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- Parmi les causes qui expliqueraient le pluriel en littérature, le contexte socio-historique, culturel, idéologique tend à figurer au haut de la liste. Certains y font référence en tant que « postmoderne » (Tonnet-Lacroix [//[[La littérature française et francophone de 1945 à l'an 2000]]//], Gontard [[[« Le postmodernisme en France. Définition, critères, périodisation »]]], Mitterand [//[[La littérature française du XXe siècle]]//]), marquée, par là même, par un déficit d'espoir et d'utopie (succinctement) ; d'autres évitent l'étiquette mais ne décrivent pas moins la situation dans les mêmes termes, autour de la notion de « crise » (Blanckeman, //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//), de « volatil » (Bernard, [[« Le retour du narratif. Le choix de l'esthétisme ludique dans les dernières années du XXe siècle » ]]), de « complexité du monde » (Rabaté, //[[Le roman français depuis 1900]]//). « Époque sceptique à l'égard de la vérité et aimant le complexe et l'indécidable » (Tonnet-Lacroix, //[[La littérature française et francophone de 1945 à l'an 2000]]//) ; « À époque indécidable, récits indécidables » (Blanckeman, //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//). De même, Viart, dans //Le temps des lettres// (pas de fiche de lecture car répétitif), parle d'une création qui, sous la pression d'une crise des idéologies et de l'idée d'avenir, en vient à n'énoncer que des « vérités subjectives, sujettes à caution, des réalités partielles ou parcellaires » (328-329). | - Parmi les causes qui expliqueraient le pluriel en littérature, le contexte socio-historique, culturel, idéologique tend à figurer au haut de la liste. Certains y font référence en tant que « postmoderne » (Tonnet-Lacroix [//[[La littérature française et francophone de 1945 à l'an 2000]]//], Gontard [[[« Le postmodernisme en France. Définition, critères, périodisation »]]], Mitterand [//[[La littérature française du XXe siècle]]//]), marquée, par là même, par un déficit d'espoir et d'utopie (succinctement) ; d'autres évitent l'étiquette mais ne décrivent pas moins la situation dans les mêmes termes, autour de la notion de « crise » (Blanckeman, //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//), de « volatil » (Bernard, [[« Le retour du narratif. Le choix de l'esthétisme ludique dans les dernières années du XXe siècle » ]]), de « complexité du monde » (Rabaté, //[[Le roman français depuis 1900]]//). « Époque sceptique à l'égard de la vérité et aimant le complexe et l'indécidable » (Tonnet-Lacroix, //[[La littérature française et francophone de 1945 à l'an 2000]]//) ; « À époque indécidable, récits indécidables » (Blanckeman, //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//). De même, Viart, dans //Le temps des lettres// (pas de fiche de lecture car répétitif), parle d'une création qui, sous la pression d'une crise des idéologies et de l'idée d'avenir, en vient à n'énoncer que des « vérités subjectives, sujettes à caution, des réalités partielles ou parcellaires » (328-329). |
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- Certains signalent que les pratiques contemporaines qui, d'une façon ou d'une, transgressent les frontières, ont comme origine une volonté ludique, une volonté de jeu - peut-être en réaction au dogmatisme de la génération précédente (Brunel, Tonnet-Lacroix, Bernard). En fait, à la lumière du portrait d'époque caractérisé par une forte mélancolie comme on a pu le voir, on peut supposer que cette volonté ludique est tout autant balancé par un sentiment mélancolique, par un élan mémoriel. En témoignerait ces oeuvres qui revisitent les modèles du passé en les renouvelant (Volodine, Quignard - entre autres selon Blanckeman, qui parle d'amalgame : //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//). | - Certains signalent que les pratiques contemporaines qui, d'une façon ou d'une, transgressent les frontières, ont comme origine une volonté ludique, une volonté de jeu - peut-être en réaction au dogmatisme de la génération précédente (Brunel, Tonnet-Lacroix, Bernard). En fait, à la lumière du portrait d'époque caractérisé par une forte mélancolie comme on a pu le voir, on peut supposer que cette volonté ludique est balancée par un sentiment mélancolique, par un élan mémoriel. En témoigneraient ces oeuvres qui revisitent les modèles du passé sur un ton plus sérieux (Volodine, Quignard - entre autres selon Blanckeman, qui parle d'amalgame : //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//). |
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- Par rapport au repérage des traces du discours des années 1960-1970 dans le discours critique contemporain : il aurait été fastidieux de relever la reprise, aujourd'hui, des termes et/ou les notions utilisés dans le discours des années 1960-1970. Myriam et moi nous sommes donc entendues pour signaler le rapport que la critique établit entre la génération de 1960-1970 et celle d'aujourd'hui. Du côté français, la plupart du temps sinon toujours, le discours sur les années 1960-1970 surimprime moins le discours critique contemporain qu'il agit comme repoussoir, comme base de comparaison pour montrer que les formes et les fonctions de la labilité sont aujourd'hui différentes, moins radicales. Plutôt que de parler de destruction, on parlera plus volontiers de glissement (Brunel, //[[Glissements du roman français au XXe siècle]]//), de détournements et de déguisements (Tonnet-Lacroix | - Par rapport au repérage des traces du discours des années 1960-1970 dans le discours critique contemporain : il aurait été fastidieux de relever la reprise, aujourd'hui, des termes et/ou les notions utilisés dans le discours des années 1960-1970. Myriam et moi nous sommes donc entendues pour signaler le rapport que la critique établit entre la génération de 1960-1970 et celle d'aujourd'hui. Du côté français, la plupart du temps sinon toujours, le discours sur les années 1960-1970 surimprime moins le discours critique contemporain qu'il agit comme repoussoir, comme base de comparaison pour montrer que les formes et les fonctions de la labilité sont aujourd'hui différentes, moins radicales. Plutôt que de parler de destruction, on parlera plus volontiers de glissement (Brunel, //[[Glissements du roman français au XXe siècle]]//), de détournements et de déguisements (Tonnet-Lacroix |