fq-equipe:jean-benoit_puech_-_l_auteur_comme_oeuvre
Différences
Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
Les deux révisions précédentesRévision précédenteProchaine révision | Révision précédente | ||
fq-equipe:jean-benoit_puech_-_l_auteur_comme_oeuvre [2010/06/10 16:42] – manon | fq-equipe:jean-benoit_puech_-_l_auteur_comme_oeuvre [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 | ||
---|---|---|---|
Ligne 21: | Ligne 21: | ||
==== L’auteur comme œuvre… ==== | ==== L’auteur comme œuvre… ==== | ||
+ | == A) Présentation de J-B Puech == | ||
- | **A) Présentation de J-B Puech :** | ||
L’auteur comme œuvre n’est plus seulement le sujet de son œuvre, non plus (seulement) l’auteur de Freud et de la psychanalyse, | L’auteur comme œuvre n’est plus seulement le sujet de son œuvre, non plus (seulement) l’auteur de Freud et de la psychanalyse, | ||
Ligne 43: | Ligne 43: | ||
L’être de l’auteur, ainsi, se déplace du réel et se retrouve (se survit, sans doute) dans son // | L’être de l’auteur, ainsi, se déplace du réel et se retrouve (se survit, sans doute) dans son // | ||
- | **B-C) Jean Lecointe, « Le pèlerinage au sources de la Fontaine de Vaucluse à la Fontaine Bellerie : Structuration de l’espace biographique de la Renaissance », p. 13-22 ; Nathalie Dauvois-Lavialle, | + | == B-C) Jean Lecointe, « Le pèlerinage au sources de la Fontaine de Vaucluse à la Fontaine Bellerie : Structuration de l’espace biographique de la Renaissance », p. 13-22 ; Nathalie Dauvois-Lavialle, |
Chacun, dans son article, s’attarde à un problème amplement étudié par ailleurs et qu’on a nommé la fiction d’auteur. Leurs textes coïncident parfaitement avec cette notion puisque, à l’instar de Dubel et Rabau (//Fiction d’auteur// | Chacun, dans son article, s’attarde à un problème amplement étudié par ailleurs et qu’on a nommé la fiction d’auteur. Leurs textes coïncident parfaitement avec cette notion puisque, à l’instar de Dubel et Rabau (//Fiction d’auteur// | ||
Ligne 58: | Ligne 59: | ||
L’auteur comme œuvre, donc, à la merci d’autres auteurs qui fabriquent la vie à partir de l’œuvre. Il est d’ailleurs assez symptomatique que Binet, d’abord poète héritier littéraire de Ronsard, cesse de composer des poèmes à la mort de son maître pour se consacrer entièrement, | L’auteur comme œuvre, donc, à la merci d’autres auteurs qui fabriquent la vie à partir de l’œuvre. Il est d’ailleurs assez symptomatique que Binet, d’abord poète héritier littéraire de Ronsard, cesse de composer des poèmes à la mort de son maître pour se consacrer entièrement, | ||
+ | == D) Jean Naudin « À L’ombre des peupliers, le tombeau de Jean-Jacques ou la naissance d’un mythe », p. 33-38 == | ||
- | **D) Jean Naudin « À L’ombre des peupliers, le tombeau de Jean-Jacques ou la naissance d’un mythe », p. 33-38 :** | ||
L’auteur aborde deux plans de la notion de l’auteur comme œuvre : | L’auteur aborde deux plans de la notion de l’auteur comme œuvre : | ||
Ligne 69: | Ligne 70: | ||
Cette image posthume d’un J.-J. verdoyant, parfumé et lumineux décadre avec l’image du J.-J. violent, obsessif, méchant, barbare, gêneur et colérique (36 : 2000) et bien vivant. Naudin assure que c’est Rousseau qui se serait fait l’artisan de son propre mythe : « qui, mieux que Rousseau lui-même, pouvait, en effet, s’ériger en maître d’œuvre de sa propre transfiguration et, toute violence abolie grâce au philtre des mots, s’enfanter lui-même à son gré, façonner, à l’intention de ses futurs lecteurs, la figure idéalisée d’un Rousseau exemplaire ? » (37 : 2000) | Cette image posthume d’un J.-J. verdoyant, parfumé et lumineux décadre avec l’image du J.-J. violent, obsessif, méchant, barbare, gêneur et colérique (36 : 2000) et bien vivant. Naudin assure que c’est Rousseau qui se serait fait l’artisan de son propre mythe : « qui, mieux que Rousseau lui-même, pouvait, en effet, s’ériger en maître d’œuvre de sa propre transfiguration et, toute violence abolie grâce au philtre des mots, s’enfanter lui-même à son gré, façonner, à l’intention de ses futurs lecteurs, la figure idéalisée d’un Rousseau exemplaire ? » (37 : 2000) | ||
