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Table des matières
Mémoire d'encrier
Informations générales
Lieu : Montréal
Année de fondation : mars 2003
Fondateurs: Rodney Saint-Éloi
Direction actuelle : Rodney Saint-Éloi
Mandat:Décloisonner les cultures et les imaginaires. Combattre l’intolérance pour aller vers la porosité, qui permet de mieux vivre ensemble et de mieux vivre notre altérité.
Première publication: Anthologie secrète, poésie (Davertige, 2003)
Bons coups: Anthologie secrète (Davertige, 2003, Chroniques d’un leader haïtien comme il faut (Gary Victor, 2006), Trilogie tropicale (Raphaël Confiant, 2006), Les Années 80 dans ma vieille Ford (Dany Laferrière, 2005), Transpoétique. Éloge du nomadisme (Hédi Bouraoui, 2005).
Livre qu’il rêverait de publier: «Un livre qui se lit comme le pain et l’eau qu’on mange ce qui ne ferait pas forcément un best-seller. Un livre qui rassemble, qui offre aux uns et aux autres la prophétie du quotidien et qui repousse les limites de notre inhumaine condition.»
Nombre de publications par année: Quinze
Nombre d’employés: Trois
(source: http://www.lelibraire.org/articles/sur-le-livre/les-visages-de-l-autre-edition)
L’Équipe :
Rodney Saint-Éloi, Directeur général
Virginie Turcotte, Adjointe éditoriale
Max Dorsinville, Directeur littéraire
Annie Heminway, Conseillère littéraire
Laure Morali, Conseillère littéraire
Tiphaine Delahaye, Assistante éditoriale
Étienne Bienvenu, Directeur artistique
Mance Lanctôt, Etienne Bienvenu Graphistes
Geneviève Pigeon, Relationniste de presse (genevieve_pigeon@videotron.ca)
Ligne éditoriale
Fondées à Montréal en mars 2003 à Montréal par Rodney Saint-Éloi, les éditions Mémoire d’encrier se sont fixé pour mandat de réunir des auteurs de diverses origines autour d’une seule et même exigence : l’authenticité des voix. Mémoire d’encrier est ce lieu-carrefour où se tissent rencontres, dialogues et échanges pour que les voix soient visibles et vivantes.
Mémoire d’encrier publie de la fiction : roman, récit, nouvelle; aussi de la poésie, des essais, des chroniques. Un catalogue diversifié aménage des passerelles entre cultures et imaginaires du monde. Mémoire d’encrier publie des auteurs québécois, amérindiens, antillais, maghrébins, africains… représentant ainsi une large plate-forme où se confrontent les imaginaires dans l’apprentissage et le respect de la différence et de la diversité culturelle.
Mémoire d’encrier propose de penser l’autre autrement, l’autre au pluriel, en ouvrant de multiples fenêtres sur le monde, ceci de manière décomplexée. Dans nos sociétés actuelles, rien ne manque plus que la compréhension. Un pont entre générations, visions et vécus du monde est en œuvre. Le souhait est de rompre avec la rectitude éditoriale et la monoculture, qui dévident les êtres. Pour rassembler les continents et les humains, nous avons besoin de repousser la peur, la solitude et le repli afin d’imaginer et d’oser inventer un monde neuf. Mémoire d’encrier est cette manière de revisiter notre être le plus profond et de nous concilier avec nos parts manquantes, en regardant et en acceptant l’autre dans sa combien riche et complexe différence.
Jetons un oeil sur leur catalogue. Allant du roman au beau-livre, en passant par la poésie, l’essai et l’univers jeunesse, la maison est tous azimuts. Leurs auteurs sont effectivement de provenance et d’appartenances multiples:
Mahigan Lepage, tout jeune poète né au Nouveau-Brunswick qui a grandi sur les Plateaux de la Gaspésie; la romancière Yara El-Ghadban, anthropologue qui a étudié à Montréal, qui habite Londres et qui s’intéresse à la culture du Liban, de la Palestine et de l'Afrique du Sud; la voix autochtone de Joséphine Bacon, Innue de Betsiamites, qui publie un recueil bilingue français / innu-aïmun;
et une de leur toute dernière parution est d’un certain Dany Laferrière avec son livre Journal d’un écrivain en pyjama où l’auteur y parle de ses lectures et y va même de quelques conseils d'écriture. (À consulter : l'entrevue qu'il a accordée au libraire).
Une telle diversité ne peut que nourrir le lecteur par ces différentes façons d’appréhender le monde. Comme le disait Saint-Exupéry « Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente. » Ça semble aussi être le credo de Mémoires d’encrier. (source : http://www.lelibraire.org/actualites/le-monde-du-livre/memoire-d-encrier-a-10-ans)
Dix ans déjà…
Dix ans depuis que Mémoire d’encrier existe.
Des livres. Des vies. Des passions. Une histoire d’amitiés et de lettres. La certitude que les livres nous grandissent tous les jours. Dix ans et un catalogue diversifié. Des auteurs, des visages et des odeurs de tous les pays. Que les artisans de cette aventure – lecteurs, libraires, bibliothécaires, distributeurs, amis bienveillants – soient remerciés.
Dix ans déjà, et l’audace de poursuivre la route, empruntant des chemins non balisés.
En littérature, la vérité consiste à fouiller, à chercher et à inventer. Si on écrit, si on lit, si on édite c’est parce que tout est à refaire : la vie, les livres, les mots. C’est parce qu’il faut des armes miraculeuses. C’est parce qu’il faut rallumer les étoiles.
Mémoire d’encrier est ce laboratoire d’activisme littéraire où utopies contagieuses, poésies transformatrices, questionnements en tous genres se croisent et se répondent au regard des imaginaires, des sens, et des cultures du monde.
Dix ans depuis que certains mots comme vivre-ensemble, lire autrement, passion d’écrire et de changer la vie, éthique, altérité, tendresse, élégance, espoir, solidarité, intelligence et beauté du monde cheminent dans nos consciences, dans nos phrases et dans nos vies. Mémoire d’encrier dit merci aux auteurs : féconds soient leurs rêves, leurs fantômes et leur vœu à tous de changer la vie.
