femmes, écriture migrante, fictionalisation de la vie, le rapport au politique, le déclassement de l’écrivain, etc). C’est par le biais d’une discussion sur les grands « poncifs » des discussions critiques françaises et québécoises (pour les mesurer l’une à l’autre) que l’on va entrer, à notre tour, dans la discussion du/sur le contemporain. |
| |
| Dans cette perspective, il serait intéressant d’identifier les « thèmes d’obsession » et de montrer comment le discours critique s’engouffre dans ces thèmes. Nous mettrions ainsi côte à côte di-vers phénomènes, mais nous pourrions par le fait même mettre de l’avant les forces qui mobilisent le discours critique. L’hypothèse, ici, est qu’il y aurait deux « versants » véhiculés par le discours critique : d’un côté, un versant négatif (deuil, crise, mort, etc.) et, de l’autre, un versant plus positif (mémoire, retour du sujet, transmission, etc.). Il s’agit donc (dans la première partie, mais aussi, de façon globale, dans l’ensemble de l’ouvrage) de déplacer les enjeux habituellement repérés, de reconsidérer, le cas échéant, les mouvements de crise comme les mouvements dynamiques. |
| |
| La première partie sera en somme plus une étude des mouvements de transformation (dyna¬mique de changement) que de leurs résultantes. Le postulat serait que le discours met en place des vec-teurs de changement autour de certains pôles ; nous nous concentrerions pour notre part sur le narratif contemporain, en disant « voilà ce que le narratif contemporain a fait à l’idée de littéra-ture ». |
| |
| **Objectif(s) :** |
| |
| Simultanément : |
| |
| - faire émerger les caractéristiques par lesquelles le discours critique pense le narratif con-temporain ; |
| |
| - mettre en perspective les caractéristiques du narratif contemporain qui dominent dans les discours critiques sur le contemporain. |
| |
| Ce qui revient, notamment, à mettre en relief : |
| |
| - les manifestations [critiques ?] côté France, côté Québec. |
| |
| - les zones de recoupement et les zones de singularités (points aveugles, apories, frictions) |
| |
| - les éléments caractérisés positivement, les éléments caractérisés négativement |
| |
| - les concepts que l’on retrouve dans les deux discours, mais qui ne caractérisent pas, de part et d’autre, les mêmes phénomènes ; et, inversement, les concepts différents qui carac-térisent un même phénomène |
| |
| - les éléments oubliés ou négligés |
| |
| - les œuvres et les auteurs d’obsession |
| |
| → Et à remettre en question l’idée d’homogénéité et de représentativité du corpus privilégiée par les critiques (fixation sur certains auteurs, oubli de certains autres) en ayant recours à une ap-proche qui soit plus englobante ; nous proposons ainsi des concepts transversaux permettant de relire les caractéristiques du contemporain à un niveau de généralité plus élevé. |
| |
| ==== CHAPITRE 1 : PRÉCARITÉ (Frances) ==== |
| |
| |
| Crise de la représentation |
| Dénaturation de la mission représentative du roman |
| Mort de la littérature (Nepveu) |
| Deuil (entre autres, pour la littérature française qui découvre sa précarité) |
| Perte du statut de l’auteur |
| Parcellisation des sphères littéraires |
| Absence de maître (figure du grand écrivain) |
| Décentrement par rapport à la littérature |
| Rapport critique de la littérature à elle-même |
| |
| |
| ==== CHAPITRE 2 : FILIATION ET HÉRITAGE (Robert) ==== |
| |
| Mémoire, hérédité |
| Repli familial/généalogique |
| Liminarité de l’écrivain (absence de modèle) et de la mémoire (celle de la littérature ou de la nation) décentrée, pluralisée, atomisée |
| Nostalgie, rupture |
| Rapport à l’autre/rapport à soi |
| Intertextualité |
| |
| |
| ==== CHAPITRE 3 : MINORATION ET/OU INTIMITÉ [pourrait devenir « minimalisme] (Marie-Pascale) ==== |
| |
| Retour du sujet, |
| Minimalisme, étiolement du style (comme phénomène corollaire du repli sur l’intériorité), estompement du geste narratif (comme signal d’une quête intérieure) |
| Subjectivité, sphère intime/du soi |
| Pauvreté de la langue, du style, des thèmes |
| |
| |
| ==== CHAPITRE 4 : LABILITÉ (René) ==== |
| |
