Dixie
Quatrième de couverture
À Saint-Armand, en 1993, un banjo surgit du sol.
Depuis qu'il l'a déterré, Gervais Huot tient l'instrument comme un bouclier devant tout ce qui
l'effraie : les coyotes, les évadés de prison, les convois de moissonneuses-batteuses. Quand la
rumeur annonce qu'un malfrat rôde, toute la région dort mal. La viande disparaît des congélateurs,
les employés agricoles s'absentent de l'ouvrage, la robine rend fou et les cigales hurlent.
Heureusement, il y a le gratte-corde de Gervais pour affronter le mal du monde.
Dixie est un roman sudiste, une vision fantasmagorique de la région frontalière - le long des lignes,
où toutes sortes de récits foisonnent et frisent comme des ronces.
Justification
Extrait du roman : « À cet endroit précis, entre les pierres tombales anonymes, les cocottes résineuses et des centaines de niques à guêpes, émanent toutes les puissances du monde. Jusqu’ici, à travers strate après strate de matière et de courants d’air, se déversent les maux et les remords du temps. » (cité Le Devoir)
Le compte rendu de Nuit blanche le qualifie de « récit polyphonique, où tout un chacun redécouvre son agentivité, sa capacité à modeler son monde par la parole, par la musique, par les refuges qu’on se crée, par les rituels […], [roman] chargé d’histoires, de tentatives de transmission, d’un goût pour l’ouverture » (Michel Nareau, n° 134 (2013), p. 30). Malgré la maladie du personnage principal qui le coupe des autres dès qu'une émotion trop forte advient, le roman semble dégager (du moins, si on en croit les compte rendus) l'atmosphère d'une communauté soudée, entière, maîtrisant un langage et des référents culturels propres en dehors qui les réunissent desquels il serait malaisé de penser leur identité.