FICHE DE LECTURE COLLECTION « L’UN ET L’AUTRE »
INFORMATIONS PARATEXTUELLES
Auteur : Roger Grenier
Titre : Fidèle au poste
Lieu : Paris
Édition : Gallimard
Collection : « L’un et l’autre »
Année : 2001
Pages : 165
Cote : 843.914 G827f 2001
Désignation générique : Aucune
Préface : Aucune.
Rabats : Deux rabats : extrait du livre et programme de la collection.
Image de la couverture : Dessin d’un ancien poste de radio.
Autres (note, épigraphe, etc.) : Il y a une épigraphe : « … just me and my radio », Fats Waller, Ain’t Misbehavin’
INFORMATIONS SUR LE BIOGRAPHE :
Pays d’origine : France
Profession : Roger Grenier est écrivain et travaille chez Gallimard. Il a également été journaliste et homme de radio.
Bibliographie : L’auteur a écrit de nombreux romans, récits, nouvelles, ainsi que des essais, dans sa longue carrière littéraire : son premier ouvrage, Le rôle d’accusé, a été publié en 1949 et deux nouveaux ouvrages de lui sont déjà parus en 2011. Il a écrit d’autres ouvrages dans la collection « L’un et l’autre » : Pascal Pia ou le droit au néant ; Regardez la neige qui tombe. Impressions de Tchékhov ; Trois heures du matin. Scott Fitzgerald ; Les larmes d’Ulysse ; enfin, Dans le secret d’une photo (2010).
Autres informations : Roger Grenier, qui est né en 1919, est l’auteur le plus âgé à avoir contribué à la collection « L’un et l’autre ».
INFORMATIONS SUR LE BIOGRAPHÉ :
Identification du biographé : La radio : l’auteur s’intéresse autant aux aspects techniques de la radio qu’à l’impact que celle-ci a eu dans sa vie, tant comme auditeur que comme homme de radio. L’ouvrage contient surtout des souvenirs de l’époque où travaillait à la radio.
Brève biographie du biographé : Ne s’applique pas.
Époque du biographé : Les souvenirs qu’évoque l’auteur datent pour la plupart des années 1940 jusqu’aux années 1960 environ.
Pays d’origine : La majorité du texte porte sur des événements survenus en France. L’auteur évoque également de nombreuses personnalités littéraires étrangères qu’il a eu l’occasion de rencontrer grâce à son travail à la radio.
Autres informations :
LES RELATIONS (INSTANCES EXTRA ET INTRATEXTUELLES) :
Auteur/narrateur : Le narrateur correspond de manière transparente à l’auteur. (Le texte n’est toutefois pas réellement autobiographique dans la mesure où l’auteur ne cherche pas à se raconter lui-même, et apparaît le plus souvent comme témoin des événements qu’il relate.) De nombreux indices le prouvent, notamment lorsqu’il évoque des faits qui sont abordés dans d’autres textes ou qui sont aisément vérifiables (son chien Ulysse, dont il traite dans Les Larmes d’Ulysse, son travail chez Gallimard ou à la revue Combat auprès d’Albert Camus et de Pascal Pia, etc.) Il lui arrive également souvent de mentionner à propos d’un événement qu’il ne fait qu’effleurer qu’il l’a déjà raconté dans un autre texte.
Narrateur/personnage : L’auteur se met souvent en scène lui-même, mais plus souvent comme témoin que comme héros des aventures qu’il raconte. L’auteur cherche surtout à mettre en valeur les personnes dont il parle, à leur rendre hommage.
Biographe/biographé : Par rapport à la radio et à ses expériences liées à elle, l’auteur adopte une attitude à la fois nostalgique et joviale.
Autres relations :
L’ORGANISATION TEXTUELLE
Synopsis : Le texte est segmenté en courts chapitres (parfois cinq ou six pages, parfois à peine une demi-page) surmontés d’un titre. Les événements racontés sont présentés dans un ordre qui semble généralement chronologique : dans les premiers chapitres, l’auteur parle de la place qu’occupait la radio dans son enfance, ensuite pendant la guerre et immédiatement après, puis s’arrête sur ses propres débuts à la radio en 1944. Il commente à quelques reprises les studios où ils enregistraient et l’équipement technique qui était utilisé, mais s’intéresse surtout aux gens qu’il a côtoyés : ses collègues (Fernand Pouey, Marc Bernard, Yvan Audouard et Luc Estang) ainsi que les gens qu’il a eu l’occasion d’interviewer (à part quelques exceptions, les gens dont il parle sont des écrivains).
La plupart des chapitres sont constitués d’une ou deux anecdotes comiques ou tragiques. Vers la fin de l’ouvrage, l’auteur dévie sur des interviews qu’il a lui-même accordées à la radio. Il évoque aussi l’importance que la radio a eue en tant que source d’inspiration pour son œuvre littéraire.
Il faut souligner que même si le texte est constitué d’anecdotes, l’auteur parvient néanmoins à lui donner une indéniable profondeur car il réussit, de manière extrêmement concise, à dégager un portrait vivant des gens dont il parle. Ainsi, ce qui fait l’intérêt du livre de Grenier, c’est moins ce qu’il dit de la radio elle-même, qui apparaît surtout comme une toile de fond, que l’hommage que l’auteur rend à ses amis et connaissances disparus.
Ancrage référentiel : Très important. Puisque l’auteur parle de gens qui sont, pour la plupart, décédés, il n’hésite pas à les nommer même quand ce qu’il raconte est un peu embarrassant pour eux.
Indices de fiction : Il n’y a aucun indice de fiction à proprement parler, mais on peut supposer que lorsque l’auteur rapporte les nombreuses bribes de conversations qu’il a eues quarante ou cinquante ans auparavant, il est amené à reformuler.
Indices autobiographiques : Nombreux, puisque le texte, sans être tout à fait autobiographique, se construit autour d’événements vécus par l’auteur.
Rapports vie-œuvre (l’œuvre pose-t-elle un questionnement intéressant par rapport à cette question ?) : Ne s’applique pas.
Thématisation de l’œuvre du biographé : Ne s’applique pas.
Thématisation de l’œuvre elle-même (métadiscours à l’intérieur de l’œuvre): L’auteur n’évoque pas le texte qu’il est en train d’écrire, mais il évoque plusieurs textes qu’il a écrits dans le passé. À propos de certaines anecdotes qu’il évoque brièvement, il mentionne les avoir déjà racontées plus en détails par le passé.
Rapport entre le texte et le programme de la collection : Le texte ne correspond pas tout à fait au programme de la collection, car « l’autre » dont il est question ici est moins spécifique que ce à quoi on pourrait s’attendre. Bien que la radio constitue la ligne directe du texte, il s’agit plutôt d’un recueil de souvenirs de l’auteur.
Topoï : Radio, écrivains, littérature.
Hybridation : Autobiographie, recueil de souvenirs et d’anecdotes.
Autres remarques :
LA LECTURE
Pacte de lecture : Le texte installe d’emblée un pacte de lecture de nature autobiographique, l’auteur ouvrant son texte ainsi : « Chez nous, il n’y avait pas de radio. » (2001 : 9)
Remarques générales sur la collection : Voir fiche sur Dans le secret d’une photo.
Lecteur/lectrice : Mariane Dalpé