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Notice bibliographique :Élie, Jérôme, //L'homme qui pesait plus lourd nu qu'habillé//, Lachine, Les Éditions de la Pleine Lune, 1999. 134 p. | I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE |
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| Auteur : ÉLIE, Jérôme |
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| Titre : //L'homme qui pesait plus lourd nu qu'habillé// |
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== Résumé de l’œuvre : == | Éditeur : Les Éditions de la Pleine Lune |
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À sa mort, un homme, dont le nom restera inconnu, entend une voix lui raconter des évènements marquants de sa vie et le questionner sur le sens de celle-ci. Cet homme a toujours souffert de l’absence de sa mère. Jeune adulte, il a d’ailleurs de la difficulté à vivre son amour pour une femme, Claudine, qui le quitte pour cette raison. L’homme est l’inventeur d’une machine appelée Verity, qui peut détecter l’honnêteté des propos en évaluant les fréquences de la voix d’une personne. Verity obtient un succès énorme, mais contrarie les autorités politiques et religieuses, qui n’osent plus prendre parole en public. Alors qu’il atteint le sommet de la gloire, l’homme se sent de plus en plus seul. Il comprend que, bien que sa machine puisse indiquer si les propos de quelqu’un sont vrais, elle ne peut pas l’aider à connaître la vérité sur lui-même. Rapidement, Verity se voit remplacée par une nouvelle invention, Luv, et l’homme tombe dans l’oubli. Par contre, lors d’un rendez-vous de routine chez le médecin, l’homme découvre qu’il pèse plus lourd nu qu’habillé. Cette énigme médicale le rend à nouveau célèbre, mais, cette fois-ci, le monde jette un regard plus froid sur lui. L’homme se sent rejeté, non seulement par ses amis, mais également par la science elle-même. Il est toutefois approché par une neurologue Olive Sacks qui, comme les autres, ne pourra répondre à l’énigme. L’homme rencontre aussi un autiste M. Zidowski avec qui il tente de comprendre le possible et l’impossible, le visible et l’invisible. Il se lie d’amitié avec une prostituée qui l’encourage à retrouver Claudine. C’est en conduisant pour aller la rejoindre que l’homme a un accident de voiture mortel. Sa mort laisse encore entier le mystère de son poids. À la morgue, on révèle toutefois qu’il pèse plus lourd mort que vivant. | Année : 1999 |
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| Désignation générique : Roman |
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| Quatrième de couverture : « D’entrée de jeu, le titre donne le ton, car n’est-ce pas une troublante affirmation que celle-là, qui prétend remettre en question les lois les plus élémentaires de la physique ? |
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== Narration : ... == Hétérodiégétique, Homodiégétique et Autodiégétique | Un jeune homme brillant, invente une terrible machine capable d’analyser les intentions d’un interlocuteur à partir des modulations de sa voix. C’est vite la gloire et la fortune pour lui... Tous veulent savoir qui leur ment et qui leur dit la vérité. Mais en quelques mois à peine, l’angoisse et la panique s’installent chez les politiciens et les financiers du monde entier. Personne n’ose plus faire de discours, craignant le verdict implacable de Verity. La double nature du langage est dévoilée, les paroles les plus innocentes laissent découvrir leur duplicité. Devant le mensonge généralisé, les gens se désintéressent de la radio et de la télévision, même le pape redoute les micros, et les amants se taisent... C’est le chaos. |
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Explication : Le roman est divisé en trois : un prologue, une « première et dernière partie », ainsi qu’un épilogue. Dans le prologue, un narrateur absent de l’histoire, hétérogiégétique, raconte le départ de l’homme de son chalet et son accident de voiture. Dans la « première et dernière partie », la narration est faite à la deuxième personne du pluriel. Le lecteur finit par savoir que le narrateur est en fait une voix s’adressant au personnage principal qui est alors mort. La voix fait parfois référence à elle-même, le narrateur fait donc partie du récit, il est homodiégétique : « Vous entendez une voix. Elle n’a encore prononcé que ces mots : “Vous entendez une voix”, mais vous ne l’entendez pas vraiment (p. 17). » La narration de l’épilogue, elle, est faite par Olive Sacks, neurologue, brièvement mentionnée dans la partie précédente. Elle raconte sa recherche sur le phénomène de l’homme qui pèse plus lourd nu qu’habillé et sa rencontre avec le personnage principal. La narration y est donc autogiégétique. | Un roman bien ancré dans les préoccupations de notre époque. Original et captivant. Un style limpide, vif, et de l’humour. » |
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| II- CONTENU GÉNÉRAL |
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== Personnage(s) en rupture : ... == L'homme qui pesait plus lourd nu qu'habillé | Résumé de l’œuvre : À sa mort, un homme, dont le nom restera inconnu, entend une voix lui raconter des évènements marquants de sa vie et le questionner sur le sens de celle-ci. Cet homme a toujours souffert de l’absence de sa mère. Jeune adulte, il a d’ailleurs de la difficulté à vivre son amour pour une femme, Claudine, qui le quitte pour cette raison. L’homme est l’inventeur d’une machine appelée Verity, qui peut détecter l’honnêteté des propos en évaluant les fréquences de la voix d’une personne. Verity obtient un succès énorme, mais contrarie les autorités politiques et religieuses, qui n’osent plus prendre parole en public. Alors qu’il atteint le sommet de la gloire, l’homme se sent de plus en plus seul. Il comprend que, bien que sa machine puisse indiquer si les propos de quelqu’un sont vrais, elle ne peut pas l’aider à connaître la vérité sur lui-même. Rapidement, Verity se voit remplacée par une nouvelle