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ranx:full_of_love [2013/07/04 13:50] – créée sebastien | ranx:full_of_love [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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**Résumé de l’œuvre :** | **Résumé de l’œuvre :** |
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**Thème(s) :** | Gérard, surnommé Gégé, Nanard, Gérou ou Riton, âgé de quarante ans, est un grand timide. Il semble être traumatisé par des événements de son enfance dont il n'a jamais su se libérer : la mort de sa mère et le suicide de son père. Du coup, Gérard est prisonnier de « son cinéma », comme le narrateur le nomme, soit des souvenirs et surtout des fantasmes qui surgissent à tout bout de champ dans son esprit. Et croyez-moi, les fantasmes en question sont assez sordides : sexe (évidemment), adultère (un classique), sadomasochiste (chacun son truc), scatophilie (…); mais aussi : viol, inceste, zoophilie, nécrophilie, etc. (et pas qu'un peu, c'est l'overdose!). Bref, il faut avoir le cœur bien accroché. En plus, ça ne mène pas à grand-chose de révolutionnaire : Gérard, mystérieusement amoureux des mathématiques, finit par trouver la formule de son bonheur, se libère de de « son cinéma » et perd sa timidité maladive qui l'empêchait de parler aux gens – aux femmes surtout. Somme toute, un délire coprolalique qui se veut le reflet d'une exploration psychanalytique ponctuée de réflexions confuses sur le désir de mort. Je vous ai convaincu ? |
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| **Thème(s) :** fantasmes, sexualité, enfance, mort, inconscient, deuil. |
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==== III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION ==== | ==== III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION ==== |
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**Explication (intuitive mais argumentée) du choix :** | **Explication (intuitive mais argumentée) du choix :** |
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| Gérard étant prisonnier de « son cinéma » (les souvenirs/fantasmes qui le hantent), il se tient par conséquent en marge du monde, incapable d'interagir avec lui. |
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**Appréciation globale :** | **Appréciation globale :** |
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| C'est à contrecœur que je rédige une fiche sur ce roman plus pornographique que psychanalytique. En effet, les scènes de sexe, viol, inceste, zoophilie, nécrophilie et autres s'accumulent dans une volonté évidente de provocation qui, à mon humble avis, tourne à vide et est plus pathétique que véritablement choquante. |
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==== IV – TYPE DE RUPTURE ==== | ==== IV – TYPE DE RUPTURE ==== |
=== Validation du cas au point de vue de la rupture === | === Validation du cas au point de vue de la rupture === |
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** a) actionnelle :** Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc. | ** a) actionnelle :** |
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| La grande timidité de Gérard, foncièrement mésadapté aux relations humaines et surtout amoureuses, est décrite comme un « perpétuel non-passage à l'acte » (112). Ah oui, et dans ses nombreux et envahissants fantasmes, Gérard est toujours passif et obéissant. Ce sont toujours d'hommes ou des femmes (plus âgées lorsqu'il s'imagine enfant) qui le dominent psychologiquement autant que physiquement. |
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| ** b) interprétative :** |
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** b) interprétative :** Difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc. | Comme je l'ai déjà dit, Gérard est prisonnier de ses fantasmes qui lui font sans cesse et de plus en plus perdre contact avec la réalité : « je deviens un vieux fou un pantin disloqué entre son inconscient et sa conscience » (12); ; « coexistence des deux lui-même » (10) ; « Mon cinéma me tue parce que je vieillis se dit Gérard plus je vieillis plus mon cinéma intègre ce que je n'ai pas pu vivre et de fait mon cinéma m'étouffe me coule dans son ciment pour me noyer tout au fond de moi. » La « compulsion libidinale qui l'obnubile » (112) semble insurmontable, pour Gérard comme pour le lecteur, mais, comme le dit le narrateur, « il faut bien quitter le cinéma à un moment ou à un autre sinon tout risque de ne devenir que du cinéma ? » (77). |
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==== V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ==== | ==== V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ==== |
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Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.) | Il n'y a pas de ponctuation à l'intérieur des phrases, c'est-à-dire que toutes les phrases sont complètes (majuscule au début, ponctuation à la fin (beaucoup de « ? », d'ailleurs), syntaxe presque cohérente), mais ne contiennent aucune virgule, aucun deux-points ou point-virgule, même si ces signes seraient plus que nécessaires à plusieurs endroits. |