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fq-equipe:paul_pare_hotel_des_grandes_ecoles_outremont_nbj_1987_sebastien_hogue

Fiche de lecture

1. Degré d’intérêt général

Pour être douloureux, ça a été douloureux ! Malgré son peu de lisibilité, Hôtel des grandes écoles est toutefois très représentatif de l'éclatement du sujet.

2. Informations paratextuelles

2.1 Auteur : Paul Paré

2.2 Titre : Hôtel des grandes écoles

2.3 Lieu d’édition : Outremont

2.4 Édition : nbj (nouvelle barre du jour)

2.5 Collection : Auteur/e

2.6 (Année [copyright]) : 1987

2.7 Nombre de pages : 61

2.8 Varia : Sous-titré “récit”

4e de couverture: “Début novembre. Un homme part. Lorsqu'il arrive, c'est le même. Il monte la rue. Maintenant, c'est l'hôtel. La clef. Celle de la chambre 16. À cette heure-là, le soleil frappe la fenêtre de la chambre 16. L'homme traverse le jardin. Il ouvre la porte: un lit, une armoire, une table, la chaise. Il pose son bagage. Il regarde la lumière. Il a le temps. Il s'assoit. Vingt-deux jours plus tard, fin novembre, l'homme se lève. Il part. Lorsqu'il arrive, il n'est plus le même.”

Dédicace: “à toutes les premières personnes du singulier”

3. Résumé du roman

L'Hôtel des grandes écoles constitue une tentative de définir le “quelqu'un” qui s'apparente au narrateur. Ainsi, à travers trois pronoms, qu'on pourrait qualifier de protagonistes, trois regards différents se présentent au lecteur. Par contre, je n'ai pas vraiment décelé de trame narrative : ni début ni fin, à ce qu'il semble, mais plutôt l'exploration d'une figure (le “quelqu'un”) sans profondeur, sans passé, bref, une figure telle que peut seul le saisir un ou des regards.

4. Singularité formelle

Le récit est divisé en 22 chapitres, chacun divisé en paragraphes en général assez courts. De façon semblable à ce qu'on retrouve en poésie, l'espacement entre les paragraphes est variable ce qui, ajouté à l'atmosphère un peu “vaporeuse” (sensation de flou et d'indéfini chez le lecteur, notamment sur le plan temporel) et à l'absence de trame narrative décelable, me fait dire que Hôtel des grandes écoles s'apparente davantage à de la poésie en prose qu'à un “récit”…

5. Caractéristiques du récit et de la narration

Comme je l'ai déjà mentionné, dans Hôtel des grandes écoles, tout tourne autour de l'éclatement d'un sujet que trois protagonistes aux allures de pronoms s'efforcent de saisir. Le récit est donc constitué d'une valse de regards qui parfois se recoupent, souvent se répètent. À ce sujet, je cite Noël Audet : “Et bien que le mot «miroir» ne soit évoqué qu'une ou deux fois, il me semble que tout se déroule, au temps présent, comme devant un miroir, que ce dialogue à trois voix n'est possible que face à un miroir. C'est Narcisse éclaté qui court après ses morceaux, ses instances constitutives, qui cherche à définir le lieu où ça se passe, le lien qui le réunit, ces deux derniers termes (lieu, lien) revenant comme un leitmotiv. On ne pouvait pas faire mieux pour suturer la veine de l'éclatement du sujet si chère à la vieille grande école de la modernité québécoise.” ( Noël Audet, "Jacques Marchant, Paul Paré, deux petits livres, deux publics", dans //Lettres québécoises//, no 48 (1987-88), p. 21. )

Ce pseudo dialogue entre les “instances constitutives” d'un sujet, qui est mis en place dans Hôtel des grandes écoles, se rapproche par ailleurs de l'essai d'André Belleau, “Lorsqu'il m'arrive de surprendre les voix” (1985), dans lequel trois voix constitutives de l'instance énonciative dialoguent. Dans ce cas, toutefois, les voix sont clairement différenciées les unes des autres, ce qui facilite la compréhension, mais valorise la division, tandis que dans Hôtel des grandes écoles, l'imbrication des voix crée une certaine homogénéité.

6. Narrativité (Typologie de Ryan)

6.1- Simple

6.2- Multiple

6.3- Complexe

6.4- Proliférante

6.5- Tramée

6.6- Diluée

6.7- Embryonnaire

6.8- Implicite

6.9- Figurale

6.10- Anti-narrativité

6.11- Instrumentale

6.12- Suspendue

Justifiez :

Implicite: Le narrateur semble fragmenté entre trois pronoms (je, tu, il) et c'est l'alternance des regards de ces trois pronoms ou figures qui crée le récit.

7. Rapport avec la fiction

Rien de marquant.

8. Intertextualité

Rien de marquant.

9. Élément marquant à retenir

Éclatement du sujet.

fq-equipe/paul_pare_hotel_des_grandes_ecoles_outremont_nbj_1987_sebastien_hogue.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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