Oui, nous sommes ce lieu de confluence où s’intègrent et se regroupent les pensées qui disent avec courage OSONS. OSONS demain. Pour faire écho à la parole de Davertige, nous avons toujours quelque chose à défendre. (source: http://memoiredencrier.com/dixieme-anniversaire-de-memoire-dencrier-2003-2013/)
Rodney Saint-Éloi, lui, s’est engagé à partager avec son lectorat rien de moins que le monde. Car les livres-pirogues de Mémoire d’encrier (fondée en 2003) voyagent: en Europe (France), dans les Amériques (Haïti, Martinique), mais aussi dans l’Océan indien, en Afrique et jusque dans les départements d’études françaises des États-Unis. Sur le volume des dix-sept nouveaux titres qui paraîtront cette année, 30 % trouveront preneurs au Québec et y seront admissibles aux programmes de subventions. Ce qui constitue au final un maigre magot d’environ 12 000$. «Je m’adresse aux lecteurs, pas aux organismes subventionnaires», précise l’éditeur un brin provocant. Intellectuel militant, écrivain et poète, Rodney Saint-Éloi avait fondé les Éditions Mémoires (1991) dans son autre vie, à Port-au-Prince, pour mieux diffuser l’oeuvre de jeunes auteurs haïtiens vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. «Cette maison est née de la mauvaise conscience des imprimeurs haïtiens qui faisaient beaucoup d’argent», raconte l’ex-journaliste. (Une manifestation de mécénat qu’on importerait volontiers au Québec). En très peu de temps, Mémoire d’encrier est devenue une véritable terre d’accueil en sol québécois, où les imaginaires d’auteurs franco-ontariens, antillais, maghrébins, africains, belges, français et autres se côtoient dans la curiosité. Son bigarré catalogue présente des oeuvres de fiction (roman, récit, nouvelle), de la poésie, des essais, et diffuse à la même enseigne les rééditions de classiques caribéens et les écrivains québécois émergents.
L’éditeur n’a pas peur de secouer les pommiers du nationalisme exclusif et du multiculturalisme séparateur. Il qualifie également les deux paliers subventionnaires (la Sodec et le Conseil des Arts du Canada) de «régimes ethniques». «C’est de l’aveuglement politique que de cantonner la littérature d’un peuple à quelque chose d’aussi étriqué. Nos identités sont beaucoup plus larges. Il faut nourrir les imaginaires, sortir de l’enfermement. Ailleurs, la littérature possède un autre statut: un roman de la Canadienne Nancy Huston publié chez Actes Sud devient un livre français, point. Ici, si je fabrique un recueil de poésie d’Edwige Danticat (new-yorkaise d’origine haïtienne) illustré par un artiste québécois, il sera catalogué “nouveauté québécoise” dans les librairies mais, dans nos archives nationales, le même bouquin se fera accoler l’étiquette de “littérature étrangère”. Les littératures ne peuvent pas être étrangères, elles sont aux hommes et aux femmes», conclut-il simplement.
L’homme revendique pour le Québec une configuration éditoriale plus souple. Pour sa part, il s’est donné la responsabilité de publier des livres qui répondent à une demande sociale. «Certains éditeurs d’ici en sont encore à démontrer que la littérature québécoise existe, note-t-il. Et au rythme où vont les choses, on trouvera bientôt plus d’éditeurs talentueux que d’écrivains, blague-t-il. Si on ne veut pas se trouver dans une impasse, il va falloir prendre des risques, devenir une plate-forme en traduisant, par exemple, les littératures d’Amérique latine chez nous. Sinon, que fera-t-on pour les lecteurs du Québec pluriculturel qui se profile? Et les immigrants, permet-on à leurs imaginaires de circuler? La culture, c’est plus qu’une manière de manger, autrement l’intégration n’est qu’une anesthésie de l’âme qui mène à la révolte.»
La convergence… des solidarités
En bref, Rodney Saint-Éloi dit ouvertement ce que plusieurs pensent tout bas: «Notre société change, mais le milieu de l’édition n’a pas bougé. Il faut revoir l’ensemble de nos solidarités.» (source: http://www.lelibraire.org/articles/sur-le-livre/les-visages-de-l-autre-edition)
Collections
• Roman & Récit • Chronique • Essai • Poésie • Anthologie secrète • Beaux livres • Jeunesse
Mémoires d’encrier s’intéresse au panorama francophone. Il porte spéciale attention à la culture haïtienne, africaine et caraïbéenne. La production romanesque qui y figure porte sur des conflicts politiques et sociaux qui ont marqué l’Afrique ou sur les séquelles du séisme en Haïti. Dans les histoires racontées la musique se mêle à la diversité et la richesse de la langue orale, aux savoirs populaires (le voudou, le rituel, etc.) Bref, la culture fortement ancrée dans l’imagée ainsi que dans l’oralité et la sonorité créent un type de porosité culturelle. Dans Soro de Gary Victor, le lecteur se trouve plongé dans « l’histoire populaire haïtienne » où la realité côtoie l’imaginaire voudou et mythique. Assez souvent, des événements fatidiques donnent naissance à des personnages courageux et plein d’d’espoir. C’est le cas de Myrtha dans Colliers de débris de Gary Victor. Autre thématique constante utile pour les objectif du projet de la porosité est le passage entre la réalité et l’imaginaire et ceci est souvent dû aux fortes racines rituelles des cultures francophones. J’ai remarqué aussi que la catégorie « chroniques » est assez souple. On y trouve la science fiction, des aphorismes, des récits de guerre, des oeuvres qui oscillent entre l’hymne et la poésie, d’autres qui portent le titre « journal »: Journal d’un écrivain en pyjama (2013) de Danny Laferrière et RapJazz. Journal d’un paria (2011) de Frankétienne.
• La culture et la littérature haïtienne constituent une grande partie des œuvres publiés.
• Bien que le roman sont dans leur mandat de la publication mais ils sont peu nombreux. L’essai et surtout la poésie occupent une grande partie de leur corpus.
• En ce qui concerne la littérature québécois, les œuvres publiés sous cette catégorie sont plutôt issues des écrivains et de la culture autochtone.
• La maison d’édition tente de briser les stéréotypes en proposant des œuvres littéraires, plutôt authentique que coloniale des autres cultures francophone en vue d’établir « une nouvelle proposition de lecture pour mieux voir l’autre. »
• Ces livres publiés s’engagent souvent dans les dialogues culturels ou linguistiques. La porosité se montre dont culturelle et linguistique. L’exemple le plus flagrante en est le livre de correspondance, Amititau! Parlons-nous!. Ce livre « réunit pour la première fois des auteurs du Québec et des Premières Nations, à travers des correspondances inédites qui prennent la forme de lettres, de récits, de courriels, de poèmes et de contes. Vingt-neuf auteurs, confirmés et jeunes, sont rassemblés ici par le désir de mieux se connaître. Ils initient le dialogue et rompent les solitudes. Les écrivains jumelés s’écrivent des mois durant jusqu’à faire surgir une œuvre faite de tendresse et d’inquiétude. De révolte et d’espoir. Les grandes et incontournables questions humaines reviennent d’une correspondance une autre. Aimititau! Parlons-nous! donne à lire une multitude de voix et de points de vue, qui expriment la manière d’être ensemble, d’habiter la même terre et de vivre dans le respect de l’autre. Véritable action de solidarité. Résonances d’une lettre à une autre, d’un tourment à un autre, d’une joie à une autre, pour se rejoindre dans la fraternité des mots. »
Auteurs : Les œuvres publiées par cette édition, 119 livres de 81 auteurs, sont des auteurs québécois, franco-ontariens, antillais, belges, maghrébins, africains et français.
