Outils pour utilisateurs

Outils du site


ranx:voyage_leger

Différences

Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.

Lien vers cette vue comparative

Prochaine révision
Révision précédente
ranx:voyage_leger [2012/12/04 11:46] – créée raphaelleranx:voyage_leger [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
Ligne 1: Ligne 1:
-Notice bibliographique : VERREAULT, Mélissa, // Voyage Léger//, Chicoutimi, La Peuplade, 2011, 219 p. +Notice bibliographique : VERREAULT, Mélissa, // Voyage Léger//, St-Fulgence, La Peuplade, 2011, 219 p. 
  
  
  
-== Résumé de l’œuvre : == Une jeune femme, à la fois en quête de liberté et de son identité, quitte le foyer conjugal sans explication pour plus de deux mois. Au moment de son départ, sa relation amoureuse semble battre de l’aile. Elle vient de se faire avorter car le père ne souhaitait pas avoir d’enfant maintenant. Elle prétend qu’elle part en voyage, mais en fait, au moment d’embarquer dans l’avion, elle rebrousse chemin, incapable de partir. Elle s’établit donc dans un petit hôtel minable de son quartier. Son voyage est léger, non seulement parce que son ventre est vide, mais aussi parce qu’elle n’emporte avec elle qu’une petite valise à moitié remplie, contenant tout le peu qui lui reste. La jeune femme entreprend alors une chasse au trésor à rebours qui consiste à perdre les objets lui rappelant son amoureux afin, semble-t-il, de se libérer de lui et de chercher sa propre identité. Finalement, elle couche avec un homme rencontré dans la rue, puis à son retour chez elle, prétend ne jamais s’être fait avorter.+== Résumé de l’œuvre : ==  
 + 
 +Une jeune femme, à la fois en quête de liberté et de son identité, quitte le foyer conjugal sans explication pour plus de deux mois. Au moment de son départ, sa relation amoureuse semble battre de l’aile. Elle vient de se faire avorter car le père ne souhaitait pas avoir d’enfant maintenant. Elle prétend qu’elle part en voyage, mais en fait, au moment d’embarquer dans l’avion, elle rebrousse chemin, incapable de partir. Elle s’établit donc dans un petit hôtel minable de son quartier. Son voyage est léger, non seulement parce que son ventre est vide, mais aussi parce qu’elle n’emporte avec elle qu’une petite valise à moitié remplie, contenant tout le peu qui lui reste. La jeune femme entreprend alors une chasse au trésor à rebours qui consiste à perdre les objets lui rappelant son amoureux afin, semble-t-il, de se libérer de lui et de chercher sa propre identité. Finalement, elle couche avec un homme rencontré dans la rue, puis à son retour chez elle, prétend ne jamais s’être fait avorter.
  
  
Ligne 14: Ligne 16:
  
  
-== A) Nature de la rupture :Identitaire/Actionnelle == +== A) Nature de la rupture : Actionnelle == 
  
 Explication : Animé par sa quête identitaire, la narratrice se coupe de son quotidien pour entamer une période d’errance durant laquelle elle a amplement le temps de réfléchir sur son existence. Elle souhaite en quelque sorte rebâtir sa vie. Explication : Animé par sa quête identitaire, la narratrice se coupe de son quotidien pour entamer une période d’errance durant laquelle elle a amplement le temps de réfléchir sur son existence. Elle souhaite en quelque sorte rebâtir sa vie.
Ligne 25: Ligne 27:
  
  
-En s’observant dans le miroir de la chambre d’hôtel elle dit « Je fixe cette femme au teint blafard qui n’est pas moi. […] Je ne sais plus qui je suis et cet endroit n’existe pas. » (p. 13). +== B) Origine de la rupture la quête identitaire ==
  