- | **E) Geneviève Haroche-Bouzinac, | + | == E) Geneviève Haroche-Bouzinac, |
Haroche-Bouzinac, | Haroche-Bouzinac, | ||
Ligne 83: | Ligne 84: | ||
- | **F) Jean-Claude Bonnet, « Vies brèves de Diderot », p. 49-54:** | + | == F) Jean-Claude Bonnet, « Vies brèves de Diderot », p. 49-54 == |
Dans cet article, Bonnet s’intéresse à la difficulté de saisir l’image d’un auteur qui est par nature fuyant, c’est-à-dire qui préfère la page à l’œuvre, qui n’a pas d’œuvre. | Dans cet article, Bonnet s’intéresse à la difficulté de saisir l’image d’un auteur qui est par nature fuyant, c’est-à-dire qui préfère la page à l’œuvre, qui n’a pas d’œuvre. | ||
Ligne 94: | Ligne 95: | ||
« Les différentes figures de l’auteur que Diderot imagine et dont il aime disposer comme autant de rôles et de // | « Les différentes figures de l’auteur que Diderot imagine et dont il aime disposer comme autant de rôles et de // | ||
- | **G) José-Luis Diaz − « Le poète comme roman », p. 55-68:** | + | == G) José-Luis Diaz − « Le poète comme roman », p. 55-68 == |
À l’époque romantique, « cette humanisation de l’écrivain va faire de lui une sorte de personnage de roman ». (57 : 2000) | À l’époque romantique, « cette humanisation de l’écrivain va faire de lui une sorte de personnage de roman ». (57 : 2000) | ||
Ligne 115: | Ligne 116: | ||
- | **H) Jean Nivet, « Pèlerinages littéraires, | + | == H) Jean Nivet, « Pèlerinages littéraires, |
Nivet parle de « ceux qui [écrivains et lecteurs pèlerins] − en lisant les textes dans les lieux mêmes qui les ont inspirés − tente de faire renaître les impressions que ces textes relatent et cherche à entrer plus intimement en sympathie avec l’auteur » (78 : 2000). | Nivet parle de « ceux qui [écrivains et lecteurs pèlerins] − en lisant les textes dans les lieux mêmes qui les ont inspirés − tente de faire renaître les impressions que ces textes relatent et cherche à entrer plus intimement en sympathie avec l’auteur » (78 : 2000). | ||
Ligne 128: | Ligne 129: | ||
- | **I) Françoise Simonet-Tenant, | + | ==I) Françoise Simonet-Tenant, |
De l’article, | De l’article, | ||
Ligne 146: | Ligne 147: | ||
- | **J) Philippe Roussain, « Céline et la dénégation du statut d’homme de lettres », p. 99-107:** | + | == J) Philippe Roussain, « Céline et la dénégation du statut d’homme de lettres », p. 99-107 |
« Philippe Roussain évoque un Céline […] s’inscrivant dans un mouvement de déprofessionnalisation de l’art en général et de l’écriture en particulier par les avant-gardes, | « Philippe Roussain évoque un Céline […] s’inscrivant dans un mouvement de déprofessionnalisation de l’art en général et de l’écriture en particulier par les avant-gardes, | ||
Ligne 159: | Ligne 160: | ||
« C’est encore une façon de faire naître la littérature en dehors de la littérature » (106 : 2000). | « C’est encore une façon de faire naître la littérature en dehors de la littérature » (106 : 2000). | ||
- | **K) Eric Marty, « Sur l’autobiographie de Louis Althusser », p. 109-123:** | + | == K) Eric Marty, « Sur l’autobiographie de Louis Althusser », p. 109-123 |
Du dernier article de // | Du dernier article de // | ||
+ | |||
===== III – LECTURES ET COMMENTAIRES ===== | ===== III – LECTURES ET COMMENTAIRES ===== | ||
fq-equipe/jean-benoit_puech_-_l_auteur_comme_oeuvre.1276202571.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)