Oeuvres par collection
Anthologie secrète 2007 Anthologie secrète, poèmes et récits IDA FAUBERT Cette anthologie présente l’œuvre de l’une des premières femmes écrivaines des Caraïbes. Personnage éblouissant dans la vie mondaine et littéraire de Port-au-Prince, Ida Faubert s’établit à Paris en 1914, fréquente écrivains et artistes surréalistes, elle tient son propre salon. Proche du milieu littéraire au féminin, elle évolue dans les cercles littéraires de la rive gauche. Selon Danièle Magloire, sociologue, «Ida Faubert fait partie de la première génération d’écrivaines haïtiennes. Passionnée de littérature, elle s’est fait connaître par ses poèmes, ses contes et récits. À travers sa biographie et ses livres, on découvre une femme qui, grâce à son indépendance de caractère, suit sa propre trajectoire à une époque où les femmes sont loin d’avoir droit de cité. »
2005 Anthologie secrète, recueil de poèmes FRANKETIENNE Un écrivain total. Poète, romancier, essayiste, dramaturge, peintre, sculpteur, musicien, fasciné par les sciences physiques et grand connaisseur des mystères vaudous comme des mythes grecs, FRANKETIENNE incarne le renouveau autant que l'espoir d'un pays. François Busnel, Revue Lire, 2004
Anthologie secrète de Franketienne a remporté le Grand prix du livre insulaire d'Ouessant 2005.
2004 Anthologie secrète, recueil de poèmes CARL BROUARD Je l'ai vu pour la première fois du côté de la place Saint-Alexandre, en allant à la messe avec ma mère. Recroquevillé sur des morceaux de carton, les fesses à l'air. Quand nous sommes arrivés à sa hauteur, ma mère, sans lui jeter un seul regard, me siffla : « C'est un poète ». Voulait-elle me mettre en garde contre un danger que je n'arrivais pas à comprendre ? C'était raté. Fasciné, je retournai souvent le voir, le trouvant toujours en train de marmonner de mystérieuses imprécations. Plus tard, au secondaire, je le découvris, sous un autre jour, dans mon manuel de littérature haïtienne : veste, cravate, regard vif et sourire mondain de fils de la grande bourgeoisie. Il avait décidé de quitter sa riche demeure des beaux quartiers pour venir vivre, parmi le peuple, dans la boue de la place Saint-Alexandre. Sa poésie si légère m'a tout de suite plu. Contrairement à ses contemporains, si pesants avec leurs rêves chimériques de changer le sort du peuple, Carl Brouard (1902-1965) ne parlait que pour lui-même. Et c'est pour cela qu'il m'a été si facile de me retrouver en lui. Dany Laferrière La Presse, Montréal, novembre 2003
2003 Anthologie secrète, recueil de poèmes DAVERTIGE « La parole est présent aux éditeurs: il leur appartient de republier - en tout ou en partie - Idem, de suivre l'auteur, de le tirer de sa solitude, de lui faire la place à laquelle il a droit et de veiller à ce qu'il suive sa voie royale. Car d'ores et déjà Davertige est l'un de nos grands poètes. ALAIN BOSQUET Paris, 1964
Struga suivi de Margelle d’un festival, recueil de poèmes HÉDI BOURAOUI Hédi Bouraoui est sans conteste l’un des écrivains les plus singuliers de notre temps, un homme de ce monde et qui en porte témoignage. Au travers d’une œuvre foisonnante, fascinante dans ses atours, le mot se fait aventure, la phrase événement. Ses recueils poétiques et ses œuvres romanesques ont pour décor toutes les parties du monde : la Tunisie et le Canada bien sûr, mais aussi la Thaïlande, l’Égypte, Haïti, la Martinique ou la France, l’Afrique subsaharienne et les États-Unis, la Turquie comme l’Albanie, la Chine comme le Japon… Hédi Bouraoui est l’un de ces êtres rares qui sait entrer en comme-union avec tous les hommes, d'où qu'ils viennent. Ce nouveau recueil le consacre héraut d’une langue musarde et exigeante, diverse et cohérente, une langue prophétique. Indispensable pour notre temps.
Dits des fous d’amour, recueil de poèmes PAULA CLERMONT-PÉAN, RODNEY SAINT-ÉLOI
Beaux livres : 2010 Haîti, le devoir d’exister, livre de photographie LYONEL TROUILLOT; AMÉLIE BARON (photographe) Haïti. Le dur devoir d’exister est un témoignage de première main sur le défi d’exister. Amélie Baron, reporter-photographe, saisit, à la suite du séisme du 12 janvier, des corps en mouvements et en vie, qui font face aux difficultés d’exister. Rien ne lui échappe : la misère, la beauté, la générosité, l’amour et la résistance. Alors des regards, des visages et des paysages se dressent à contre courant du visuel lisse. Ces yeux et ces corps debout sont comme autant de rappels de la fragilité de la condition haïtienne. Ces yeux et ces corps disent aussi l’urgence de mieux voir, mieux sentir et donc mieux comprendre Haïti.
2008 Ikuma, carnet de tournage, livre illustré MARIE-HÉLÈNE COUSINEAU (DIR.), CAMILLE LAVOIE (ILLUSTRATION) Ikuma. Carnet de tournage réunit entretiens, photographies, aquarelles, poèmes, récits des principaux artisans du film Le jour avant le lendemain, réalisé par un collectif de femmes inuites, d’après le récit de l’écrivain danois Jørn Riel. Manifeste du Grand Nord, fruit de la collaboration entre gens d'Igloolik, de Puvirnituq et de Montréal, le livre donne à voir et à lire une expérience vécue sous forme d’échanges et de partenariat au moment de la réalisation du film Le jour avant le lendemain. Le besoin ici est de témoigner de l’incontournable présence du Grand Nord : ses formes, ses images, ses mythes et ses vérités. Ikuma. Carnet de tournage permet ainsi de préserver ce qui est essentiel : l’amitié, l’engagement et la solidarité.
