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La Mèche

Informations générales

Lieu: Montréal

Année de Fondation: Septembre 2010

Ligne éditoriale

Guidée par une politique d’auteur, la maison d’édition La Mèche chemine en tissant avec ses collaborateurs une relation au long cours. Ses objectifs : mettre au monde les fictions québécoises contemporaines et défendre la relève, à la cadence de cinq à dix titres par an.

La Mèche est résolument ancrée dans l’imaginaire nord-américain ; elle aime l’inédit, le brassage des influences, les bonnes histoires et les métissages avec la culture pop.

Cosmopolite et aventurière, la cohorte de nos auteurs est issue de toutes les sphères de la scène culturelle. Ils ont en commun une conscience aiguë de leur époque et de la langue. La Mèche fait dans la collaboration et les connivences, elle est un lieu de rassemblement où la littérature rencontre les arts graphiques. Nos livres sont de beaux objets.

Maison urbaine en phase avec son milieu, La Mèche est sise dans le Mile-End, l’ancien quartier du textile à Montréal. Elle est animée par Geneviève Thibault et une équipe d’artisans chevronnés.

Résumés (par année)

2012

Boulerice, Simon, Martine à la plage, 2012.

La vie de Martine Racra est floue. À quinze ans, entre sa piscine hors terre et un père absent, elle s’ennuie. Puis, Gilbert Marcel, son voisin optométriste, lui prescrit sa première paire de lunettes. Martine tombe folle amoureuse. Pour revoir Gilbert, elle se ruine les yeux. Avec ses nouveaux verres déformants, Martine voit des fantômes. Des fantômes d’amour. Quand elle apprendra que Gilbert part en vacances avec sa famille à Old Orchard, elle fera tout pour le rejoindre…

Une comédie aquatique qui bascule dans la cruauté extrême. Sirène hallucinée, Martine va plonger sous la ligne de flottaison qui sépare la fantaisie du délire.

« Jamais je crois n’avoir écrit en ayant autant d’images précises en tête. J’ai voulu croiser le Marlier de la célèbre série à deux icônes plus corrosives : Andy Warhol et Egon Schiele. Je pensais à l’esprit des films de la Nouvelle Vague. Godard, Truffaut, surtout. Mais aussi du Demy, pour le côté sucré, saupoudré sur la Nouvelle Vague. » — Simon Boulerice

Laverdure, Bertrand et Pierre Samson, Lettres crues, correspondances, 2012.

La correspondance littéraire est un sport de contact. Lettres crues, c’est un vigoureux ballet d’opinions, de confidences impudiques et de poings levés. C’est une conversation qui se transforme en amitié au fil des chemins de la fiction.

Dans cet échange musclé, Bertrand Laverdure et Pierre Samson se mettent en danger, dansent sur le ring et rebondissent dans les câbles. il sera question des joies et des misères des écrivains québécois, d’art du roman, de Tokyo et de Saint-Liguori ; de danseuses nues et de travailleurs guatémaltèques; de listes et du night life montréalais ; du principe de singularité et de sexe ; d’expédients, de braquages, de la disparition des intellectuels et de notre propension au ridicule.

En somme, il s’agit d’un spectacle où l’enjeu serait moins l’audimat que la défense de la culture, et l’expression d’un amour fou pour la littérature.

« Je n’aime pas les écrivains sans caractère, les hâbleurs mous. Pierre Samson, un des meilleurs pugilistes littéraires en ville, était le candidat idéal pour une telle aventure éditoriale. Dès les premières lettres, la chimie a opéré et nous sommes vite passés au stade des reproches d’amis. Se dire tout, défendre nos idées et nos convictions, ne pas céder de terrain, en céder parfois, voilà ce qui m’attendait, voilà ce que j’ai apprécié. » — Bertrand Laverdure

« Je refuse habituellement les invitations à pondre un texte. Je me méfie, de moi avant tout. Toutefois, quand un écrivain de la trempe de Bertrand m’invite à jouer avec lui, ma maudite vanité cède la place à l’excitation de me mesurer cordialement à un formidable adversaire. Après réflexion, j’ai accepté son offre généreuse en me posant une condition : flagornerie zéro. Les vraies affaires ou rien. De toute manière, la franchise n’est pas un prix à payer pour avoir le privilège d’écrire et d’être publié : c’est un devoir d’écrivain. La facture arrive après. » — Pierre Samson

Martel, Jean-Philippe, Comme des sentinelles, 2012.

Vincent Sylvestre, chargé de cours batailleur, a décidé de mettre de l’ordre dans sa vie. Le jour, il enseigne la littérature française et sème la confusion dans la tête de ses étudiants. Le soir, il fréquente les narcomanes Anonymes. C’est là qu’il rencontre Robert Thompson, dealer à ses heures et amoureux éconduit.

