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livrenum:critique_de_with_those_we_love_alive

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livrenum:critique_de_with_those_we_love_alive [2017/07/18 13:05] charleslivrenum:critique_de_with_those_we_love_alive [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 __Prix__ : Gagnant des catégories "Best Writing" et "Best Individual NPC" aux 2014 XYZZY Awards  __Prix__ : Gagnant des catégories "Best Writing" et "Best Individual NPC" aux 2014 XYZZY Awards 
  
-__Critique__ : {{:livrenum:myavatar_1_002_.png?direct&100 |{{:livrenum:myavatar_1_002_.png?direct&100|}} **???**+__Critique__ : {{:livrenum:myavatar_1_002_.png?direct&100 |{{:livrenum:myavatar_1_002_.png?direct&100|}} **Éprouver par l'épiderme**
  
 En guise de page couverture, un unique cœur (<3) rose apparaît sur un fond d’écran complètement noir. Ce simple symbole peut à lui seul représenter le sujet, le thème central du conte fantastique //With Those We Love Alive// : l’amour. En guise de page couverture, un unique cœur (<3) rose apparaît sur un fond d’écran complètement noir. Ce simple symbole peut à lui seul représenter le sujet, le thème central du conte fantastique //With Those We Love Alive// : l’amour.
  
-L’amour, mais pas celui gisant à travers le lien d’attachement entre deux personnes, pas l’amour qu’on prodigue à autrui, mais celui qu’on s’octroie à soi-même. C’est un peu la quête de notre personnage tout au long du récit : s’aimer pour ce qu’il est. Porpentine a recours à quelques moyens astucieux pour agrémenter la mise en phase entre nous, lecteurs, et notre protagoniste. Par exemple, pour nous mettre dans le bon état d’esprit, l’auteur nous indique d’emblée que « nothing [we] can do is wrong ». Ainsi, nous sommes invités à nous libérer de toute culpabilité, de tout regret quant à nos choix que nous ferons au cours de l’histoire. Il faut se livrer, tel que nous sommes, sans fard et artifices. C’est pourquoi, d’entrée de jeu, on nous demande de donner quelques informations personnelles : notre mois de naissance, notre élément favori et la couleur de nos yeux.  À partir de nos réponses, l'œuvre génère un nom qui sera attribué à notre personnage, dans mon cas c’était « Purify Melogross ». Ce processus, en apparence anodin, fait partie des moyens pour augmenter le sentiment d’adéquation entre le personnage et le lecteur. Cependant, cette volonté de transposer le lecteur dans la peau de l’héroïne n'acquiert une efficacité véritable qu'à travers l’incitation à dessiner des blasons sur son propre corps.  Ces traits de crayons, représentant autant de cicatrices que d’émotions vécues par notre avatar, viennent témoigner d'une expérience de lecture profonde, viscérale. Ce qui m’impressionne particulièrement dans la fiction hypertextuelle de Porpentine réside dans sa capacité à créer une interaction, un effet concret sur le lecteur, dépassant l’interactivité du support numérique. Si ces procédés d’identification ainsi que le style tranchant de l’auteur permettent d’intensifier notre prédisposition à « ressentir », des éléments moins efficaces viennent freiner mon enthousiasme vis-à-vis l’œuvre. +L’amour, mais pas celui gisant à travers le lien d’attachement entre deux personnes, pas l’amour qu’on prodigue à autrui, mais celui qu’on s’octroie à soi-même. C’est un peu la quête de notre personnage tout au long du récit : s’aimer pour ce qu’il est. Porpentine a recours à quelques moyens astucieux pour agrémenter la mise en phase entre nous, lecteurs, et notre protagoniste. Par exemple, pour nous mettre dans le bon état d’esprit, l’auteur nous indique d’emblée que « nothing [we] can do is wrong ». Ainsi, nous sommes invités à nous libérer de toute culpabilité, de tout regret quant à nos choix que nous ferons au cours de l’histoire. Il faut se livrer, tel que nous sommes, sans fard et artifices. C’est pourquoi, d’entrée de jeu, on nous demande de donner quelques informations personnelles : notre mois de naissance, notre élément favori et la couleur de nos yeux.  À partir de nos réponses, l'œuvre génère un nom qui sera attribué à notre personnage, dans mon cas c’était « Purify Melogross ». Ce processus, en apparence anodin, fait partie des moyens mis en place pour augmenter le sentiment d’adéquation entre le personnage et le lecteur. Cependant, cette volonté de transposer le lecteur dans la peau de l’héroïne n'acquiert une efficacité véritable qu'à travers l’incitation à dessiner des blasons sur son propre corps.  Ces traits de crayons, représentant autant de cicatrices que d’émotions vécues par notre avatar, viennent témoigner d'une expérience de lecture profonde, viscérale. Ce qui m’impressionne particulièrement dans la fiction hypertextuelle de Porpentine réside dans sa capacité à créer une interaction, un effet concret sur le lecteur, dépassant l’interactivité du support numérique. Si ces procédés d’identification ainsi que le style tranchant de l’auteur permettent d’intensifier notre prédisposition à « ressentir », des éléments moins efficaces viennent freiner mon enthousiasme vis-à-vis l’œuvre. 
  