2007 Chanson de la montagne de la plaine et de la mer, collection de chansons RENÉ VICTOR (Préface du Dr Price-Mars ; Introduction et transcription musicale par le professeur W. Jaegerhuber, Illustrations de Georges Remponeau) L'ouvrage rend compte de la prodigieuse mémoire musicale haïtienne. Vaste répertoire de chants, puisant dans des lieux différents (montagne, plaine et mer), René Victor ouvre ici un nouveau chapitre de l'ethnographie haïtienne en collectant «ces débris de vieilles civilisations qui jonchent encore (…) la terre haïtienne». Travail précieux, souligne le préfacier Jean Price-Mars. Cet ouvrage est un modèle exemplaire de collaboration artistique. Les dessins de Georges Remponeau, la transcription musicale du professeur Werner A. Jægerhuber ont donné à ce livre un cachet singulier, qui fait de ces Chansons un modèle d'éclairage pour chercheurs, ethnologues et musicologues. « Chansons de la montagne, de la plaine et de la mer , écrit à la fin des années 1930, n'a jamais été publié. L'auteur, René Victor, avait l'impression que le livre n'était pas prêt et qu'il y manquait quelque chose : une anecdote, une étude, une chanson. Alors qu'il était obnubilé par ce texte, il en publiait d'autres : Les voix de nos rues , Choucoune ou le destin d'un beau poème . Il travaillait également à un autre ouvrage qui demeura sous forme d'enquêtes, de prise de notes : Sur les traces du Port-au-Princien . »
Chroniques :
VICTOR, Gary, Collier de débris, Montréal, Mémoires d’encrier, 2013, 80 p. (Chronique) Après le roman Soro, qui évoque le séisme de janvier 2010 et les enquêtes de l’inspecteur Dieuswalwe Azémar, égaré dans ses délires éthyliques, Gary Victor nous revient avec ce récit post-séiste Collier de débris, qui met en scène le déblayage et le ramassage des débris à Port-au-Prince. Après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) coordonne une grande partie des activités d’enlèvement des débris dans une capitale encore traumatisée par la catastrophe. Des milliers de gens s’engagent dans cette tâche colossale. Il s’agit pour ces femmes et ces hommes de nettoyer leur quartier, de donner vie à leur rêve d’habiter, et aussi de rallumer une flamme que les soubresauts de la terre ont éteinte. Au milieu des opérations de démolition et de déblaiement se profile une femme courageuse, Myrtha. Elle a perdu son mari André et son fils aîné Jonathan. Sa fille, Ania, a échappé de justesse au séisme. Ces mêmes débris sous lesquels reposent les corps de sa famille sont ceux qui, selon elle, feront reculer l’horizon du chômage, de la faim et de la prostitution. Collier de débris raconte l’histoire poignante de Myrtha et de sa fille Ania, un collier d’espoir attaché au cou. Justification: la destruction, le chaos est à la source d’un souffle nouveau pour le Haïti post-séiste.
2011 Nous sommes tous des sauvages, correspondances JOSÉPHINE BACON, JOSÉ ACQUELIN Nous sommes tous des sauvages livre la suite des correspondances d'auteurs autochtones et québécois, entamées en 2008 dans le collectif Aimititau! Parlons-nous! L'ouvrage Uashtessiu / Lumière d'automne de Rita Mestokosho et Jean Désy, publié en 2010, a gardé vive la flamme du dialogue. Aujourd'hui c'est au tour de Joséphine Bacon et de José Acquelin de poursuivre cette histoire commune, élargissant ainsi le cercle de la parole. Ensemble, les deux auteurs ont écrit cet ouvrage, qui résonne d'avenir, de pays imprévisible, de récits inédits, de vies vécues. Toute une mémoire à restituer. Car il n'est que de commencement, si l'on juge à leur propos : J'attends un commencement qui ne peut finir
2009 LOUBES, Jean-Paul, Je ne suis pas Jack Kérouac. Journal amériquain, Montréal, Mémoires d’encrier, 2009, 200 p. (Chroniques) Je ne suis pas Jack Kérouac… est le récit d’une amitié littéraire et d’un compagnonnage posthume entre l’auteur Jean-Paul Loubes et le légendaire Jack Kerouac. Ce journal est celui d’un lecteur qui ne cesse de vivre par procuration la vie de son auteur fétiche, souhaitant enfin possible la relation. Avec humilité et talent, Jean-Paul Loubes nous fait découvrir dans son journal cette figure mythique qu’est Jack Kerouac. Il offre ici un récit qui dit la complicité et le désir d’être sur la route, face à de véritables combats. Justification: cohabitation du réel et de l’imaginaire.
RapJazz. Journal d’un paria, recueil de poèmes FRANKÉTIENNE Rapjazz. Journal d'un paria est une traversée poétique de Port-au-Prince, la ville miracle. Tour à tour chronique, hymne, et poésie, ce livre, par la danse des mots et des langues, ancre la ville au cœur du chaos. Particules étranges et éblouissantes que sont ces étincelles de vérité, d'amour et de beauté qui nous font revenir à l'évidence ou à la question : « Que serait Port-au-Prince sans Franketienne? » Connu du monde entier pour sa géniale spirale, Franketienne à 74 ans revendique sa gloire. Poète, peintre, romancier, dramaturge, il vit à Port-au-Prince où il attend le Nobel.
2010 Uashtessiu/Lumière d’automne, correspondance JEAN DÉSY, RITA MESTOKOSHO Deux sensibilités se recoupent dans l'espace de cet échange poétique qui aura duré quatre saisons. Les deux auteurs ont en commun l'amour de la Côte-Nord, la poésie des lieux, les horizons insoumis. Ils partagent la même terre. Leur différence est leur ressemblance : simplement des mots qui disent tout bas la vie à visiter et la fraternité à célébrer. Né au Saguenay, Jean Désy est médecin et poète voyageur. Il vogue entre le Sud et le Nord, les mondes de la haute montagne et de la toundra, l'autochtonie et l'univers de la grande ville, l'écriture et l'enseignement. Née à Ekuanitshit (Mingan), Rita Mestokosho est la première poète autochtone à avoir affirmé sa voix au Québec. Elle est également conseillère dans les domaines de la culture et de l'éducation au Conseil des Innus de sa communauté. Elle a publié le recueil Eshi Uapataman Nukum (Piekuakami, 1995), réédité aux éditions Beijbom Books (Göteborg, Suède) avec une préface de J.-M. G. Le Clézio).
Tout bouge autour de moi, chronique DANY LAFERRIÈRE Tout bouge autour de moi est un témoignage de Dany Laferrière autour du séisme du 12 janvier 2010 qui a détruit Haïti. L’auteur retrace dans cet ouvrage les principaux moments du désastre : textes brefs, portraits, impressions. L’auteur plante le décor de son île avec la force et la générosité qu’on lui connaît. Il livre également en des touches discrètes ses émotions, ses sentiments et ses pensées dans cette chronique touchante. Tout bouge autour de moi, c’est Dany Laferrière qui jette un regard poignant sur Haïti, sur la fragilité des choses et des êtres. Cet ouvrage est également une leçon d’élégance, de dignité et de courage du peuple haïtien qui a trouvé l’énergie pour recommencer la vie après le séisme.
L’aveugle aux mille destins, autobiographie JOE JACK L’aveugle aux mille destins est une tranche de vie haïtienne, une plongée dans l’histoire d’Haïti à travers l’itinéraire d’un aveugle. Jack est un musicien de renom né aveugle aux Gonaïves en 1936. Il grandit dans un milieu où personne ne sait à l’époque ce qu’est un aveugle. Ses parents vont alors de pèlerinage en pèlerinage dans tous les recoins du pays, espérant rencontrer un Saint qui aurait pu aider leur fils à recouvrer la vue. Mais… c’était peine perdue. Joe Jack a tout misé sur l’éducation pour réussir sa vie. Après des études collégiales aux États-Unis, il revient dans son pays où il a enseigné l’anglais. Il s’accroche à la musique, qui est sa véritable passion. Crooner hors pair, Joe Jack a su charmer toute une génération d’amateurs de musique. Joe Jack, de son vrai nom Joseph Jacques, est né le 25 mai 1936 aux Gonaïves en Haïti. En racontant sa vie, il met sous nos yeux un monde de rêve et de beauté. Il vit à Montréal depuis 1984.
