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ranx:wigrum

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 **V – ENCYCLOPÉDISME :**\\ **V – ENCYCLOPÉDISME :**\\
 **Contenu (Types de données imbriquées, à quoi servent-elles dans l'économie générale du roman, dans la construction des personnages, etc.):**\\ **Contenu (Types de données imbriquées, à quoi servent-elles dans l'économie générale du roman, dans la construction des personnages, etc.):**\\
-Les informations sollicitées par le texte sont extrêmement variés. On réfère aux traditions culturelles (ex : la Baba Yaga du folklore russe p.43), les théories mathématiques (le tesseract p.43), des explications scientifiques liées à certains domaines (analyse du silex au carbone 14, p.51). La plupart des descriptions d’objets font référence au contexte historique, plaçant l’objet dans une case spatio-temporelle relativement bien connue ou à certains mythes. On retrouve également de nombreuses références à la littérature, tant en insérant les objets dans les vies d’écrivains (par exemple : « Suture de Shelley. 1801 », p. 151-154 – Marie Shelley, « Chapeau d’Holden », J.D. Salinger, p.57-58) ou en faisant référence à leurs œuvres (Melville à plusieurs reprises (« Brique barthleby », p. 48-49), Kafka, Stendhal (116-118, « Miroir de chemin »), etc.  Ce qui est particulièrement intéressant est le mélange indifféré de faits réels et inventés. Je pense notamment ici à l’« Archétype stradivarien » (p. 40) où l’on cite le véritable nom du maître de Stradivarius et le mystère entourant son vernis de ses fameux instruments, mais où l’on affirme aussi qu’y entrait le jus d’un piment (faux, selon les dernières analyses scientifiques). On peut aussi mentionner à ce titre « Rouleau de Turing, 1950 » (p. 141-144), où on explique les expériences, mais où on ajoute des dialogues. Canty utilise aussi souvent l’idée du « perdu jusqu’à nos jours » ou du « aucune copie n’est parvenue jusqu’à nous » (p. 37) pour expliquer le manque de références aux segments qu’il invente.  \\+Les informations sollicitées par le texte sont extrêmement variées. On réfère aux traditions culturelles (ex : la Baba Yaga du folklore russe p.43), les théories mathématiques (le tesseract p.43), des explications scientifiques liées à certains domaines (analyse du silex au carbone 14, p.51). La plupart des descriptions d’objets font référence au contexte historique, plaçant l’objet dans une case spatio-temporelle relativement bien connue ou à certains mythes. On retrouve également de nombreuses références à la littérature, tant en insérant les objets dans les vies d’écrivains (par exemple : « Suture de Shelley. 1801 », p. 151-154 – Marie Shelley, « Chapeau d’Holden », J.D. Salinger, p.57-58) ou en faisant référence à leurs œuvres (Melville à plusieurs reprises (« Brique barthleby », p. 48-49), Kafka, Stendhal (116-118, « Miroir de chemin »), etc.  Ce qui est particulièrement intéressant est le mélange indifféré de faits réels et inventés. Je pense notamment ici à l’« Archétype stradivarien » (p. 40) où l’on cite le véritable nom du maître de Stradivarius et le mystère entourant le vernis de ses fameux instruments, mais où l’on affirme aussi qu’y entrait le jus d’un piment (faux, selon les dernières analyses scientifiques). On peut aussi mentionner à ce titre « Rouleau de Turing, 1950 » (p. 141-144), où on explique les expériences, mais où on ajoute des dialogues. Canty utilise aussi souvent l’idée du « perdu jusqu’à nos jours » ou du « aucune copie n’est parvenue jusqu’à nous » (p. 37) pour expliquer le manque de références aux segments qu’il invente.  \\
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 **Forme (narration, comment elles sont intégrées):** **Forme (narration, comment elles sont intégrées):**
 Les informations sont donc intégrées directement dans le propos et le sujet des « nouvelles », si on peut les appeler ainsi. L’impression de faits documentés relève aussi de l’abondance de données prétendument factuelles qui accompagnent chaque récit. On a toujours les noms de chaque personne qui intervient (ou on mentionne qu’ils ont préféré garder l’anonymat – ex. p. 53), on nomme les lieux, les moments précis, les liens entre les personnages et même parfois, on les cite textuellement à un moment de leur vie ou dans un scénario (p. 37-38). Les événements relatés, réels ou fictifs, sont relatés avec force détails. Je prends pour exemple « Camera blues » (p. 52-53), mais j’ignore si les faits sont véridiques (je n’ai rien trouvé à ce sujet du moins). On situe les personnages dans un contexte bien précis : on nomme les trois personnages, on leur met entre les mains une Brownie Camera de la Eastman Kodak Co., on les fait journalistes pour un magazine réel (Fortune magazine), on les cite et on établit des hypothèses quant à leur possible nom d’emprunt.  Les informations sont donc intégrées directement dans le propos et le sujet des « nouvelles », si on peut les appeler ainsi. L’impression de faits documentés relève aussi de l’abondance de données prétendument factuelles qui accompagnent chaque récit. On a toujours les noms de chaque personne qui intervient (ou on mentionne qu’ils ont préféré garder l’anonymat – ex. p. 53), on nomme les lieux, les moments précis, les liens entre les personnages et même parfois, on les cite textuellement à un moment de leur vie ou dans un scénario (p. 37-38). Les événements relatés, réels ou fictifs, sont relatés avec force détails. Je prends pour exemple « Camera blues » (p. 52-53), mais j’ignore si les faits sont véridiques (je n’ai rien trouvé à ce sujet du moins). On situe les personnages dans un contexte bien précis : on nomme les trois personnages, on leur met entre les mains une Brownie Camera de la Eastman Kodak Co., on les fait journalistes pour un magazine réel (Fortune magazine), on les cite et on établit des hypothèses quant à leur possible nom d’emprunt. 
-Une intégration formelle intéressante est l’ajout d’une chronique informative en note de marge. Dans le premier chapitre, Wigrum se souvient d’un après-midi d’été où il alla manger un Banana blitz (p. 10). Cela entraîne une longue note concernant le dessert, incluant historique, recette, explications, etc. Dans le texte « Canard des Canard, 1968 » (p. 53-57), on a également droit à l’historique de la compagnie des frères Canard dans une note et celle de la recette de fausses défécations du canard de Vaucassen dans une autre. On retrouve aussi toute l(a jolie)’histoire du personnage du nom de mademoiselle Grosseteste en marge de celle de « Suture de Shelley, 1801 » (p. 151-154). Il se permet donc d’utiliser les marges et le système de notes pour presque créer des histoires complètes en parallèle, sortir du monde pour y revenir. +Une intégration formelle intéressante est l’ajout d’une chronique informative en note de marge. Dans le premier chapitre, Wigrum se souvient d’un après-midi d’été où il alla manger un Banana blitz (p. 10). Cela entraîne une longue note concernant le dessert, incluant historique, recette, explications, etc. Dans le texte « Canard des Canard, 1968 » (p. 53-57), on a également droit à l’historique complet de la compagnie des frères Canard dans une note et celle de la recette de fausses défécations du canard de Vaucassen dans une autre. On retrouve aussi toute l(a jolie)’histoire du personnage du nom de mademoiselle Grosseteste en marge de celle de « Suture de Shelley, 1801 » (p. 151-154). Il se permet donc d’utiliser les marges et le système de notes pour presque créer des histoires complètes en parallèle, sortir du monde pour y revenir. 
  
ranx/wigrum.1414418025.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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