Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

--- 1005-h2019:blog [2019/03/08 14:00] – [Des enjeux considérables] MEDES196
+++ 1005-h2019:blog [2019/03/11 12:03] (Version actuelle) – [Des enjeux considérables] MEDES196
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 ====== Le blogue et le microblogging ======
 ===== Qu'est-ce que c'est ? =====
-{{:1005-h2019:blog.jpg?200 |}}Selon le Petit Robert (2019), un **blogue** correspondrait à « un site internet animé par un individu ou une communauté qui s’exprime régulièrement dans un journal, des billets¹ ». L’étymologie du mot blog (blogue au Québec) renvoie à une contraction des termes anglais web et log, ce dernier se rapportant au concept du journal de bord. L’ensemble de ces pages web forme la blogosphère. En effet, la plupart du temps, les billets publiés sur de telles plateformes sont datés comme un journal personnel. À une différence près : ceux-ci sont présentés, la majorité du temps, de manière antéchronologique, mettant de l’avant les publications les plus récentes. La proximité entre l’auteur et son lectorat est considérable, voire essentielle à la survie du blogue. Il est d’ailleurs possible, pour ceux qui le désirent, de laisser des commentaires sous chacun des articles. On remarque qu’un blogue inactif ou dont l’interaction est minime sera rapidement abandonné par l’internaute qui l’alimente.
+{{:1005-h2019:blog.jpg?200 |}}Selon le Petit Robert (2019), un **blogue** correspondrait à « un site internet animé par un individu ou une communauté qui s’exprime régulièrement dans un journal, des billets¹ ». L’étymologie du mot //blog// (//blogue// au Québec) renvoie à une contraction des termes anglais //web// et //log//, ce dernier se rapportant au concept du journal de bord. L’ensemble de ces pages web forme la blogosphère. En effet, les billets publiés sur de telles plateformes sont datés comme le serait un journal personnel. À une différence près : ceux-ci sont présentés, la majorité du temps, de manière antéchronologique, mettant de l’avant les publications les plus récentes. La proximité entre l’auteur et son lectorat est considérable, voire essentielle à la survie du blogue. Il est d’ailleurs possible, pour ceux qui le désirent, de laisser des commentaires sous chacun des articles. On remarque qu’un blogue inactif ou dont l’interaction est minime sera rapidement abandonné par l’internaute qui l’alimente.
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 === Devenir cyber-spécialiste d’un sujet donné ===
-La **niche** correspond à un ou des sujets précis qui seront exploités presque en exclusivité par le blogueur sur sa page. Par exemple, plutôt que de se concentrer sur la littérature du XIXe siècle, le blogue de niche pourrait être attentif à ses ramifications et se spécialiser à la littérature russe du XIXe siècle, ou encore uniquement à l’œuvre de Dostoïevski. Le concept repose sur l’idée d’atténuer la concurrence avec les blogues populaires, pour se distinguer en répondant aux besoins spécifiques d’un lectorat. Les blogues de niche sont nécessairement moins exhaustifs que les blogues dits « généralistes », mais fournissent des renseignements pointus sur un sujet ciblé. Les niches les plus populaires sont la mode, la beauté, l’environnement technologique et la musique.
+La **niche** correspond à un ou des sujets précis qui sont exploités presque en exclusivité par le blogueur sur sa page. Par exemple, plutôt que de se concentrer sur la littérature du XIXe siècle, le blogue de niche pourrait être attentif à ses ramifications et se spécialiser à la littérature russe du XIXe siècle, ou encore uniquement à l’œuvre de Dostoïevski. Le concept repose sur l’idée d’atténuer la concurrence avec les blogues populaires, pour se distinguer en répondant aux besoins spécifiques d’un lectorat. Les blogues de niche sont nécessairement moins exhaustifs que les blogues dits « généralistes », mais fournissent des renseignements pointus sur un sujet ciblé. Les niches les plus populaires sont la mode, la beauté, l’environnement technologique et la musique.