2008 Aimititau! Parlons-nous!, correspondances LAURE MORALI Amititau! Parlons-nous! réunit pour la première fois des auteurs du Québec et des Premières Nations, à travers des correspondances inédites qui prennent la forme de lettres, de récits, de courriels, de poèmes et de contes. Vingt-neuf auteurs, confirmés et jeunes, sont rassemblés ici par le désir de mieux se connaître. Ils initient le dialogue et rompent les solitudes.
Les écrivains jumelés s’écrivent des mois durant jusqu’à faire surgir une œuvre faite de tendresse et d’inquiétude. De révolte et d’espoir. Les grandes et incontournables questions humaines reviennent d’une correspondance une autre.
Aimititau! Parlons-nous! donne à lire une multitude de voix et de points de vue, qui expriment la manière d’être ensemble, d’habiter la même terre et de vivre dans le respect de l’autre. Véritable action de solidarité. Résonances d’une lettre à une autre, d’un tourment à un autre, d’une joie à une autre, pour se rejoindre dans la fraternité des mots.
Duvalier. La face cachée de Papa Doc, chronique JEAN FLORIVAL Un livre-choc sur la dictature de DUVALIER. On a affaire ici à un témoignage de première main sur Haïti. L’auteur Jean Florival plonge les lecteurs au cœur de la dictature, dans l’intimité des êtres et des choses. Révélations, intrigues, liaisons amoureuses, scènes de vie et de mort, portraits, paysages insolites, humour et sarcasme… afin de témoigner de la tragédie d’un peuple. Selon le politologue Sauveur Pierre Etienne DUVALIER La face cachée de Papa Doc a le mérite de révéler des faits qu’un témoin privilégié se doit de partager avec ses concitoyens, afin de les aider à se ressaisir et à avoir le courage de se regarder objectivement, sans passion. Jean Florival, né en 1930 en Haïti, est journaliste. Il choisit l’exil en 1967 à New York et s’installe au Québec en 1973.
2007 Cartes postales d’Asie, roman MARIE-JULIE GAGNON Cartes postales d'Asie rassemble des instantanés écrits sous forme de courriel. Des images surgissent au cours du voyage. Marie-Julie Gagnon relate les principales étapes de son itinéraire : Japon, Thaïlande, Cambodge, Taïwan, Singapour, Hong Kong… Singulier parcours : « Mes parents habitent une petite ville du Lac-Saint-Jean et n'ont jamais pris l'avion. Voir du pays m'avait toujours semblé quelque chose d'inaccessible. » Cartes postales d'Asie allie humour, fraîcheur, anecdotes et aventures. Divertissement garanti !
Journaliste et chroniqueuse, Marie-Julie Gagnon a publié un guide de voyage en 2004. Cartes postales d'Asie est son premier récit.
Une journée haïtienne, collectif THOMAS C. SPEAR (DIR.) 40 écrivains haïtiens racontent Haïti ! Un appel est lancé : Décrire une journée haïtienne. Quarante auteurs haïtiens ont répondu à cet appel consistant à composer un texte à partir des impressions. Ces brèves visions d'Haïti si différentes se retrouvent dans un recueil d'une seule journée, si spécifiquement haïtienne tout en étant universelle. Instantanés. Récits. Lettres. Poèmes. Fictions. D’après l’écrivain René Depestre : « On a affaire dans ce livre à diverses formes d’héroïsation de la difficulté d’être haïtien. On voit celle-ci aux prises avec le despotisme, la misère, la violence, la magie, la solitude de la tendresse et de la rage de vivre, dans le temps des humanités de la Caraïbe et dans l’éternité indestructible de l’espèce. » Thomas C. Spear, né aux États-Unis, est professeur de littérature à CUNY. Il est le fondateur de Ile en Ile, base de données d’auteurs insulaires francophones.
2006 Mémoire de la décolonisation, chronique MAX DORSINVILLE Max H. Dorsinville nous livre dans Mémoires de la décolonisation un éclairage sur l’histoire de l’Afrique. Il est le premier diplomate haïtien à diriger des missions pour le compte des Nations unies en Afrique coloniale, dès 1955. Max H. Dorsinville prépara l’accès à l’indépendance du Togo, du Cameroun, de la Somalie, du Tanganyika, du Ruanda-Burundi et du Congo, dont il dirigea l’opération des Nations unies, en 1963, à titre de représentant du Secrétaire-Général. L’ouvrage constitue en ce sens un témoignage de première importance. Mémoires de la décolonisation présente de fascinants jeux d’échos entre le pays natal de l’auteur, Haïti, et l’Afrique. Né en 1910, Max H. Dorsinville est décédé à New York en 2005. Il est le frère du célèbre écrivain Roger Dorsinville. Ses Mémoires sont un legs à ses deux fils afin qu’ils se souviennent de leur pays natal.
2005 Les années 80 dans ma vieille Ford, roman DANY LAFERRIÈRE Comment devenir écrivain sans se fatiguer ? S'offrir une vieille Ford et sillonner l'Amérique, un calepin à la main. Écrire vite. Écrire à tout prix. Avec le regard impudent du jeune homme qui rêve de devenir écrivain. C'est Dany quand il avait vingt ans. C'est Dany quand il n'était pas Laferrière. C'est Dany dans sa vieille bagnole quand il rodait ses phrases pour trouver son rythme, sa voix et la justesse de son ton. Les années 80 dans ma vieille Ford : histoires d'amour, d'amitié et d'exil d'un écrivain passionné des êtres et des choses.
Mémoire de guerrier. La vie de Peteris Zalums, roman MICHEL PRUNEAU Mémoire de guerrier retrace l’itinéraire de Peteris Zalums, qui, comme des milliers de jeunes des pays de l’Est, est devenu malgré lui soldat de l’Allemagne au début des années 40. Mémoire de guerrier est un récit de guerre et de vie qui nous plonge au cœur des grands drames du 20ème siècle.
En bref : 2005 Taximan, propos et anecdotes recueillis depuis la banquette arrière, recueil de récits STANLEY PÉAN Rien de plus banal qu’une course en taxi. Une conversation spontanée… Un regard de biais. Histoire de passer le temps, de faire la route et de mesurer ce qui se dit. Il est des vies qui se construisent à partir de ces anecdotes recueillies sur la banquette arrière de ces véhicules. Stanley Péan en sait long et nous en parle, avec humour et émotion. En dessous de ces récits brefs et incisifs, qui invitent à découvrir un autre visage de l’espace urbain montréalais, il y a des voix qui émergent, celles des taximen, véritables maîtres des rues et de la ville. Véritables maîtres de la parole aussi.
