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fq-equipe:audree_wilhelmy_les_sangs_montreal_lemeac_2013._myriam_saint-yves

Fiche de lecture

1. Degré d’intérêt général

Assez intéressant en ce qui a trait à la diffraction, mais expérience de lecture plutôt moyenne à mon avis… J'ai été déçue par ce roman; on sent que l'auteure veut montrer des psychologies complexes et raconter sous un nouvel angle un conte bien connu, celui de Barbe Bleue, mais j'ai trouvé les narratrices peu convaincantes et leurs récits redondants. Peut-être que mes attentes étaient trop élevées parce que les critiques sur le livre que j'ai lues étaient assez élogieuses, comme celle-ci : http://mamereetaithipster.com/2013/08/25/les-sangs-audree-wilhelmy/

2. Informations paratextuelles

2.1 Auteur : Audrée Wilhelmy

2.2 Titre : Les sangs

2.3 Lieu d’édition : Montréal

2.4 Édition : Leméac

2.5 Collection : –

2.6 (Année [copyright]) : 2013

2.7 Nombre de pages : 155 pages

2.8 Varia : Deuxième roman de l'auteure

3. Résumé du roman

Résumé de la quatrième de couverture :

« Dans la salle à manger d'un manoir sont assis quatre enfants à qui l'on a servi un repas de gibier. Une jeune fille, cachée derrière une tapisserie, observe l'un d'eux engloutir la chair crue et note : « Le canard serait meilleur sans toutes ses épices. » Le garçon s'appelle Féléor Barthélémy Rü, et l'adolescente, Mercredi Fugère. Elle est la première des sept femmes que croisera Féléor dans ce roman qui retrace, au travers des carnets que chacune laissera derrière elle, l'apprentissage d'un meurtrier.

Mercredi, Constance, Abigaëlle, Frida, Phélie, Lottä et Marie : qui sont-elles et d'où viennent-elles? Qu'est-ce qui les pousse vers celui que, dans la Cité, on appelle désormais l'Ogre? Ce roman parle de désir, de violence, de fantasmes et d'écriture ; il donne accès à un univers amoral - le nôtre? - où la puissance tient lieu de loi, où les victimes ne sont pas telles qu'on les imagine et où les rencontres peuvent déboucher sur une mort qui n'est pas forcément un drame. »

Le roman raconte les relations entre Féléor et ses femmes, toutes animées de désirs impérieux et destructeurs. Alors que le conte de Barbe Bleue présente les femmes de l'Ogre comme des victimes, les journaux intimes des épouses de Féléor montrent que ce sont elles qui demandaient à Féléor de les tuer. Elles parlent presque toutes de leur rapport complexe avec leur corps, de leurs désirs puissants et incompréhensibles et de leur attirance pour cet Ogre mystérieux. Comme Barbe Bleue, Féléor garde en souvenir des effets de chacune de ses épouses, même si, dans sa mémoire, chaque défunte est remplacée par la suivante. Cette succession est toutefois interrompue par la mort accidentelle de Lottä, sa femme « mythologique », celle qui lui inspirait l'amour le plus puissant. Féléor, qui n'avait jamais vraiment été endeuillé par la mort de ses épouses précédentes, est rendu presque fou par le chagrin, ou par la déception de ne pas avoir pu lui-même enlever la vie à sa femme préférée. Il se consacre alors à la retranscription et au commentaire des journaux intimes des défuntes. Un jour, une servante amourachée de lui se déguise avec les vêtements de Lottä et Féléor l'étrangle, trouvant dans cette illusion l'occasion d'enfin disposer de la vie de Lottä. Par la suite, il trouve dans les jupons de la servante des fragments de texte qu'il retranscrira à la suite des journaux de ses épouses.

4. Singularité formelle

Le roman est divisé en sept parties qui portent chacune le nom de l'une des femmes de Féléor. Chacune de ces parties est composée de trois éléments : la description physique de la femme, la retranscription de son journal intime, et un commentaire de Féléor. Ce commentaire entre parfois en contradiction avec le récit des femmes, surtout dans le cas de Mercredi Fugère (qui, selon Féléor, aurait inventé tout ce qu'elle raconte dans son journal) et de Constance Bloom (à qui Féléor mentait à propos des résultats de ses expériences sexuelles sous l'influence de diverses substances).

5. Caractéristiques du récit et de la narration

On retrouve différentes manifestations de la diffraction dans le texte : le récit est construit grâce l'accumulation de parties de texte distinctes, et ces parties de texte, surtout les journaux intimes, ont souvent la forme de fragments. Dans leurs journaux, quelques femmes parlent de leur rapport à l'écriture, mais il n'y a pas de réelle différence de ton entre les textes, si bien que la différence entre les auteurs n'est pas bien marquée.

Le roman s'organise surtout autour du point de vue des femmes de Féléor, mais leurs propos semblent servir d'abord et avant tout à dresser le portrait de cet homme mystérieux qui représente la figure de l'Ogre de contes de fées. La particularité du récit est de montrer que les apparences sont parfois trompeuses, puisque Féléor est devenu ce qu'il est en répondant aux désirs de ses conquêtes.

6. Narrativité (Typologie de Ryan)

6.2- Multiple : 8 narrateurs, soit Féléor et ses sept femmes.

7. Rapport avec la fiction

Rien à signaler, si ce n'est la référence à Barbe Bleue, revendiquée par l'auteure, mais pas présente dans le texte lui-même.

8. Intertextualité

Rien à signaler.

9. Élément marquant à retenir

La contradiction, parfois, entre les propos des femmes et ceux de Féléor.

fq-equipe/audree_wilhelmy_les_sangs_montreal_lemeac_2013._myriam_saint-yves.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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