 === Éclectiques : les blogues sont à l’image du web ===
-Dans son livre Blogosphere and its Exploration, Christoph Meinel mentionne que les blogues ne sont jamais des entités isolées ; qu’ils sont formés d’un mélange d’interactions sociales réelles et virtuelles, d’hyperliens, de renvois, de mises à jour, de référencement et de participation du public. Les internautes utilisent tous les outils mis à leur disposition pour supporter leurs propos et pour faire la promotion de leur plateforme². L’étendue de leurs tâches prend de plus en plus d’ampleur. En 2019, on peut constater que les blogueurs traditionnels sont plutôt rares. La plupart ayant migré du simple site web et des textes écrits vers de nouvelles avenues plus ludiques telles que YouTube (création de vidéos) et Instagram (création de photos) afin d’atteindre un plus vaste public. Depuis quelques années, les **Youtubeurs** et les blogueurs sont aussi appelés des **influenceurs** ou plus simplement des **créateurs de contenu**. Ce statut leur permet, en promouvant des produits, de contribuer, de façon organique, à influencer les consommateurs et à définir les tendances. Les influenceurs peuvent acquérir une notoriété virtuelle, une forme de célébrité due à l’inspiration qu’ils reconduisent, de même que les partenariats consistent à faire valoir des marques ou des produits dans un rapport donnant-donnant ; c’est-à-dire que le blogueur fait rayonner les vertus de certaines marques en utilisant sa visibilité, tout en recourant lui aussi à des avantages financiers ou en recevant des produits gratuits.
+Dans son livre //Blogosphere and its Exploration//, Christoph Meinel mentionne que les blogues ne sont jamais des entités isolées ; qu’ils sont formés d’un mélange d’interactions sociales réelles et virtuelles, d’hyperliens, de renvois, de mises à jour, de référencement et de participation du public. Les internautes utilisent tous les outils mis à leur disposition pour supporter leur propos et pour faire la promotion de leur plateforme². L’étendue de leurs tâches prend de plus en plus d’ampleur. En 2019, on peut constater que les blogueurs traditionnels sont plutôt rares. La plupart ayant migré du simple site web et des textes écrits vers de nouvelles avenues plus ludiques telles que YouTube (création de vidéos) et Instagram (création de photos) afin d’atteindre un plus vaste public. Depuis quelques années, les **Youtubeurs** et les blogueurs sont aussi appelés des **influenceurs** ou plus simplement des **créateurs de contenu**. Ce statut leur permet, en promouvant des produits, de contribuer, de façon organique, à influencer les consommateurs et à définir les tendances. Les influenceurs peuvent acquérir une notoriété virtuelle, une forme de célébrité due à l’inspiration qu’ils reconduisent, de même que les partenariats consistent à faire valoir des marques ou des produits dans un rapport donnant-donnant ; c’est-à-dire que le blogueur fait rayonner les vertus de certaines marques en utilisant sa visibilité, tout en recourant lui aussi à des avantages financiers ou en recevant des produits gratuits.
 ==== Des enjeux considérables ====
-À la question « Qui peut entretenir et publier des billets sur un blogue ? », la réponse est très simple : tout le monde. Que l’on soit spécialiste ou non du domaine à propos duquel nous traitons, il nous est possible de partager, par le biais d’hébergeurs gratuits, énormément d’information à une vaste communauté. Il est donc possible, sur de tels sites web, de retrouver des données fort pertinentes et fiables, comme des opinions et des propos douteux. Cette démocratie du savoir peut s’avérer très intéressante lorsque l’information est bien gérée et contre-vérifiée par des spécialistes du domaine (Wikipédia — la plupart du temps —, encyclopédies collaboratives, etc.), mais, si ce n’est pas le cas, elle peut également avoir des effets désastreux sur l’internaute et sur la crédibilité des informations qu’il consommera. Pour un lecteur novice ou non informé, la prudence est de mise.
+À la question « Qui peut entretenir et publier des billets sur un blogue ? », la réponse est très simple : tout le monde. Que l’on soit spécialiste ou non du domaine à propos duquel nous traitons, il est accessible à tous de partager, par le biais d’hébergeurs gratuits, énormément d’informations à une vaste communauté. Il est donc possible, sur de tels sites web, de retrouver des données fort pertinentes et fiables, mais également des opinions et des propos douteux. Cette démocratie du savoir peut s’avérer extrêmement utile lorsque les renseignements sont bien gérés et contre-vérifiés par des spécialistes du domaine (Wikipédia — la plupart du temps —, encyclopédies collaboratives, etc.). Néanmoins, si ce n’est pas le cas, elle peut également avoir des effets désastreux sur la crédibilité de l'internaute selon l'utilisation qu'il en fera. Pour un lecteur novice ou non informé, la prudence est de mise. Malgré eux, les blogues sont souvent jugés peu crédibles et ne constituent pas une source de recherche collégiale ou universitaire appropriée. Même si celui ou celle qui entretient la page nous apparaît qualifié et que l'information présentée est digne d'intérêt, le blogue, mouvant et collaboratif, n'inspire généralement pas la confiance des institutions d'autorité (écoles et gouvernements). Le fait est que, la blogosphère n'est pas du tout homogène: les niches comme les échelles de qualité varient considérablement. Les registres utilisés aussi. Cette monopolisation du savoir par des instances dites traditionnelles engendre malheureusement une mise de côté de l'ensemble du contenu proposé par les blogues.