Fiche de lecture / Tu es Julie, François-Xavier Liagre
1. Degré d’intérêt général
Pas très intéressant, finalement. Je m’étais laissé tenter par la craque (fort mal écrite) publiée dans la revue Le Libraire et qu’on peut lire en ligne (http://www.lelibraire.org/craque.asp?cat=10&id=3536). Mais, en fin de compte, le recueil de nouvelles ne vaut pas vraiment le détour. C’est par moments mal écrit, toujours à l’aube du lyrique (au sens péjoratif du terme, j’entends) et assez traditionnel, malgré ce qui est annoncé par la récurrence du personnage de Julie. J’en reparlerai plus avant dans cette fiche, mais ce n’est qu’un nom, rien de plus.
2. Informations paratextuelles
2.1 Auteur : François-Xavier Liagre
2.2 Titre : Tu es Julie
2.3 Lieu d’édition : Montréal
2.4 Édition : Le Marchand de feuilles
2.5 Collection : -
2.6 (Année [copyright]) : 2008
2.7 Nombre de pages : 168
2.8 Varia : -
3. Résumé du roman
Tu es Julie est un recueil de nouvelles dans lequel alternent les nouvelles et de courts textes en italique que l’on pourrait comparer aux didascalies d’un texte de théâtre. Didascalies allusives, certes, qui agissent comme des mises en scène. Chaque nouvelle raconte la mort d’un personnage nommé Julie. La mort est toujours différente et, outre leur nom, on comprend assez rapidement que les différentes Julie(s) n’ont rien en commun et ne sont pas qu’un seul personnage. Ce qui aurait pu être une invraisemblance intéressante ou un pouvoir transfictionnel d’ubiquité n’est en fait qu’une économie narrative, il me semble.
4. Singularité formelle
Dans chacune des nouvelles, il y a un personnage nommé Julie. Ce personnage finit toujours par mourir. Il n’y a qu’une nouvelle qui diffère du lot, « Claire obscure », p. 101-119, dans laquelle le personnage qui va mourir s’appelle plutôt Julien. Dans le texte qui précède, « Philtre », il est toutefois question « de rêver que Julie est une autre. / Un autre ? / Si cela peut me permettre de briser la malédiction qui me rattache à elle, après tout pourquoi pas ! » (p. 99)
Sinon, je n’ai noté qu’un seul truc, une peut-être identité entre narrateur et auteur dans la nouvelle « Ça ira mieux demain ». Le personnage-narrateur se fait appeler « FX » (p. 32) par un autre personnage.
5. Caractéristiques du récit et de la narration
Rien à signaler, vraiment. La facture du récit est assez traditionnelle, la narration aussi, la chronologie est linéaire, les nouvelles s’enchaînent sans se recouper…
6. Narrativité (Typologie de Ryan)
6.1- Simple
6.2- Multiple
6.3- Complexe
6.4- Proliférante
6.5- Tramée
6.6- Diluée
6.7- Embryonnaire
6.8- Implicite
6.9- Figurale
6.10- Anti-narrativité
6.11- Instrumentale
6.12- Suspendue
Justifiez :
J’hésite… la narrativité d’un recueil de nouvelles est différente de celle d’un roman, et comme je n’ai jamais utilisé la typologie de Ryan pour qualifier un recueil… je suis légèrement confus. Implicite ? Puisqu’il n’y a pas de narrateur principal, en raison de l’absence d’un macro-récit qui englobe la totalité du livre. Toutefois, il y a ces petits textes en italique entre chaque nouvelle qui semblent émaner d’un de ces narrateurs englobants… Je pencherais donc plutôt vers une narrativité embryonnaire. Bien que l’intrigue ne soit pas inintelligible, il n’y a pas de causalité qui regroupe tous les récits, outre la contrainte d’écriture. Je réfléchis à voix haute, mais par écrit… J’opte, je pense, pour Embryonnaire. Quoi que…on pourrait faire un petit saut vers la narrativité tramée. Mais je m’en tiens pour l’instant à l’embryonnaire.
7. Rapport avec la fiction
Je ne vois pas ce que je pourrais signaler ici.
8. Intertextualité
Non. Mon œil de lynx (!) n’a rien repéré.
9. Élément marquant à retenir
…