Essais : 2011 Les printemps arabes, collectif MICHEL PETERSON L’actualité internationale est dominée par les révolutions dans le monde arabe. L’exemple de la Tunisie et celui de l’Égypte ont été érigés en modèle. Le collectif Les printemps arabes rassemble une quinzaine de contributions. Ce sont des regards qui innovent, misant sur la complexité de l’histoire et l’expérience du vécu. Il ne s’agit pas d’une énième analyse géopolitique. L’originalité du livre repose dans la diversité des points de vue et des genres. On parle de vie, de poésie, de rap, de mémoire, du monde intime des femmes et des hommes, d’amour, de mariage. Bref, d’existence. On évoque les tensions qui surgissent entre les milieux ruraux et urbains. Les auteurs viennent de tous les horizons: Moyen-Orient, Afrique du nord, Québec, Amérique du sud, Europe.
L’état faible, essai ANDRÉ CORTEN « Si l’État est fort, il nous écrase ; s’il est faible, nous périssons » – Paul Valéry
L’État faible offre un regard sur l’État haïtien, en comparaison avec la République dominicaine. Le concept État faible fait sa route. L’ouvrage est la réédition augmentée, revue et corrigée du texte publié en 1989 chez CIDIHCA. Les statistiques sont actualisées. La situation post-séisme crée de nouvelles dynamiques entre les deux îles.
Ce texte est suivi en annexe d’études de spécialistes de renom : Jean-Mary Louis, «Les nouveaux rapports entre ONG et État dans la conjoncture après séisme»; Laennec Hurbon, «Prières dans les camps vs absence de l’État»; Camille Chalmers, «Une infrastructure sociale dénationalisée et l’argent étranger comme forme de rente»; Charles Cadet, «L’économie haïtienne est-elle encore une économie de rente?»; Sabine Manigat, «Système de partis et État faible.»
Controverse cubaine entre le tabac et le sucre, essai FERNANDO ORTIZ
Avec Controverse cubaine entre le tabac et le sucre, Don Fernando Ortiz offre le grand livre de Cuba publié pour la première fois en français.
Il a parfois été salué comme un pionnier des études africanistes, mais il a été plus que ça : il a été le Maître. Plus qu’un grand homme de science, il a été quelqu’un qui a mis la science au service de sa patrie, de l’humanité et des relations entre l’Afrique et l’Occident. La présence de Fernando Ortiz nous dominera toujours par sa volonté d’amour des hommes. – Roger Bastide
Peu d’hommes ont consacré une aussi longue période de vie à un idéal de solidarité et de fraternité humaines que Fernando Ortiz. – Jean Price-Mars
Controverse cubaine entre le tabac et le sucre. Vous avez entre vos mains un ouvrage monumental. Fernando Ortiz est le premier à expliquer l’identité cubaine par la route du tabac et du sucre. Par le concept Transculturation, Ortiz a pu confronter données historiques et démographiques à des considérations géographiques. Il les a intégrées dans un ouvrage qui, inspiré d’une forme dialogique issue de la musique cubaine, propose une expérience de la diversité et de la traversée des cultures. Une véritable genèse qui éclaire de si belle manière les choses.
Haïti délibérée, essai JEAN MORISSET Chronique de Jean Morisset sur Haïti. Il s’agit de récits de voyage qui, de 1986 à 1990, nous décrivent des manières éclatée Haïti. 1986 : Chute de la dictature des Duvalier et balbutiements de la démocratie en Haïti. Suite de coups d’État suivis d’éclaicies démocratiques. Ce livre, dans sa manière surréaliste, présente une chronique du pays dans sa marche vers la démocratie. Tantôt illusion et espoir. Tantôt déception et tragédie. Une histoire de l’Amérique, dans les yeux tourmentés du pays d’Haïti, est racontée ici. Pour la première fois est évoquée la double relation Haïti-Québec. Tajectoire de deux peuples d’Amérique que tout rassemble et divise à la fois. Jean Morisset en est le témoin et l’acteur.
Images et mirages des migrations dans les littératures et les cinémas d’Afrique francophone, collectif d’essais FRANÇOISE NAUDILLON ET JEAN OUÉDRAOGO (DIR.) Images et mirages des migrations dans les littératures et les cinémas d'Afrique francophone évoque les thèmes de l'errance et de l'exil dans les productions littéraires et cinématographiques d'Afrique et de la diaspora. Les auteurs interrogent – de Herzog à Sembène Ousmane, de Tahar Ben Jelloun à Dany Laferrière, d'Henri Lopès à Alain Gomis, de Mahmoud Zemmouri à Marie Binet – les espaces migrants, symboliques ou réels et leurs représentations.
Collaborateurs: Mehana Amrani, Céline Barrère, Philippe Basabose, Stéphanie Bérard, François-Emmanuël Boucher, Monique Crouillère, Clément Dessy, Névine El Nossery, Françoise Naudillon, Jean Ouédraogo, Yolaine Parisot, Sathya Rao
2010 Refonder Haïti?, collectif d’essais PIERRE BUTEAU, RODNEY SAINT-ÉLOI ET LYONEL TROUILLOT Refonder comment ? Reconstruire quoi ? Pour qui. Pour quoi ? Le débat s’ouvre ici avec la voix des citoyens haïtiens, interpellant l’histoire en évoquant les structures et pratiques sociales qui font obstacle au développement du pays. Voici un ouvrage sans complaisance, une utopie afin d’esquisser le visage nouveau du pays à venir. Collaborateurs : Michel Acacia, Lody Auguste, Faubert Bolivar, Jean-Marie Bourjolly, Émile Brutus, Jean Hénold Buteau, Louis Buteau, Pierre Buteau, Camille Chalmers, Jean Casimir, Magali Comeau Denis, Louis-Philippe Dalembert, Joël Des Rosiers, Fritz Deshommes, René Depestre, Joël Ducasse, Jean Armoce Dugé, Gaylord Esper, Muscadin Jean-Yves Jason, Gary Klang, Josaphat Large, Jean Lhérisson, Sabine Manigat, Kettly Mars, Claude Moïse, Leslie Péan, Raoul Peck, Kesner Pharel, Claude C. Pierre, Gotson Pierre, Samuel Pierre, Sauveur Pierre-Étienne, Liliane Pierre-Paul, Emmelie Prophète, Rodney Saint-Éloi, Michel Soukar, Hérold Toussaint, Evelyne Trouillot, Lyonel Trouillot, Michel Rolph Trouillot, Frantz Voltaire, Gary Victor, Lemète Zéphyr.
