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Un homme effacé
Quatrième de couverture
Damien North est professeur de philosophie dans une université cossue. Veuf, il mène une vie triste et solitaire. Mais un jour, il est embarqué par la police qui l'accuse d'avoir téléchargé sur son ordinateur des images provenant d'un réseau pédophile… L'affaire fait grand bruit, d'autant que Damien est le petit-fils d'Axel North, figure politique historique.
L'inculpé a beau se savoir innocent, chacun se souvient d'un geste, d'une parole qui, interprétés à la lumière de la terrible accusation, deviennent autant de preuves à charge. Même une banale photo de sa nièce, unique enfant de son entourage, ouvre un gouffre d'horribles suppositions. Le terrible engrenage commence tout juste à se mettre en marche.
Alexandre Postel décrit avec acuité la farce des conventions sociales, les masques affables sous lesquels se cachent le pouvoir, la jalousie ou le désir de nuire – et les dérives inquiétantes d'une société fascinée par les images.
Justification
L'oeuvre explore les liens sociaux qui changent lors de l'accusation de North et la manière dont ils modifient le regard que le personnage pose sur lui-même. Elle questionne l'influence du regard, du jugement, des autres, de l'impuissance face au système et de la cohabitation avec des gens différents (ex. ses codétenus) dans la conscience de soi et le rapport au monde en général. Ce roman aurait pu se trouver dans la catégorie Ontologie vu la grande part d'introspection du roman. Toutefois, cette introspection est majoritairement axée sur les autres, sur les valeurs de la société, sur les apparences à maintenir, posant un regard critique sur l'évolution dans une société.