livrenum:with_those_we_love_alive
With Those We Love Alive
- Titre : With Those We Love Alive
- Auteur : Porpentine
- Année de création: 2014
- Référence : Propentine, With Those We Love Alive, [en ligne]. http://aliendovecote.com/uploads/twine/empress/empress.html, (Site consulté le 17 octobre 2016).
- Lieu de trouvaille : http://ifdb.tads.org/
- Support numérique de l’œuvre : Site web (créé par Twine)
- Caractéristiques médiatiques : Texte, images, son
- Types d’interaction : Navigation à choix multiples (hypertextes)
- Thèmes : Amour, douleur, vie
- Langue : Anglais
- Description existante : « With Those We Love Alive opens on a blank black screen inscribed with a lonely pink heart. It’s a game about love. It’s about a lot of other things, too, but primarily it’s a game about love, and expression of love, and oppression of love. With Those We Love Alive describes the life of a transgender woman in a strange and alien world. Players inhabit her flesh as they decorate their own; at various points the game asks you to inscribe sigils representing new beginnings, shame, and a half dozen other moments and feelings on your body with a marker or pen. To Porpentine, the game’s developer, these runes are love. When it’s finished, the game has left its mark on you, stark and undeniable, if impermanent […] With Those We Love Alive is a game built with Twine, a niche interactive storytelling platform that produces works comprised mainly of text. Gameplay consists of reading and clicking links, with ambience provided by shifting background colors and an evocative score by one Brenda Neotenomie. It can be played in just about any web browser and on any machine. »
Source: ROUGEAU, Michael. 4 décembre 2014. « Making With Those We Love Alive, a game that leaves it's mark on you ». Article en ligne sur le site <http://animalnewyork.com/2014/making-love-alive-game-leaves-mark/>. Consulté le 19 octobre 2016.
- Ma description : With Those We Love Alive est une fiction hypertextuelle créée par Porpentine. Le lecteur interagit avec l'oeuvre en cliquant sur les différents hypertextes (mots ou phrases écrites en rose ou en violet). L'appui sur les segments de couleur violet a pour effet de changer le segment en question, alors que l'appui sur les segments de couleur rose engendre la suite de du texte. L'histoire racontée est narrée à la deuxième personne, plongeant ainsi le lecteur dans la peau d'un personnage transgenre. Ancrée dans un univers fantastique et morbide, le récit décrit jour par jour les différentes actions de la protagoniste vivant dans le palais de la “Emperess of Skull”, une sorte de créature terrifiante mi-femme, mi-bête. À chaque début de journée, le lecteur est face à la même page ou interface: il doit choisir où aller entre sa chambre, le jardin, la ville, son lieu de travail ou encore la chambre du trône. Parfois, de nouvelles actions sont possibles en fonction de la journée. Par exemple, il peut quelques fois construire des objets dans son atelier de travail alors que bien souvent il n'a pas de tâche à réaliser à cet endroit. Pour finir sa journée et passer à la suivante, le lecteur doit accomplir, trouver et lire les nouveaux passages et ensuite rejoindre sa chambre pour dormir. Il est à noter qu'il est aussi invité à dessiner à quelques reprises différents blasons sur sa peau représentant pour la plupart des sentiments, des moments vécus par la protagoniste. Une trame sonore musicale accompagne l'expérience de lecture ainsi qu'un fond d'écran passant d'une couleur à l'autre (ex. il devient noir quand le personnage s'endort).
- Commentaire : With Those We Love Alive est une fiction hypertextuelle singulière et chargée émotionnellement. Tout d'abord, ce qui fait sa spécificité réside dans sa capacité à créer une interaction avec le lecteur qui dépasse son utilisation du support numérique, phénomène que je n'ai pas encore observé dans ce genre narratif. En effet, le fait que le lecteur soit amené à dessiner sur son propre corps témoigne d'une expérience de lecture plus profonde et une identification davantage probante vis-à-vis de la protagoniste. Au début de l'histoire, il est amené à donner plusieurs informations personnelles (son mois de naissance, son élément favori, la couleur de ses yeux, etc.) ce qui ajoute à son immersion. Tout dépendant de ses réponses, l'oeuvre donne un un nom personnalisé à l'héroïne, dans mon cas, c'était “Purify Melogross”. Pour moi, l'oeuvre touche puisqu'elle se révèle une grande métaphore de l'inéluctabilité des difficultés de la vie, où les traits de crayons représentent des cicatrices. Cependant, plutôt que d'opter pour une posture pessimiste, With Those We Love Alive soutient par son début et sa fin que la douleur est nécessaire et permet la vie. Alors que la première chose que l'on voit à l'écran est un “<3” et que le récit commence sur “Nothing you can do is wrong”, le lecteur comprend d'entrée de jeu la leçon de vie de ce qui suivra: ne pas avoir honte de soi. Tout comme la protagoniste qui suit tout au cours du récit un changement de sexe, le lecteur apprend à voir la nécessité de souffrir pour être heureux. Bref, si les caractéristiques médiatiques de l'oeuvre sont assez faibles, leur absence vient pour moi augmenter le pouvoir des mots et du style tranchant et imaginatif de l'auteure. Selon moi, With Those We Love Alive est l'une des fictions hypertextuelles qui a le mieux réussi à transmettre des émotions, venant ainsi prouver que son médium n'est ni froid, ni artificiel.
Prix: Gagnant des catégories “Best Writing” et “Best Individual NPC” aux 2014 XYZZY Awards
livrenum/with_those_we_love_alive.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1