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ranx:les_algues_exercice_de_poetique_marie-andree

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 Par ailleurs, il agit de manière très étrange avec les inconnus : il souhaite répertorier un maximum d'informations sur eux, sans qu'on sache véritablement la raison de cette obsession. La première impression semble, pour lui, très importante, et il se soucie de ce que les autres pensent de lui : « On m'a appris que moins de dix secondes suffisent au cerveau de l'homme pour se forger une petite idée d'un être ou d'un objet qu'il voit pour la première fois. Et cette idée est conservée quoi qu'on essaye et pense plus tard afin de la corriger. De peur que les autres clients préservent une trace trop malveillante de moi dans leur mémoire, je tâche de privilégier une sorte d'anonymat. J'achève silencieusement mon plat dans mon coin sombre, je ne commande ni dessert ni café. » (p.13) « Je me demande ce qu'au juste il pense de moi, si par exemple la forme de mon visage, ma coupe de cheveux ou mon allure lui inspirent confiance, et ce qu'ils pourrait répondre à la question de l'impression que je leur donne, à lui et à sa femme, maintenant qu'on se recroise quotidiennement. » (p.81) Il semble être au courant qu'il agit mal avec les inconnus : « Au fond, quand on rencontre un inconnu, étant conscient qu'on va produire sur lui une impression, on tente de jouer sur elle, avec plus ou moins d'adresse. Autrement dit, on ne procède pas comme moi. On ne reste pas dans l'ombre, passif, dans le but que l'autre vienne à ne plus savoir ce qu'il doit penser. Et on ne note pas dans des fichiers et des dossiers informatiques indénombrables autant de détails pour éviter le plus possible d'être arbitraire, de se tromper. » (p.177-178) Par ailleurs, il agit de manière très étrange avec les inconnus : il souhaite répertorier un maximum d'informations sur eux, sans qu'on sache véritablement la raison de cette obsession. La première impression semble, pour lui, très importante, et il se soucie de ce que les autres pensent de lui : « On m'a appris que moins de dix secondes suffisent au cerveau de l'homme pour se forger une petite idée d'un être ou d'un objet qu'il voit pour la première fois. Et cette idée est conservée quoi qu'on essaye et pense plus tard afin de la corriger. De peur que les autres clients préservent une trace trop malveillante de moi dans leur mémoire, je tâche de privilégier une sorte d'anonymat. J'achève silencieusement mon plat dans mon coin sombre, je ne commande ni dessert ni café. » (p.13) « Je me demande ce qu'au juste il pense de moi, si par exemple la forme de mon visage, ma coupe de cheveux ou mon allure lui inspirent confiance, et ce qu'ils pourrait répondre à la question de l'impression que je leur donne, à lui et à sa femme, maintenant qu'on se recroise quotidiennement. » (p.81) Il semble être au courant qu'il agit mal avec les inconnus : « Au fond, quand on rencontre un inconnu, étant conscient qu'on va produire sur lui une impression, on tente de jouer sur elle, avec plus ou moins d'adresse. Autrement dit, on ne procède pas comme moi. On ne reste pas dans l'ombre, passif, dans le but que l'autre vienne à ne plus savoir ce qu'il doit penser. Et on ne note pas dans des fichiers et des dossiers informatiques indénombrables autant de détails pour éviter le plus possible d'être arbitraire, de se tromper. » (p.177-178)
  
-Martin, non plus, affirme ne pas aimer être dérangé : « Une condition de mon séjour était que la patronne donne son accord pour que personne n'entre dans ma chambre pendant la semaine. Elle a d'abord voulu savoir pourquoi avec un ton méfiant. Ça ne me plaît pas qu'on me dérange, et encore moins qu'on modifie la place de mes affaires quand je m'absente, même si c'est juste un gant de toilette ou une serviette que j'ai laissé traîner. » (p.22) On saura plus tard que la véritable raison est celle qu'il laisse dans sa chambre Élizabeth et Pierre, et que cela pourrait déclencher des questionnements et des soupçons.+Martin affirme aussi ne pas aimer être dérangé : « Une condition de mon séjour était que la patronne donne son accord pour que personne n'entre dans ma chambre pendant la semaine. Elle a d'abord voulu savoir pourquoi avec un ton méfiant. Ça ne me plaît pas qu'on me dérange, et encore moins qu'on modifie la place de mes affaires quand je m'absente, même si c'est juste un gant de toilette ou une serviette que j'ai laissé traîner. » (p.22) On saura plus tard que la véritable raison est celle qu'il laisse dans sa chambre Élizabeth et Pierre, et que cela pourrait déclencher des questionnements et des soupçons.
  
 À un moment, il s'intéresse à une femme, la vendeuse d'un magasin. Il dit avoir peut-être « envie d'un moment doux, d'un moment de sexe. » (p.108) Toutefois, cela ne résultera en rien : « Je réfléchis, devant le comptoir, à ce que je vais faire. Ce n'est pas l'envie qui manque de me lancer, de prendre confiance. Je continue de chercher mes mots pour expliquer à la vendeuse que j'aimerais bien qu'on se parle. Mais comme ce genre de choses ne se fait pas, je ne la fais pas. Du coup, je ne fais rien. [...] Je tens de l'argent - quelques billets -, puis mes achats à la jeune femme en évitant que nos regards se croisent. Je frôle exprès, pour compenser, la peau de son épaule avant de m'éloigner. Elle est légèrement froide. » (p.26) À un moment, il s'intéresse à une femme, la vendeuse d'un magasin. Il dit avoir peut-être « envie d'un moment doux, d'un moment de sexe. » (p.108) Toutefois, cela ne résultera en rien : « Je réfléchis, devant le comptoir, à ce que je vais faire. Ce n'est pas l'envie qui manque de me lancer, de prendre confiance. Je continue de chercher mes mots pour expliquer à la vendeuse que j'aimerais bien qu'on se parle. Mais comme ce genre de choses ne se fait pas, je ne la fais pas. Du coup, je ne fais rien. [...] Je tens de l'argent - quelques billets -, puis mes achats à la jeune femme en évitant que nos regards se croisent. Je frôle exprès, pour compenser, la peau de son épaule avant de m'éloigner. Elle est légèrement froide. » (p.26)
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