  
-En parlant d’une photo d’elle prise accidentellement par son amoureux : « Tu as appuyé sur le déclencheur sans le vouloir. En a résulté une image floue. On y voit que la moitié de mon visage, l’autre étant recouverte par ta main. C’est probablement le portrait de moi le plus fidèle qui existe. » (p. 110).+== C) Manifestations : Actorielles ==
  
  
-Sur le voyage : « Ceux qui croient que voyager signifie être en vacances nont jamais véritablement mis les pieds à l’extérieur de chez euxLe monde ne nous donne pas de vacances : il nous force à être soi, soi et rien d’autre… » (p. 139).+Explication : Le voyage de la narratrice prend l’apparence d’une fuite ou d’une bifurcation volontaire dans son existence. Elle se questionne sur le sens que doit prendre sa vie : « S’il y a une route tracée d’avance, qu’est-ce que je fais ici? Je ne crois pas au destin, jerre pieds nus sur le tapis. » (p. 25). Pour commencer, elle dort durant trois jours par-dessus les couvertures du lit de sa chambre d’hôtel, le manteau encore sur le dos. Puis, elle erre dans son quartier, s’épuise en déambulant dans les rues, sans but. Marcher lui donne l’impression d’avancer (p. 107). Son action se résume la plupart du temps à observer ceux qu’elles croisent sur sa route (ses voisons de chambre, l’homme de l’accueil, Jacques l’itinérant)Son action tourne donc essentiellement autour de sa pensée… Lorsqu’au moment de prendre l’avion elle rebrousse chemin, elle dit : « Je ne peux pas embarquer à bord de cet appareil. Ni à bord du suivant. Les seuls vols que je peux emprunter sont les vols intérieurs » (p. 97). Elle tente de venir en aide à l’itinérant qu’elle a prénommé Jacques mais elle ne sait pas comment s’y prendre, commet des maladresses. Aussi, parmi les treize pellicules photos qu’elle a fait développer, toutes les images sont ratées, complètement noires. La seule qui a pu être développée correctement est une photo prise par erreur. Enfin, lorsqu’un ami d’enfance, tout heureux de la revoir, la croise dans la rue, elle fait semblant de ne pas être celle qu’il croit.
  
  
-« Il y a des étoiles mortes qui brillent encore parce que leur éclat est pris au piège du tempsOù est-ce que je me tiens dans cette lumière qui n’existe pas au sens stricte? » (p. 183).+Cela dit, elle commet quelques actions qui la sortent d’elle-même. Elle accepte de boire du Whisky avec un inconnu nommé MichaelEn pleine nuit, elle retourne seule vers l’hôtel, le verre à la main : « Je ne pourrais pas mourir de toute façon. Si c’est de la vie qu’on meurt, il faut d’abord que je rebâtisse la mienne. » (p. 179). Puis, c’est avec ce même inconnu qu’elle fera l’amour à l’hôtel quelques jours plus tard.
  
  
-== BOrigine de la rupture Ariane elle-même ==+== DObjets :==
  
  
-Explication : C’est sa propre quête identitaire qui induit une rupture entre elle et le monde.+Explication :...
  