Entre savoir et démocratie. Les luttes de l’Union nationale des étudiants haïtiens (UNEH) sous le gouvernement de François Duvalier, collectif LESLIE J-R. PÉAN (dir.) À l’occasion du 50e anniversaire de la grève des étudiants haïtiens, Leslie J-R. Péan publie Entre savoir et démocratie. Les luttes de l'Union nationale des étudiants haïtiens (UNEH) sous le gouvernement de François Duvalier. Ce collectif rassemble des témoignages sur la plus longue grève qu’a connue le pays. Textes, documents d’archives, photos, extraits d’articles restituent l’ambiance de cette période de manière méthodique. L’introduction de Leslie Péan, situant le contexte socio-historique des années 1950-1960, aide à comprendre ce moment crucial. Acteurs et témoins ont pris acte de la montée de la dictature et des luttes des étudiants pour contrecarrer l’horreur et la bêtise politique. L’ouvrage retrace sans compromis cet évènement : la naissance de la dictature et le combat pour la liberté et la dignité. Contributeurs : Claude Auguste, Déjean Bélizaire, Jean Malan, Vertus Saint-Louis, Gérard Aubourg, Alexandre Lavaud, Waner Cadet, Gérard Duplessis, Etzer Flavien, Jean-Claude Cambronne, Paul Baron, Paul Pierre Antoine, Gérard Campfort, Eddy Cavé, Ernst Liautaud.
Littératures autochtones, collectif MAURIZIO GATTI et LOUIS-JACQUES DORAIS (dir.) Cet ouvrage est un véritable état des lieux… Un bilan des littératures autochtones. De nouvelles histoires littéraires se profilent à l’horizon. Une grande première dans la francophonie que ces littératures qui entrent sur la place publique, affirmant ainsi leur existence. Collaborateurs : Louis-Jacques Dorais, Abdallah El Mountassir, Natacha Gagné, Maurizio Gatti, Ali Iken, Marie-Hélène Jeannotte, Ali Khadaoui, Michèle Lacombe, Heather Macfarlane, Keavy Martin, Isabelle Miron, Jean-Marc Tera’ituatini Pambrun, Pierre Rouxel, Marie Salaün, Isabelle St-Amand.
2009 Afrique, paroles d’écrivains, série d’entretiens ELOISE BREZAULT Dix-huit romanciers africains contemporains témoignent : Kangni Alem, Tanella Boni, Boubacar Boris Diop, Emmanuel Dongala, Gaston-Paul Effa, Ken Bugul, Kossi Efoui, Ahmadou Kourouma, Koulsy Lamko, Alain Mabanckou, Léonora Miano, Tierno Monénembo, Nimrod, Jean-Luc Raharimanana, Aminata Sow Fall, Véronique Tadjo, Sami Tchak, Abdourahman Waberi. Cette série d'entretiens fait le point sur la littérature africaine. Dans ce collectif, ces auteurs parlent de leur métier d'écrivain et de la passion de l'Afrique. Ils dressent l'inventaire du nouveau paysage littéraire africain.
Aimé Césaire. Une saison en Haïti, essai LILIAN PESTRE DE ALMEIDA Lilian Pestre de Almeida, témoin capital du poète et de son ouvre, relève les traces et influences de la terre haïtienne dans l'ouvre de Césaire, avec cet ouvrage qui met en lumière le poète et sa cosmogonie, cette géographie à la fois intime et rituelle qu'il s'est inventée à partir de son séjour en Haïti. Cet essai de Lilian Pestre de Almeida est hommage à Césaire, à sa passion d'Haïti et de son peuple.
Les chiens s’entre-dévorent…Indiens, Blancs et Métis dans le Grand Nord canadien, essai JEAN MORISSET Les chiens s’entre-dévorent… Indiens, Blancs et Métis dans le Grand Nord canadien, publié pour la première fois en 1977, nous interpelle encore. Les Autochtones, pauvres, marginalisés, parlent de leur existence. Cet ouvrage, résultat d'une enquête sur un projet de création de pipeline, présente leur point de vue : le combat pour la reconquête de leur voix, de leur corps, de leur territoire et de leur langage. Aujourd’hui plus que jamais, le monde est face à l’urgence de la condition autochtone dont le statut politique et la situation socioéconomique demandent à être repensés. Dans Les chiens s’entre-dévorent…, Jean Morisset montre la voie.
Ainsi parla l’Oncle suivi de revisiter l’Oncle, essai suivi de collectif JEAN PRICE-MARS Ainsi parla l’Oncle, paru pour la première fois en 1928, est le premier manifeste de la condition noire. Cet ouvrage a influencé l’œuvre et la pensée des auteurs du mouvement de la négritude comme Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas. Réédité dans un nouveau format, avec une iconographie nouvelle (paysages et figures de l'Afrique et d'Haïti), cet ouvrage propose une relecture de cette oeuvre monumentale qui a servi de bréviaire aux intellectuels des peuples noirs. Pour penser le monde, pour comprendre les mécanismes de l'aliénation, soit du «bovarysme culturel», Jean Price-Mars a mis en avant les traditions, les légendes populaires, le vaudou et tout l'héritage africain qui fondent les cultures noires. Ainsi parla l'Oncle est suivi du collectif Revisiter l'Oncle qui réévalue les incidences et résonances de cette oeuvre dans le monde entier. Revisiter l’Oncle accueille les textes de Maryse Condé, Dany Laferrière, Jean-Daniel Lafond, Raphaël Confiant, André Corten, Jean Bernabé, Léon-François Hoffmann, Maximilien Laroche, Jean Morisset, Romuald Fonkoua, Alain Anselin, Carlo A. Célius, Asselin Charles, J. Michael Dash, Lilian Pestre de Almeida, Milagros Ricourt, Eloise A. Brière, Kunio Tsunekawa, Joëlle Vitiello, Joël Des Rosiers, Françoise Naudillon, Hérold Toussaint, Christiane Ndiaye. Jean Price-Mars (1876-1969) Médecin, ethnographe, diplomate, homme d’État, pédagogue et écrivain, est considéré comme le principal maître à penser haïtien du XXe siècle. De l’égalité des races humaines, essai ANTÉNOR FIRMIN Paru en 1885 à Paris, De l'égalité des races humaines est un plaidoyer en faveur de la race noire, une réponse à l’essai De l’inégalité des races humaines de Joseph Arthur de Gobineau. Anténor Firmin voulait combattre les thèses racistes de Gobineau par ce livre de combat qui apporte au mouvement panafricain une grande rigueur scientifique. Se positionnant contre les pseudo-scientifiques, Firmin définit une anthropologie critique, sociale et culturelle. Il réévalue le rôle essentiel des cultures africaines dans l'histoire de la civilisation, des Égyptiens à la première République noire d'Haïti. L’auteur affirme ses certitudes sur l’égalité des hommes et ouvre de nouvelles voies (voix) à la réflexion sur la condition noire. De l'égalité des races humaines est un incontournable pour comprendre le racisme et les stéréotypes qui circulent dans nos sociétés modernes. 2008 La carte. Point de vue sur le monde, collectif RACHEL BOUVET, HÉLÈNE GUY ET ÉRIC WADDEL (dir.) Franck Fouché analyse différentes formes théâtrales traditionnelles et les intègre dans une vision contemporaine du théâtre. Il expose ses recherches et sa conception de l’art dramatique. Dans son introduction, il évoque l’« édification d’un nouveau langage qui définit notre identité culturelle et qui ouvre (…) la perspective d’un front de subversion idéologique où se marieraient art et politique sur la base d’une prise en charge concrète d’une forme d’expression populaire ». Pour le préfacier, le professeur Maximilien Laroche, « en considérant le vodou comme un préthéâtre, l’auteur fait le point sur les caractéristiques formelles, symboliques, mythiques et idéologiques sur lesquelles un dramaturge peut s’appuyer s’il veut se servir du vodou. Il envisage même la possibilité de passer de l’idéologie véhiculée par le vodou à une anti-idéologie… »
