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Lieu de brainstorm : poétique étudiée (éclatement, diffraction, atomisation)
Causes de la mutation, de l'éclatement du récit :
Jean-Michel Adam et Françoise Revaz, L'analyse des récits, p. 73.
- Valorisation de la discontinuité : choix esthétique en réponse au réel totalitaire et à la tyrannie des médias
- Adéquation entre le fonctionnement de la pensée, l'énergie qui commande le geste d'écriture et la poétique de la diffraction
« L’intrigue se décale, se dédouble, se défait. Un jeu sur les proportions romanesques en redouble l’effet : les situations prolifèrent, les circonstances rebondissent, les aventures s’amalgament. Le regard spéculaire veille : tendant vers une histoire, le texte qui s’écrit entretient aussi sa propre conscience. Sans se décomposer, le roman s’autodétourne sporadiquement, à des degrés variables. »
Bruno Blanckeman, Les récits indécidables : Jean Echenoz, Hervé Guibert, Pascal Quignard, Villeneuve, Septentrion, 2000. p. 16
« l’unité de l’histoire racontée n’est pas saisissable autrement qu’à travers cette pluralité réglée de points de vue et de voix narratives, laissant percevoir à quel point le ̎ réel ̎ visé par la fiction est instable, multiple, incertain, à quel point la ̎ vérité ̎ ne cesse de se dérober ».
Guy Scarpetta, « La diaspora du sens » dans L’Âge d’or du roman, Paris, Grasset, 1996, p. 183
«[…] inachèvement et discontinuité apparaissent comme les seuls schémas susceptibles de rendre compte, d'une part, du fonctionnement exact de la pensée, avec ses éclairs et ses “pannes”, ses sursauts et ses chutes d'intensité, et, d'autre part, du type très particulier de distribution d'énergie intellectuelle qui commande l'écriture.»
Françoise Susini-Anastopoulos, L'écriture fragmentaire. Définitions et enjeux, Paris, Presses Universitaires de France (Écriture), 1997, p. 189.