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Mylène Bouchard, La garçonnière

I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE

Auteur : Mylène Bouchard

Titre : La garçonnière

Éditeur : La Peuplade

Collection :

Année : 2009

Éditions ultérieures :

Désignation générique : Roman (couverture)

Quatrième de couverture : « La garçonnière était un carré parfait. Le lit était situé au centre. Dans les quatre coins, on retrouvait deux chaises, un évier et une table à café, carrée elle aussi. Des lignes. Pourtant, on y venait admirer des formes.

L'espace avait été pensé par un esprit cartésien. Des fenêtres tapissaient trois des quatre murs. Du plancher jusqu'au plafond. Coulissantes, elles pouvaient s'ouvrir vers le haut et l'on sentait ainsi la brise du large et les rumeurs envahir la pièce. »

Notice biographique de l’auteur :

II - CONTENU ET THÈMES

Résumé de l’œuvre : La garçonnière raconte l’histoire de l’amour impossible entre Mara et Hubert, respectivement originaires de Noranda et de Péribonka. Dès leur première rencontre au cégep du Vieux-Montréal, ils se révèlent deux âmes sœurs inséparables. Leur relation pourrait évoluer vers une relation amoureuse, mais chaque rapprochement pousse Mara à s’éloigner d’Hubert. Celui multiplie les faux hasards pour continuer de voir Mara et lui envoie plusieurs fois par jour des lettres complexes et mystérieuses. Lorsque Mara réalise à quel point elle obsède Hubert, elle décide qu’une rupture définitive est nécessaire. Bien qu’incapables de s’oublier,ils font leur vie séparés : Mara, éternellement célibataire, entreprend une carrière à la radio tandis qu’Hubert, marié et père de famille, devient écrivain. Leurs chemins se croisent une dernière fois à Beyrouth, dix-sept ans plus tard. Ils se réfugient dans une garçonnière et vivent leur amour durant quelques jours, mais il est trop tard pour changer de vie. Le roman se clôt avec une lettre de Mara à Hubert, la seule, dans laquelle elle lui annonce sa propre mort et lui fait ses (derniers) adieux.

Thème principal : La rupture, l’amour impossible.

Description du thème principal : Tout le roman s’articule autour de la relation entre Mara et Hubert, relation qui échappe à toute définition : ni amoureux, ni amants, mais beaucoup plus qu’amis, les deux protagonistes sont des âmes sœurs fondamentalement séparées. La seconde partie du roman raconte leur rencontre au Liban : pendant quelques jours, ils vivent leur amour, mais, ultimement, ils se séparent après, et ce pour toujours. Un fatalisme imprègne tout le roman : fatalité de la rencontre et de la séparation, fatalité de la mort, etc. Tout un vocabulaire de la distance et du voyage marque la difficulté des personnages à se rapprocher.

Thèmes secondaires : Le voyage; la hantise de la mort; l’écriture; l’art; la famille; la fatalité, etc.

III- CARACTÉRISATION NARRATIVE ET FORMELLE

Type de roman (ou de récit) : Roman dans lequel on retrouve des formes empruntées à la poésie et à l’épistolaire.

Type de narration : Hétérodiégétique et autodiégétique : en alternance, les chapitres sont soir narrés par Mara ou Hubert, ou par un narrateur extérieur anonyme.

Personnes et/ou personnages mis en scène : Mara et Hubert, personnages fictifs.

Lieu(x) mis en scène : Montréal, Noranda, Péribonka, Prague, Beyrouth.

Types de lieux : Appartements, Cégep du Vieux, campagnes, milieux urbains, cafés, plages, une garçonnière.

Date(s) ou époque(s) de l'histoire : Époque contemporaine mais non précisée. L’histoire se déroule sur quelques décennies.

Intergénérité et/ou intertextualité et/ou intermédialité : Très présente dans le texte (voir note de l’auteure), l’intertextualité joue aussi un rôle dans la relation des personnages : au cœur de l’écriture d’Hubert, l’intertextualité est le moteur d’une sorte de chasse aux trésors littéraire qui attache Mara à son ami. Note de l’auteure : « Des mots dans le roman ne sont pas les miens. Apparaissant en italique, leur provenance, parfois, n’est pas textuellement identifiée. Je tiens donc à souligner la présence du titre de l’œuvre de Marcelle Ferron au métro Champs-de-mars à Montréal (p.42), de deux emprunts au manifeste Refus global (p.43 et p. 65), de quelques mots de la chanson Tu m’aimes-tu et Lucky lucky de Richard Desjardins que je remercie spécialement, de quelques extraits du film The pillow book de Peter Greenaway (p.56), d’une phrase de Jonnhy Cash (p.128) et, enfin, de la voix du roman L’amant de Marguerite Duras (p. 166 et p. 167). Aussi, d’autres mots viennent appuyer mes dires et je veux renommer ici leurs auteurs Arthur H, Natalie Stephens, Milan Kundera, William Shakespeare, Michel X Côté, Régine Robin, Catherine Mavrikakis et Daniel Bélanger. » À cette liste s'ajoutent la mention de Cents ans de solitude de Gabriel Garcìa Màrquez, de quelques romans et de quelques titres de films et le nom de leurs réalisateurs, mais ils ne jouent pas un rôle très important dans le récit.

Particularités stylistiques ou textuelles : Le roman est divisé en deux parties auxquelles s’ajoutent un prologue et un épilogue. La première partie, deux fois plus longue que la première, est divisée en 9 chapitres titrés. La plupart de ces titres, ainsi que celui du prologue, sont des énumérations (ex : dernière fois, adresse, mort, salut). Chacun de ces mots, en parenthèses dans le texte, subdivise les chapitres. La deuxième partie comporte trois chapitres. L’épilogue, quant à lui, est une lettre de Mara à Hubert. Des lettres d’Hubert, un extrait de Roméo et Juliette et de nombreuses citations en exergue aux chapitres parsèment le roman. On sent un travail certain dans la forme au sein du texte : une certaine utilisation graphique de la page (comme la longue énumération de «jamais, jamais, jamais, …» (p. 120) et des descriptions fragmentées qui rappellent les haïkus varient la structure du texte. Le style est saccadé, on retrouve beaucoup de phrases et de mots isolés.

Auteur(e) de la fiche : Myriam Saint-Yves

fq-equipe/bouchard_mylene_2009_la_garconniere.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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