| Hybridité, impureté, perte des repères génériques, mélange, éclatement |
| Baroque, postmodernité |
| Rapport de la littérature aux autres médias et aux technologies (subordination du littéraire ; ébranlement de la suprématie de la forme livre, de la grande édition) ; instabilité des fron-tières ; marginalisation ; Soupçon de la littérature par rapport à elle-même et à sa capacité à atteindre le réel, dans un contexte médiatique qui la relègue dans les marges |
| |
| |
| ==== CHAPITRE 5 : INDÉCIDABILITÉ (Andrée) ==== |
| |
| Récits d’errance, irrésolution de la quête, effritement de la trame narrative |
| Fragmentation de la quête, relâchement, errance |
| |
| |
| |
| ==== Conclusion de la partie I : Question de la valeur [auteur(s) à déterminer] ==== |
| |
| |
| |
. caractère problématique de l’objet contemporain, vision du contemporain sous un éclai¬rage historique (détachement net du contempo¬rain ? sen¬timent de continuité ?) | . caractère problématique de l’objet contemporain, vision du contemporain sous un éclai¬rage historique (détachement net du contempo¬rain ? sen¬timent de continuité ?) |
| |
| |
| ===== PARTIE II : RACONTER AUJOURD’HUI : POÉTIQUES ET ESTHÉTIQUES ===== |
| |
| Voir aussi: http://contemporain.info/wiki2/doku.php/fq-equipe:bilan-synthese_de_mi-parcours#e_axe_esthetique_et_poetique |
| |
| Les idées défendues dans la deuxième partie sont en conjonction avec les éléments présentés dans la première. Plus spécifiquement, la deuxième partie pourrait être écrite à partir de thèmes qui permettent de proposer notre propre analyse du contemporain. En reprenant des termes poé-tiques et esthétiques qui permettent de mettre les œuvres en perspective, il s’agira, cette fois, de faire dialoguer des œuvres québécoises et des œuvres françaises, mais aussi de détacher les spé-cificités du narratif contemporain. Ce qui est recherché, c’est 1- une certaine originalité des points de vue qui puisse mettre en relief, comme dans la première partie, les points de saisie et de diffraction, tout comme les singularités entre les deux corpus. 2- une mise en relief des grands courants, thèmes, motifs (etc.) qui traversent la littérature narrative contemporaine française et québécoise. |
| |
| **Objectif(s) :** |
| |
| - À venir ? |
| |
| **IDÉES DE CHAPITRES :** |
| |
| - Autorité (narration, vraisemblance…) |
| - Diffraction (éclatement de l’œuvre, influences médiatiques/médiologiques, multiplication des fils narratifs, dimension composite, intertextualité, internet) |
| - Sensibilité (sens, émotion, phénomènes…) |
| - Indécidabilité (genres, hybridations, hétérogénéité…) |
| - Récursivité (intertextualité, autoréflexivité, dérivations, répétitions…) |
| - Transitivité (réel, fiction, biographique, témoignage, document, archive…) |
| - Tonalité (tons, minimalisme, ironie…) |
| - Médialité : rapport de la littérature au déjà dit, au déjà montré, au déjà « médié » — rapport tantôt critique tantôt participatif — par le biais soit du soupçon, soit de la conscience (critique) d’une intertextualité (au sens large) généralisée. Le soupçon permettrait en fait de poser la ques-tion du rapport jamais immédiat avec la réalité (archives, livres, films, témoignages, etc.), sus-ceptible de générer, en même temps qu’une quête/enquête tournée vers le monde (présent ou passé), un regard critique, un soupçon quant à la possibilité d’épuiser ce monde ou de l’atteindre directement une fois pour toutes → les questions du réel et du retour (on n’aborde plus rien naï-vement dans une radicalité neuve, il y a toujours résurgence possible) peuvent s’intégrer au trai-tement de cette notion. |
| |
| |
| ===== CONCLUSION GÉNÉRALE : [AVANCER UN PEU PLUS DANS LA DÉ-FI¬NI¬TION DU NARRATIF CONTEMPORAIN] ===== |
| |
| |
| Retour sur la question de la valeur : |
| |
| 1ère partie : valider l'idée de motifs d'obsession (qui valorise certaines oeuvres au détriment d'au-tres, sur la base de paramètres non strictement de valeur littéraire/esthétique) |
| Mécanismes de validation/valorisation, |
| Distance critique minimale |
| Durée et postérité des œuvres |
| |
| 2e partie : |
| |