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fq-equipe:poulin_i._fiction_de_l_intime

POULIN, Isabelle (2001), « La Fiction de l'intime »

Littératures, no 45 (automne), p. 239-265.

(Dans l’article, il ne s’agit pas de la littérature contemporaine, mais plutôt de la littérature du début du 20e siècle.)

« l’intime appartient à la fiction, qui est seule à même établir la justesse du rapport à “la variété, au disparate du monde vivant” (Virginia Woolf) dont témoigne la singularité de chacun. » (p. 240)

« La fiction de l’intime peut s’entendre en effet dans le sens très négatif d’une fabrication, nécessairement mensognère, de ce qui est “le plus intérieur” – et la catégorie du monologue intérieur naît, rappelons-le, dans le contexte d’une attaque virulente du genre romanesque […] » (p. 245)

« La question de l’usage de la fiction se pose en effet sur fond de crises de l’identité. » (p. 246) * Penser l’abondance des écritures intimes comme l’effet de crises (crise de la littérature, crise nationale, etc.)

« Les hésitations terminologiques tournent toujours autour de la même question : peut-on narrer la vie intérieure? Le monologisme s’oppose en effet au caractère dialogique du récit, intrinsèquement double, parce que constitué d’un monde narrant (qui raconte? comment?) et d’un monde narré (que raconte-on?). » (p. 250)

Selon Kate Hamburger, la fiction est un genre « caractérisé par la présence dans le texte de personnages doués d’une vie intérieure, mais dans un texte à la troisième personne seulement, le Je mimant le non fictif. » (p. 251) * les textes minimalistes en France montrent des personnages sans vie intérieure, qui parlent à la 1ere personne, alors que les textes au Québec montrent des personnages avec vie intérieure, mais eux aussi parlent à la première personne « Précisément, la question centrale est celle des frontières de la fiction : où commence et où s’arrête l’illusion dans l’écriture de la vie intérieure ? » (p. 251)

« C’est pourquoi on dira la sphère de l’intime “enchantée” : s’y risquent et s’y perdent à la fois les frontières du sujet ; s’y découvre le rapport constant d’affabulation à soi-même et aux autres ; s’y inscrit enfin la nécessité du détour pour approcher (sans pouvoir atteindre) ce qui ne se partage pas, mais se laisse entrevoir, seulement : l’intime.

Intime comme intimité renvoient à une double acception possible : le proche et le prochain. L’intime/intimité est l’espace réservé du sujet, mais aussi, et c’est particulièrement net dans nos textes, l’espace réservé du couple, la famille et l’amitié venant compléter l’image du foyer qui s’y rattache. » (p. 252)

« une porosité du sujet et du monde » p. 264

les tropismes de Sarraute

fq-equipe/poulin_i._fiction_de_l_intime.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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