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diffraction:moments_postmodernes_dans_le_roman_quebecois [2011/01/18 15:44] – [1. Terminologie pour désigner le pluriel et/ou l'effacement des frontières] viviane | diffraction:moments_postmodernes_dans_le_roman_quebecois [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Enfin, Paterson signale l'hétérogénéité des énoncés intégrés au discours fictif et le croisement des genres littéraires. « Pour reprendre un terme qui est devenu banal, on peut suggérer que le texte PM est au vrai sens du mot un texte //pluriel//. Cette pluralité intertextuelle permet évidemment de subvertir le concept d'impérialisme générique » (21). | Enfin, Paterson signale l'hétérogénéité des énoncés intégrés au discours fictif et le croisement des genres littéraires. « Pour reprendre un terme qui est devenu banal, on peut suggérer que le texte PM est au vrai sens du mot un texte //pluriel//. Cette pluralité intertextuelle permet évidemment de subvertir le concept d'impérialisme générique » (21). |
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| Sur l'intertextualité comme forme d'hétérogène caractéristique de l'écriture PM, Paterson écrira plus loin : « [A]u sein de l'écriture PM [...], déployant toutes ses forces et tous ses artifices, l'intertextualité produit un véritable carnaval textuel, une fête jubilante des textes où de nombreux réseaux discursifs se juxtaposent et s'entrecroisent pour renouveler la production du sens » (71). ''[le lyrisme de son discours m'apparaissait digne de mention...!]'' |
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À cette typologie, elle ajoute, en conclusion, l'« abolition » d'une autre frontière dans l'écriture PM, « à savoir l'écroulement de la dichotomie entre les discours théorique et littéraire. [...] De plus en plus, on assiste aujourd'hui à un phénomène selon lequel l'économie des discours est déplacée par l'effondrement des frontières formelles, alors que les finitudes discursives, jadis bien délimitées, s'entrecroisent ; de plus en plus, on remarque dans la littérature et la théorie postmodernes l'errance d'un système à l'autre, c'est-à-dire une interpénétration qui, en redistribuant les fonctions des discours, peut parfois rendre malaisée la distinction traditionnelle entre théorie et littérature » (125). | À cette typologie, elle ajoute, en conclusion, l'« abolition » d'une autre frontière dans l'écriture PM, « à savoir l'écroulement de la dichotomie entre les discours théorique et littéraire. [...] De plus en plus, on assiste aujourd'hui à un phénomène selon lequel l'économie des discours est déplacée par l'effondrement des frontières formelles, alors que les finitudes discursives, jadis bien délimitées, s'entrecroisent ; de plus en plus, on remarque dans la littérature et la théorie postmodernes l'errance d'un système à l'autre, c'est-à-dire une interpénétration qui, en redistribuant les fonctions des discours, peut parfois rendre malaisée la distinction traditionnelle entre théorie et littérature » (125). |
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===== 3. Cause(s) du pluriel et/ou de l'effacement des frontières ===== | ===== 3. Cause(s) du pluriel et/ou de l'effacement des frontières ===== |
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===== 5. Traces du discours critique féministe des années 1960-1970 ===== | ===== 5. Traces du discours critique féministe des années 1960-1970 ===== |
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On parlera vraiment, ici, de « traces » : Paterson situe le roman de Villemaire, //La vie en prose//, dans le domaine d'une « écriture PM féminine » (83), comme si cela constituait une branche particulière, à part, du PM général. Bref, on pourrait dire qu'elle en est encore à voir une marginalité, une condition à part, dans l'écriture féminine, division, il me semble, en partie héritée du discours féministe des années 1960-1970. Encore que, dans son analyse de l'oeuvre, elle reprend la même typologie du PM que pour les autres cas « masculins ». | On parlera vraiment, ici, de « traces » : Paterson situe le roman de Villemaire, //La vie en prose//, dans le domaine d'une « écriture PM féminine » (83), comme si cela constituait une branche particulière, à part, du PM général. D'ailleurs, c'est aussi ce que suggère la quatrième de couverture : « L'analyse y met en évidence des pratiques textuelles typiquement PM : mise en question du discours, procès de l'Histoire, intertextualité, **expression spécifiquement féminine**, inscription du personnage écrivain ». Bref, on pourrait dire qu'elle en est encore à voir une marginalité, une condition à part, dans l'écriture féminine, division, il me semble, en partie héritée du discours féministe des années 1960-1970. Encore que, dans son analyse de l'oeuvre de Villemaire, elle reprend la même typologie du PM que pour les autres cas « masculins ». |
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