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ranx:j_enterre_mon_lapin

Notice bibliographique : BARCELO, François, J'enterre mon lapin, Montréal, VLB Éditeur, 2001, 120 pages.

Résumé de l’œuvre :

Sylvain Beausoleil est un « inséré » : légèrement déficient et muet depuis ses 3 ans, il est employé à l'Agence de gestion des greffes où il est chargé de mettre des lettres dans des enveloppes. Grâce à cet emploi, Sylvain a assez d'argent pour se payer une bière de temps en temps chez Beaubien. Le récit commence le jour où, tanné d'aller au bar, Sylvain utilise l'ordinateur que lui a donné sa soeur Maryse pour écrire un livre. Presque tous les jours - bref, quand ça lui tente - il y décrit le déroulement de ses journées, plus particulièrement les évènements en lien avec la visite de monsieur Beloki, un Noir venu porter plainte parce que sa greffe lui a été refusée. Les employés de l'Agence s'empressent de mettre la faute sur Sylvain qui ne peut, évidemment, pas se défendre. Un soir, le même Noir - qui s'appelle en fait Laterrière - lui paye une bière et lui propose de le payer pour commettre d'autres erreurs « par exprès ». Voilà que Sylvain se retrouve impliqué dans une magouille qu'il ne comprend pas et qui le mènera à rencontrer son vrai père. Toute sa vie, sans le savoir, Sylvain a été élevé par son oncle et sa tante après que son père ait essayé de le noyer après avoir tué sa mère…

Comme il se comprend un peu mieux, Sylvain décide de continuer son livre à l'insu de tous, pour essayer de comprendre « d'autres affaires ».

Narration : autodiégétique

Explication : Sylvain rédige son journal à la première personne, en toute simplicité, et avec des fautes de français à profusion - il explique au début du roman qu'il laisse la correction à son ordinateur, qui peut le faire tout seul. Les mots ne sont donc pas toujours les bons, ce qui crée quelques confusions amusantes. Il n'y a pas non plus de virgules (le beau-frère de Sylvain ne lui ayant pas montré à en faire) et l'écriture mime l'oralité (par exemple, p. 37 : « J'ai revenu dans mon studio. Je m'ai couché de bonne heure. J'ai pas pansé à mon livre. »). On sent parfois que Sylvain rapporte des mots ou des expressions qu'il ne comprend pas, comment le fameux « J'enterre mon lapin » qui est en fait « J'en perds mon latin ».

Comme Sylvain est le narrateur du récit, une histoire qui aurait très bien pu suivre une trame policière (on assiste tout de même à de la corruption et au retour d'un père emprisonné pour le meurtre de sa femme !) est ramenée au schéma beaucoup plus simple du journal intime.

Personnage(s) en rupture : Sylvain
A) Nature de la rupture : Interprétative

Explication : Sylvain est muet et déficient : ses deux handicaps l'empêchent de comprendre le monde. Il ne fait pas toujours les bons liens entre les évènements et personne ne peut le détromper puisqu'il ne peut pas communiquer.

B) Origine de la rupture : psychique

Explication : Sylvain est déficient; son état mental l'empêche d'entrer pleinement en contact avec le monde, même s'il essaie…

C) Manifestations : langagières, cognitives

Explication : La langue du roman tente de faire paraître le décalage du personnage (avec plus ou moins de succès selon les passages…) en mélangeant, en déformant, en répétant ou en inventant des mots. Le personnage affirme aussi plusieurs fois qu'il ne comprend pas, ou qu'il est incapable de faire certaines choses. Exemple, p. 9 : « Juste à me regarder elle a compris que je comprenais pas parce que j'avais l'air de pas comprendre. Quand je comprends pas tout le monde le voient. » C'est son incapacité à comprendre la situation dans laquelle il se met en acceptant l'argent de Beloki, mais surtout son incapacité à en parler qui font de lui le complice parfait.

D) Objets : portions du monde indéchiffrables

Explication :

E) Manifestations spatiales : ...

Lieux représentés : Explication :

ranx/j_enterre_mon_lapin.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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