invention, Luv, et l’homme tombe dans l’oubli. Par contre, lors d’un rendez-vous de routine chez le médecin, l’homme découvre qu’il pèse plus lourd nu qu’habillé. Cette énigme médicale le rend à nouveau célèbre, mais, cette fois-ci, le monde jette un regard plus froid sur lui. L’homme se sent rejeté, non seulement par ses amis, mais également par la science elle-même. Il est toutefois approché par une neurologue Olive Sacks qui, comme les autres, ne pourra répondre à l’énigme. L’homme rencontre aussi un autiste M. Zidowski avec qui il tente de comprendre le possible et l’impossible, le visible et l’invisible. Il se lie d’amitié avec une prostituée qui l’encourage à retrouver Claudine. C’est en conduisant pour aller la rejoindre que l’homme a un accident de voiture mortel. Sa mort laisse encore entier le mystère de son poids. À la morgue, on révèle toutefois qu’il pèse plus lourd mort que vivant. |
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| Thème(s) : Succès, amour, amitié, maladie, sens de la vie, vérité, solitude |
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| III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION |
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== A) Nature de la rupture : ... == Interprétative | Explication (intuitive mais argumentée) du choix : |
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Explication : L’homme éprouve de la difficulté à s’inscrire dans son monde et à se définir. Le succès de Verity lui fait prendre conscience de son inconfort dans la société. L’isolement se poursuit lorsque même son corps le fait douter de sa place dans le monde et de la réalité de son existence. Ce questionnement est d’ailleurs partagé par le reste du monde qui le rejette à son tour. | Appréciation globale : Ce roman m’a semblé intéressant à cause de sa structure narrative qui peut être déconcertante à la première lecture. Le personnage subit son monde et éprouve de la difficulté à donner un sens à sa vie, tout comme le lecteur subit en quelque sorte la narration et les questionnements flous du personnage. |
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| IV – TYPE DE RUPTURE |
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== B) Origine de la rupture : ... == Mondaine | Validation du cas au point de vue de la rupture |
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Explication : Orphelin, son ignorance par rapport à ses origines l’empêche de se connaître et de se comprendre. Il a de la difficulté à s’attacher aux gens et à les garder près de lui, puisque, bien qu’il éprouve de la difficulté à se définir, il possède une capacité de clairvoyance qui lui permet de saisir le fondement des gens qu’il côtoie. Cette faculté rend toutefois mal à l’aise les personnes l’entourant, qui l’abandonnent rapidement. | a) actionnelle : |
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| La rupture du personnage est, selon moi, de type actionnelle. Bien qu’il ait réussi à inventer la machine //Verity//, il n’est pas à l’aise avec son succès et il se retire dans un chalet. Il devient ensuite populaire à cause de l'énigme médicale, mais ceci éloigne encore davantage l'homme de son entourage. Après ce retrait, l’homme devient passif et subit ce qui lui arrive plus qu’il ne le provoque. Il ne semble plus trouver de motivation à vivre sa vie, car il n’en comprend plus le sens. Il ne va pas au bout de ses intentions. Il est incapable de garder Claudine près de lui, il laisse //Verity//, qui était toute sa vie, devenir dépassée et tomber dans l'oubli. L’homme devient écœuré par sa propre invention et rejette son projet. Il ne veut plus participer au monde. La fin de //Verity// représente pour lui, une perspective de bonheur. Finalement, lorsqu’il se décide enfin à aller retrouver la femme qu'il aime, il meurt dans un accident, étant encore victime de son monde. |
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== C) Manifestations : ... == | |
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Explication : | Il est intéressant de noter également qu’il n’y a pas de résolution à l’intrigue de l’énigme médicale. La seule information finale est que l’homme pèse encore plus lourd mort que vivant, ce qui accentue le mystère plutôt que de l’expliquer. |
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== D) Objets : ... == | V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES |
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Explication : | Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.) |
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| On retrouve dans le roman des narrations hétérodiégétique, homodiégétique et autodiégétique. Le livre est divisé en trois : un prologue, une « première et dernière partie », ainsi qu’un épilogue. Dans le prologue, un narrateur absent de l’histoire, hétérodiégétique, raconte l’accident de voiture du personnage principal. Dans la « première et dernière partie », la narration est particulière et intéressante, puisqu’elle est faite à la deuxième personne du pluriel. Le lecteur finit par comprendre que le narrateur est en fait une voix s’adressant au personnage principal qui est alors mort. La voix fait parfois référence à elle-même, ce qui signifie que le narrateur fait partie du récit. Il est donc homodiégétique : « Vous entendez une voix. Elle n’a encore prononcé que ces mots : “Vous entendez une voix”, mais vous ne l’entendez pas vraiment (p. 17). » La narration de l’épilogue, elle, est faite par Olive Sacks, neurologue, brièvement mentionnée dans la partie précédente. Elle raconte sa recherche sur le phénomène de l’homme qui pèse plus lourd nu qu’habillé et sa rencontre avec le personnage principal. La narration y est donc autogiégétique. |
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== E) Manifestations spatiales : ... == | |
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Lieux représentés : | [[L'homme qui pesait plus lourd nu qu'habillé. ancienne fiche]] |
Explication : | |