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ranx:rouler [2013/04/12 14:23] – sebastien | ranx:rouler [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Excentricité interprétative ou excès d'interprétation (qui dissimulerait une sorte de réflexe de protection, peut-être) : « J'ai trouvé Claire attirante, et je me suis dit que sous certaines conditions j'aurais pu coucher avec elle, mais, au vu desdites conditions, j'ai tout de suite renoncé à cette idée, qui était très physique. Je ne voyais pas l'intérêt de nouer une relation avec elle, qui aurait compliqué nos rapports. » (p. 70) | Excentricité interprétative ou excès d'interprétation (qui dissimulerait une sorte de réflexe de protection, peut-être) : « J'ai trouvé Claire attirante, et je me suis dit que sous certaines conditions j'aurais pu coucher avec elle, mais, au vu desdites conditions, j'ai tout de suite renoncé à cette idée, qui était très physique. Je ne voyais pas l'intérêt de nouer une relation avec elle, qui aurait compliqué nos rapports. » (p. 70) |
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Je ne sais trop comment l'expliquer, mais le personnage de Jean constate plutôt qu'il ressent. Par exemple : « J'ai relevé les jambes de mon pantalon, d'un air relativement détaché et, en leur tournant le dos, je me suis trempé les pieds. Je suis remonté sur la rive et la fille m'a souri en me demandant comment j'avais trouvé l'eau. Froide, ai-je dit. » (p. 24) Sans le dialogue, jamais on n'aurait su que l'eau était froide. L'extrait en soi ne suffit probablement pas pour bien saisir cet évitement de la sensation ; c'est surtout l'accumulation de tels passages qui donne l'impression que Jean prend souvent des détours pour exprimer ce qui, de sensation, devient une constatation presque objective. Un autre exemple dans la même lignée: au lieu de dire quelque chose comme "J'ai faim", il écrit : « Je me suis réveillé avec une sensation de faim impressionnante » (p. 92). | De plus, je ne sais trop comment l'expliquer, mais le personnage de Jean constate plutôt qu'il ressent. Par exemple : « J'ai relevé les jambes de mon pantalon, d'un air relativement détaché et, en leur tournant le dos, je me suis trempé les pieds. Je suis remonté sur la rive et la fille m'a souri en me demandant comment j'avais trouvé l'eau. Froide, ai-je dit. » (p. 24) Sans le dialogue, jamais on n'aurait su que l'eau était froide. L'extrait en soi ne suffit probablement pas pour bien saisir cet évitement de la sensation ; c'est surtout l'accumulation de tels passages qui donne l'impression que Jean prend souvent des détours pour exprimer ce qui, de sensation, devient une constatation presque objective. Un autre exemple dans la même lignée: au lieu de dire quelque chose comme "J'ai faim", il écrit : « Je me suis réveillé avec une sensation de faim impressionnante » (p. 92). |
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Problèmes d'interprétation de la communication: Jean se met souvent à analyser (Geneviève parle d'ailleurs de sur-interprétation dans sa fiche de //Sur la dune// du même auteur) les conversations auxquelles il participe plutôt que de les meubler efficacement. Cependant, le dernier des deux prochains extrait le montre, ce n'est pas toujours entièrement de sa faute si la conversation tombe à plat, si la socialisation échoue. Plusieurs extraits, donc, que je trouve assez rigolos: | Problèmes d'interprétation de la communication: Jean se met souvent à analyser (Geneviève parle d'ailleurs de sur-interprétation dans sa fiche de //Sur la dune// du même auteur) les conversations auxquelles il participe plutôt que de les meubler efficacement. Cependant, le dernier des deux prochains extrait le montre, ce n'est pas toujours entièrement de sa faute si la conversation tombe à plat, si la socialisation échoue. Plusieurs extraits, donc, que je trouve assez rigolos: |