Dans son sillage, Vincent va découvrir un monde fait de cours à scrap et de bars sportifs, de solos de guitare et de braconnage. Entre les deux hommes, naît une étrange amitié, où se mêlent les déboires, les confessions, les splendeurs et les peines perdues.

Entre picaresque et comique désenchanté, Jean-Philippe Martel magnifie les pouvoirs de la fiction. Avec ses pères prodigues, ses fils égarés et leurs comptes à régler par histoires interposées, Comme des sentinelles retrace la genèse de tous les premiers romans.

« Le point de départ de ce livre, c’est mon père qui s’emmerde en lisant les contes que mon frère et moi lui réclamons au moment d’aller au lit. Et qui, à la place, se met à nous raconter sa jeunesse à lui, ce qu’il sait de la vie. Puis il y a le plaisir de voir ces histoires prendre forme, ces légendes se refermer sur soi, la nuit ; sentir qu’on occupe une place dans le monde, et que cette place, pour être mythologique, n’en est pas moins capitale. Après, longtemps après, vient le désir – non: le besoin – de se montrer à la hauteur de ces histoires, reçues en héritage. C’est donc à mon père que je voudrais dédier ce livre et à mon frère, ces joueurs essentiels dans la seule aventure qui compte vraiment: l’enfance. » Jean-Philippe Martel

Nicol, Patrick, Terre des cons, 2012 (Roman)

Juin 2013. Un professeur vieillissant ne dort plus : ses jeunes voisins l’énervent et un événement d’actualité l’intrigue : Alex, un activiste qu’il a connu lors du printemps érable, s’est enchaîné à un bâtiment public. L’insomnie, l’alcool et le remords le forcent à revenir sur les événements et à partir à la rencontre d’une jeunesse perdue, qui est aussi la sienne.

Sylvestre, Daniel, Fous, folles, 2012. (Carnets ?)

La folie a mille visages, et parfois un grain de génie. Fous, folles, c’est la chronique illustrée des bizarreries du quotidien, le portrait de la bêtise croquée sur le vif. incisif, mais toujours tendre, le trait de Sylvestre épingle nos travers, divague jusqu’à la ligne de fuite de la raison et effleure du crayon la nostalgie de l’enfance. Un exorcisme réjouissant du sérieux et du rationnel, inspiré de l’humour absurde de William Steig et de Roland Topor.

2011

Bienvenue, Sophie, Et au pire on se mariera, 2011

Avant de rencontrer Baz, Aïcha était tout le temps enragée. Elle traînait son enfance brisée en essayant d’éviter sa mère, les vieux puants et les seringues usées du parc. Maintenant qu’elle est amoureuse, elle voit les balançoires dans les parcs de Centre-Sud. Voilà pourquoi, pour Baz, Aïcha ferait tout, même le pire. Tout, c’est ce qu’elle doit raconter à cette femme qui la regarde comme une page de faits divers. Mais suivre le récit d’Aïcha, c’est entrer dans un labyrinthe pour s’y perdre autant qu’elle.

Une confrontation déchirante et drôle où l’émotion court. La langue à fleur de peau de Et au pire, on se mariera se trouve à la croisée du romanesque, du théâtre de rue et de la déposition.

« Quelqu’un lira dans Et au pire, on se mariera l’histoire d’une mésadaptée socio-affective, un autre y verra un message social… peut-être un dernier m’accusera de faire l’apologie de la pédophilie. L’un de ceux-là aura raison. Mais comme le manichéisme m’énerve, je ne vous dirai pas lequel. » – Sophie Bienvenue

Mc Comber, Éric, La solde, 2011.

Émile Duncan, bluesman urbain barbu en déroute, accepte un boulot de misère dans une usine d’agendas scolaires. En secret, pendant ses heures de besogne, il écrit ce qui deviendra un roman. La parution du bouquin déclenche une série de chocs sociaux qui mettront sa vie cul par-dessus tête.

Épopée de l’après 11-septembre, chronique hyper-réelle et confession acide d’un enfant du siècle : La Solde est tout cela à la fois. De connivence avec Bukowski, Joyce et Céline, la dérive tragicomique d’Émile, portée par la voix éraillée de McComber, constitue une expérience de lecture rare, tonique et poignante.

« La Solde est le dernier volet d’une trilogie de la lourdeur. Certainement le plus pesant et malheureux des trois, du moins pour ce qui est du terreau dans lequel ont poussé les racines. Enfin, pour moi, mais pas pour vous, lectrices et lectriciens. Non, vous allez vous gondoler, je crois. Je n’ai jamais rien écrit d’aussi burlesque que cette atroce histoire d’un pauvre niochon échoué dans une usine à connerie et dont la parution du premier roman va détériorer l’existence de manière significative. » – Éric McComber

fq-equipe/la_meche.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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