  
-== C) Manifestations : Actorielles ==+== E) Manifestations spatiales  ==
  
  
-Explication Le voyage de la narratrice prend l’apparence d’une fuite ou d’une bifurcation volontaire dans son existence. Elle se questionne sur le sens que doit prendre sa vie : « S’il y a une route tracée d’avance, qu’est-ce que je fais ici? Je ne crois pas au destin, j’erre pieds nus sur le tapis. » (p. 25). Pour commencer, elle dort durant trois jours par-dessus les couvertures du lit de sa chambre d’hôtel, le manteau encore sur le dos. Puis, elle erre dans son quartier, s’épuise en déambulant dans les rues, sans but. Marcher lui donne l’impression d’avancer (p. 107). Son action se résume la plupart du temps à observer ceux qu’elles croisent sur sa route (ses voisons de chambre, l’homme de l’accueil, Jacques l’itinérant). Son action tourne donc essentiellement autour de sa pensée… Lorsqu’au moment de prendre l’avion elle rebrousse chemin, elle dit : « Je ne peux pas embarquer à bord de cet appareil. Ni à bord du suivant. Les seuls vols que je peux emprunter sont les vols intérieurs » (p. 97). Elle tente de venir en aide à l’itinérant qu’elle a prénommé Jacques mais elle ne sait pas comment s’y prendre, commet des maladresses. Aussi, parmi les treize pellicules photos qu’elle a fait développer, toutes les images sont ratées, complètement noires. La seule qui a pu être développée correctement est une photo prise par erreur. Enfin, lorsqu’un ami d’enfance, tout heureux de la revoir, la croise dans la rue, elle fait semblant de ne pas être celle qu’il croit.+Lieux représentés La chambre d’hôtel. 
  
 + 
 +Explication : cette chambre semble « appartenir à une autre époque » par sa désuétude. La télé ne s’allume plus que par la télécommande et celle-ci est introuvable, par conséquent, la narratrice a l’impression d’être coupée du monde, de ne pas savoir ce qu’il devient. Toutefois, ce lieu de retraite n’apaise pas vraiment la narratrice : « Je suis venue ici pour avoir la paix, mais je me rends compte d’une chose : les lieux ne sont pas paisibles. Le calme est en nous ou n’est pas. » (p. 18). 
  
-Cela dit, elle commet quelques actions qui la sortent d’elle-même. Elle accepte de boire du Whisky avec un inconnu nommé Michael. En pleine nuit, elle retourne seule vers l’hôtel, le verre à la main : « Je ne pourrais pas mourir de toute façon. Si c’est de la vie qu’on meurt, il faut d’abord que je rebâtisse la mienne. » (p. 179). Puis, c’est avec ce même inconnu qu’elle fera l’amour à l’hôtel quelques jours plus tard. 
  
 +== F) Autres citations pertinentes :  ==
  
-== D) Objets : La Quête identitaire de la narratrice. == 
  
 +En s’observant dans le miroir de la chambre d’hôtel elle dit : « Je fixe cette femme au teint blafard qui n’est pas moi. […] Je ne sais plus qui je suis et cet endroit n’existe pas. » (p. 13). 
  
-Explication : 
  
 +En parlant d’une photo d’elle prise accidentellement par son amoureux : « Tu as appuyé sur le déclencheur sans le vouloir. En a résulté une image floue. On y voit que la moitié de mon visage, l’autre étant recouverte par ta main. C’est probablement le portrait de moi le plus fidèle qui existe. » (p. 110).
  
-== E) Manifestations spatiales :  == 
  
 +Sur le voyage : « Ceux qui croient que voyager signifie être en vacances n’ont jamais véritablement mis les pieds à l’extérieur de chez eux. Le monde ne nous donne pas de vacances : il nous force à être soi, soi et rien d’autre… » (p. 139).
 +
 +
 +« Il y a des étoiles mortes qui brillent encore parce que leur éclat est pris au piège du temps. Où est-ce que je me tiens dans cette lumière qui n’existe pas au sens stricte? » (p. 183).
  
-Lieux représentés : La chambre d’hôtel.  
  
-  
-Explication : cette chambre semble « appartenir à une autre époque » par sa désuétude. La télé ne s’allume plus que par la télécommande et celle-ci est introuvable, par conséquent, la narratrice a l’impression d’être coupée du monde, de ne pas savoir ce qu’il devient. Toutefois, ce lieu de retraite n’apaise pas vraiment la narratrice : « Je suis venue ici pour avoir la paix, mais je me rends compte d’une chose : les lieux ne sont pas paisibles. Le calme est en nous ou n’est pas. » (p. 18).  
ranx/voyage_leger.1354639573.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

Donate Powered by PHP Valid HTML5 Valid CSS Driven by DokuWiki