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fq-equipe:michele_plomer_le_jardin_sablier_montreal_marchand_de_feuilles_2007_josee_marcotte

Fiche de lecture

1. DEGRÉ D'INTÉRÊT GÉNÉRAL (9/10)

Roman intéressant pour sa tonalité essayistique et poétique (thèmes : temps, vie, mort, obsession). Michèle Plomer est assurément une écrivaine à surveiller (2e roman, HKPQ, 2009, fiche rédigée).

2. INFORMATIONS PARATEXTUELLES

2.1 Auteur : Michèle Plomer

2.2 Titre : Le jardin sablier

2.3 Lieu d'édition : Montréal

2.4 Édition : Marchand de feuilles

2.5 Collection :

2.6 Année : 2007

2.7 Nombre de pages : 95 p.

2.8 Varia :

- La quatrième de couverture

Ma cathédrale, c'est la clôture qui entoure mon potager. Il faut comprendre que dans ce coin de pays, une clôture d'au moins deux mètres et demi est indispensable pour le jardinier qui désire se nourrir et non entretenir les hordes cornues qui errent la nuit. Les chevreuils. Malgré leur air innocent, ces malappris peuvent en un battement de leurs beaux grands cils raser complètement un jardin. Pour le citadin, le chevreuil est une créature séraphique; mais le jardinier rural craint leur passage comme la peste.

Herbier des Cantons-de-l'Est, Le jardin sablier est un livre-calendrier qui a le même effet sur l'âme qu'une visite chez l'herboriste ou un après-midi couché dans l'herbe. Une vie lente, réglée par les demandes du jardin est décrite avec émotion. Pivoines attachées, œillets d'inde, haricots en guirlande givrée et bottes caoutchouc deviennent les personnages d'une intrigue terrestre qui cache une histoire d'amour. Le livre de Michèle Plomer inspire une vie dépouillée, simple, qui commande l'essentiel.

Michèle Plomer est née à Montréal. Elle enseigne à l'Université de Shenzhen et habite dans un complexe résidentiel avec 25 000 Chinois. Elle étudie le mandarin et cultive des cactus sur son balcon du 18e étage.

- Une mention générique « roman » sur la page-titre.

- Table (p. 95)

Désordres, avril / Cathédrale, mai / Cécile, juin / Cartierville, juillet / Diazinon, août / Panser, septembre / Éperlans, octobre / Jardin communautaire, novembre / De la menthe en ce jardin, décembre / Pixies, janvier / Fragments, février / Composter, mars

- Aucun épigraphe

3. RÉSUMÉ DU ROMAN

Une narratrice (identité inconnue) et son conjoint Richard achètent un lopin de terre dans les Cantons-de-l'Est. Pendant les douze mois de l'année, d'avril à mars, le lecteur assiste aux multiples anicroches et tribulations de cette narratrice qui entreprend de cultiver son propre jardin.

4. SINGULARITÉ FORMELLE

Éclatement en douze parties qui correspond aux douze mois de l'année (cultivateur).

Hybridité générique : discours narratif, prose poétique, discours essayistique.

5. CARACTÉRISTIQUE DU RÉCIT ET DE LA NARRATION

L'oeuvre s'apparente à un récit du quotidien (à thèse) et à un récit de mémoire. Il y a absence de mise en intrigue. La narratrice homodiégétique relate à différents moments des anecdotes, moeurs et habitudes des gens dans les années 50-60. Le récit (linéaire, entrecoupé par des micro-récits) se déroule dans la période contemporaine (après 80), quoique l'année soit indéterminée.

6. NARRATIVITÉ (TYPOLOGIE DE RYAN)

6.1- Simple

6.2- Multiple

6.3- Complexe

6.4- Proliférante

6.5- Tramée (…)

6.6- Diluée

6.7- Embryonnaire

6.8- Implicite

6.9- Figurale

6.10- Anti-narrativité

6.11- Instrumentale

6.12- Suspendue

Justifiez :

- Multiple : insertion de micro-récits non-liés entre eux.

- Diluée : l'intrigue est submergée par l'univers textuel, le discours poétique et essayistique.

- Instrumentale : roman à thèse. Analogie entre la quête identitaire et parvenir à cultiver son propre jardin. Le récit peut alors se lire comme l'allégorie d'une survivance : de la mort renaît la vie, le jardin renaît au printemps, tout comme l'“inconscient” est là pour aider (naturellement) notre corps, sans que ce dernier n'ait strictement rien à faire pour surmonter les tragédies de la vie. La narratrice affirme : “Il faut laisser le temps aux micro-organismes de faire leur ouvrage et ne pas s'immiscer dans le processus. […] j'écoute les enseignements qui nous enjoignent de ne rien faire. La tâche la plus lourde est simplement de ne causer aucune entrave à la nature.” (p. 90-91).

7. RAPPORT AVEC LA FICTION

Rapport trouble entre les trois instances : Auteure, Narratrice, Personnage.

Narratrice ambiguë, qui pourrait bien entretenir des liens intimes avec l'auteure par une analogie entre Canton (Chine) et les Cantons-de-l'Est (“Désordres, avril” première partie: p.10).

8. INTERTEXTUALITÉ

Intratextualité :

- Présence de la Chine dans les deux romans de Michèle Plomer (analogie dans Le jardin sablier ; lieu où se déroule l'action d'HKPQ).

- Intérêt certain pour l'allégorie de survivance : comment survivre (aux événements, à la vie) ? Réflexion qui semble centrale dans les deux premiers ouvrages de Plomer.

9. ÉLÉMENT MARQUANT À RETENIR

Banalité de l'intrigue, mais richesse de la réflexion.

fq-equipe/michele_plomer_le_jardin_sablier_montreal_marchand_de_feuilles_2007_josee_marcotte.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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