fq-equipe:scarpetta_guy_1985_l_impurete_2e_fiche
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==== Définitions du postmoderne : ==== | ==== Définitions du postmoderne : ==== | ||
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+ | 1/ « Un mot, que j’ai déjà utilisé, et que nous ne cessons de rencontrer, semble condenser l’actuelle confusion : le mot “postmoderne”. Si ce terme ne servait qu’à désigner une façon de s’arracher aux illusions “darwiniennes” de la modernité (ou de l’avant-garde), | ||
+ | Scarpetta propose cependant de ne pas abandonner le terme, mais de flirter avec lui, de le traiter lui-même de façon postmoderne, | ||
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+ | 2/ « […] le postmodernisme n’a pas à rompre avec le modernisme […] : puisqu’il s’agit, précisément, | ||
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+ | 3/ Définition possible de l’axe postmoderne : « la crise des spécificités. Le modernisme du début du siècle visait, lui, à isoler la spécificité et la “pureté” des différents codes : peinture sans représentation, | ||
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+ | 4/ Lié à l’idée du poids du passé et de l’Histoire : « La dimension européenne, | ||
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+ | 5/ « Le pari postmoderne, | ||
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+ | 6/ Dans la dernière partie du dernier chapitre, intitulé « La transe baroque », Scarpetta rapproche le Baroque du postmoderne, | ||
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+ | ==== Définitions d’autres notions : ==== | ||
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+ | Je trouve pertinente cette posture qu’il dit vouloir prendre, car il me semble qu’elle rejoint ce que nous-mêmes, | ||
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+ | ==== Le majeur et le mineur : ==== | ||
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+ | Partie intéressante sur le majeur et le mineur, soit le savant et le populaire, le haut et le bas… Scarpetta y distingue par exemple quatre attitudes possibles face à leur confrontation : | ||
+ | 1. L’académique : rejet total du mineur | ||
+ | 2. la « Barbare » : rejet total du majeur | ||
+ | 3. celle du nivellement : déni de la hiérarchie des valeurs culturelles | ||
+ | 4. l’attitude qui reconnaît la hiérarchie pour se donner la liberté de la transgresser : « elle suppose une ligne de démarcation (selon des critères précis) entre le majeur et le mineur, pour pouvoir la déplacer, la perturber ou la forcer. Elle enregistre l’invasion d’une sous-culture de masse (forme contemporaine du kitsch), mais elle tente de la traiter au lieu de l’évacuer. Seule façon, sans doute, d’être plus fort que la sous-culture de masse, ou plus malin qu’elle : savoir pourquoi celle-ci “fonctionne” (c’est-à-dire pourquoi on en jouit), afin de se donner les moyens d’isoler ce “pourquoi”, | ||
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+ | Il distingue aussi différents passages l’un dans l’autre, en dehors des cas d’exclusions : | ||
+ | 1. La majorisation artificielle, | ||
+ | 2. la minorisation du majeur : récupération du majeur par le mineur (ex : les arts dans la pub) | ||
+ | 3. La confrontation du majeur et du mineur dans une technique de distanciation qui vise à les neutraliser l’un par l’autre (ex : utilisation des clichées dans le pop art) | ||
+ | 4. L’utilisation de matériaux mineurs dans un montage majeur, dans une perspective d’effraction, | ||
+ | 5. La prise en charge d’une fonction anciennement dévolue aux arts mineurs dans une forme majeure | ||
+ | 6. Inversement, | ||
+ | 7. L’intégration du feeling d’un code mineur dans un art majeur (ce sont les “effets”, | ||
+ | 8. À l’inverse (et c’est infiniment plus complexe), l’effet faussement mineur produit par un travail majeur de part en part (ex : le parler populaire chez Céline) (p.81) | ||
+ | Les effets obtenus de ces techniques créent différents mouvements qui, tantôt, accentuent le mineur, tantôt le majeur. | ||
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+ | ==== Quelques réflexions sur le roman : ==== | ||
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+ | « […] c’est bien lui, le réel, qui demeure, à travers tous ces prismes, toutes ces expansions, l’impossible objet du roman. » (1985 : 297) | ||
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+ | « […] Autrement dit : s’il existe une dimension éthique du genre romanesque, elle ne saurait plus aujourd’hui être directe, positive : sa seule modalité désormais acceptable est celle, impure (c’est-à-dire fondamentalement baroque), qui consiste à traiter le mal par le mal. » (1985 : 302) | ||
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