diffraction:les_recits_indecidables._jean_echenoz_herve_guibert_pascal_quignard

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p. 9 : « La pratique littéraire peut ainsi s'étudier dans la perspective dynamique de mouvements conjoints, et la défiance face à toute classification hermétiquement close, schématisant le complexe, fractionnant le continu. La coïncidence temporelle entre une littérature et son commentaire, leur plus strict degré de contemporanéité, renforcent cette position. L'incomplétude de l'oeuvre en cours, par principe inachevée, et du discours critique immédiat, en mal de distance, discrédite toute tentative théorique rétive au pluriel, au potentiel, à l'incertain. »

p. 11 : « [L'impossibilité pour la littérature de se penser universelle]régit enfin la pratique du texte, moins épris que jamais d'appartenances génériques, en recherche de formes mutantes et hybrides, accordées à un univers dont le sens se recompose. À époque incertaine, récits indécidables : la notion d'indécidabilité narrative se veut la théorisation souple de ce postulat ».

p. 16 : « L’intrigue se décale, se dédouble, se défait. Un jeu sur les proportions romanesques en redouble l’effet : les situations prolifèrent, les circonstances rebondissent, les aventures s’amalgament. Le regard spéculaire veille : tendant vers une histoire, le texte qui s’écrit entretient aussi sa propre conscience. Sans se décomposer, le roman s’autodétourne sporadiquement, à des degrés variables. »

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