 Selon moi, //With Those We Love Alive// souffre d’un problème de répétition. En effet, le fait que le lecteur doive toujours revenir à la même page d’accueil pour décider des gestes à accomplir durant la journée devient agaçant à la longue. Choisira-t-il d’aller dans sa chambre, le jardin, la ville, son lieu de travail ou encore la chambre du trône? Il se doit d’explorer toutes les possibilités puisque bien souvent, il n’y a aucune tâche, aucune action à enclencher dans un endroit précis. À la fin de la journée, il doit retourner à sa chambre pour dormir. L’exercice devient rapidement lassant, donnant une désagréable impression de circularité dans le récit. Par ailleurs, la trame sonore à la « Twin Peaks » utilisée est elle aussi itérative et, même si elle peut être agréable à entendre au début, devient inévitablement irritante au fil de la lecture. En ce qui a trait à l’aspect visuel de la fiction, peu d’acrobaties esthétiques ont lieu. Certes, le fond d’écran change de couleur, mais reprend les mêmes tonalités, toujours ponctué d’une police de caractère simple, de couleur blanche. Les hypertextes, quant à eux, s’affichent en couleur rose. Bien évidemment, l’intérêt de l’œuvre ne se situe pas dans sa plastique puisque de trop grandes enjambées au niveau du design n’auraient eu pour effet que de détourner l’attention du lecteur au détriment du propos, de son contenu si évocateur. Malgré tout, une plus grande variété aurait permis de briser la monotonie de la lecture, surtout qu’elle est de très longue durée pour une œuvre numérique. Bref, à cause de ces éléments répétitifs venant briser la fluidité de la lecture, c’est inéluctablement la puissance de l’effet produit par le texte qui écope.  Selon moi, //With Those We Love Alive// souffre d’un problème de répétition. En effet, le fait que le lecteur doive toujours revenir à la même page d’accueil pour décider des gestes à accomplir durant la journée devient agaçant à la longue. Choisira-t-il d’aller dans sa chambre, le jardin, la ville, son lieu de travail ou encore la chambre du trône? Il se doit d’explorer toutes les possibilités puisque bien souvent, il n’y a aucune tâche, aucune action à enclencher dans un endroit précis. À la fin de la journée, il doit retourner à sa chambre pour dormir. L’exercice devient rapidement lassant, donnant une désagréable impression de circularité dans le récit. Par ailleurs, la trame sonore à la « Twin Peaks » utilisée est elle aussi itérative et, même si elle peut être agréable à entendre au début, devient inévitablement irritante au fil de la lecture. En ce qui a trait à l’aspect visuel de la fiction, peu d’acrobaties esthétiques ont lieu. Certes, le fond d’écran change de couleur, mais reprend les mêmes tonalités, toujours ponctué d’une police de caractère simple, de couleur blanche. Les hypertextes, quant à eux, s’affichent en couleur rose. Bien évidemment, l’intérêt de l’œuvre ne se situe pas dans sa plastique puisque de trop grandes enjambées au niveau du design n’auraient eu pour effet que de détourner l’attention du lecteur au détriment du propos, de son contenu si évocateur. Malgré tout, une plus grande variété aurait permis de briser la monotonie de la lecture, surtout qu’elle est de très longue durée pour une œuvre numérique. Bref, à cause de ces éléments répétitifs venant briser la fluidité de la lecture, c’est inéluctablement la puissance de l’effet produit par le texte qui écope. 
livrenum/critique_de_with_those_we_love_alive.1500397537.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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