2007 Énigme haïtienne. Échec de l’état moderne en haïti, essai SAUVEUR PIERRE-ÉTIENNE À la chute de la dictature des Duvalier, tous les espoirs étaient permis : élections démocratiques, assainissement et modernisation de l'administration publique, rationalisation de la gestion du pouvoir et renforcement des structures économiques et sociales. Mais l'instabilité politique chronique, le marasme économique, l'anarchie et le chaos généralisé ont conduit à l'effondrement de l'état dans ce pays, qui est pourtant la première république noire au monde. En parcourant de façon originale l'histoire d'Haïti, de la colonisation à nos jours, d'un point de vue sociopolitique, Sauveur Pierre-Étienne explique les sources de sa non-évolution vers l'État moderne, de son sous-développement et de la succession de régimes dictatoriaux. LaferCet ouvrage, remarquable état des lieux de la société haïtienne, permet de comprendre les élites politiques, l'État et les rapports transnationaux de pouvoir (gestion de conflits, amalgame races/classes, relations entre Mulâtres et Noirs, etc.), enfin la dégradation des relations entre l'État et la société, relations qui ont fait échec à la construction d'un état moderne en Haïti. Ouvrage de réfleésir d’écriture. Avec une centaine d’images - planches de bande-dessinées, cartes anciennes, cartes inventéesmbres-poste, photographies - l’ouvrage offre la possibilité de parcourir le monde et son histoire. La diversité des poiregroupe essai, chronique, récit de voyage, poésie. Ce collectif permet de faire le point sur la géopoétique, champ nouveau qui incite à explmins du rapport sensible et intelligent à la Terre. Découvrons ce livre pour mieux comprendre le lngagedes cartes. Et aussi pour mieux habiter la Terr Ontoré à cet ouvrage : Virginie Belhumeur, Rachel Bouvet, Denise Brassard, Audrey Camus, Je 2006 L’Afrique fait son cinéma. Regards et perspectives sur le cinéma africain francophone, collectif FRANÇOISE NAUDILLON, SATHYA RAO et JANUSZ PRZYCHODZEN (dir.) Naguère mise au ban de l’histoire, l’Afrique se retrouve désormais au cœur de tous les débats. Alors que le cinéma colonial fige l’Africain dans des stéréotypes, les médias font de lui un affamé dont l’agonie n’en finit plus de se banaliser. Le cinéma africain – fiction, documentaire ou cinéma vérité – rejette l’image d’Épinal et le cliché morbide, et ouvre la voie à de nouvelles interrogations sur le rapport entre image et mémoire. D’un film à l’autre, on est appelé à découvrir la construction d’une esthétique cinématographique africaine où tout est beauté, combat et ambiguïté. Ont participé à ce collectif : Françoise Naudillon, Sada Niang, As Malick Ndiaye, Sathya Rao, Jasmine Champenois, Obed Nkunzimana, Mehana Amrani, Vincent Bruyère Germain Lacasse, et Jean Ouédraogo.
Frédéric Marcelin. Un haïtien se penche sur son pays, essai LÉON-FRANÇOIS HOFFMANN Avec ses contemporains Antoine Innocent, Fernand Hibbert et Justin Lhérisson, Frédéric Marcelin fait partie de ce groupe de romanciers dits « nationaux » ou « réalistes », dont les œuvres furent les premières à faire entendre une note résolument haïtienne. À travers l’itinéraire de Frédéric Marcelin, Un Haïtien se penche sur son pays invite à mieux découvrir Haïti : ses fantômes, ses folies, ses démons, ses contradictions et ses démesures.
2005 Archipels littéraires, série d’entretiens PAOLA GHINELLI Dans ce recueil d’entretiens, Paola Ghinelli interroge les auteurs sur des aspects de leurs œuvres qu’ils ont rarement affrontés auparavant, tels que les contraintes d’ordre géographique et linguistique, l’intertextualité, et aussi leurs rapports avec la spatialité et la temporalité. Si les auteurs en viennent parfois aux lieux communs du discours critique, tels l’identité, l’exil, ou l’errance, la juxtaposition de leurs points de vue suscite des perspectives de lecture nouvelles et originales. Archipels littéraires enrichit la littérature « caribéenne francophone ». De précieux éclairages sont offerts aux chercheurs, lecteurs et amateurs de cette littérature francophone de la iCaraïbe, considérée à juste titre, comme l’une des littératures les plus dynamiques de ces vingt dernières années.
Transpoétique. Éloge du nomadisme, essai HÉDI BOURAOUI La Transpoétique est un nouvel humanisme. Elle invite à une communication et à une communion beaucoup plus large, qui facilitent la compréhension de l’autre, malgré a priori et ressentiments de toutes sortes. L’auteur définit ainsi la notion de transpoétique: «Par transpoétique, nous voulons surtout signaler le trans/vasement des cultures qui se chevauchent, se croisent, s’entrecroisent, s’attirent et se repoussent dans un travail incessant qui crée un espace particulier du faire poétique. Ce travail symbiotique, qui tisse parfois à notre insu cette nouvelle sensibilité, permet à chaque vecteur culturel d’établir des lignes de communication avec d’autres cultures tout en se transcendant, c’est-à-dire, en s’effaçant pour laisser la trace palimpseste de son processus créateur.»
Sur les superstitions, essai JACQUES ROUMAIN Des articles de l’éminent écrivain Jacques Roumain publiés dans les journaux en mars 1942 et rassemblés pour montrer le combat de cet homme qui luttait contre toutes les formes d’imposture… dont la superstition en Haïti.
Poésie : 2011 La cafétéria du Pentagone, recueil de poèmes MICHEL X COTÉ Refus de la complaisance et de l'absurde : les mots s'insurgent contre la déprédation et l'indifférence du monde. La poésie nomme et dénonce. Surgit la part humaine, le sens à venir, le combat qui place les mots et les phrases au coeur de nos vies. Citoyens, vos poèmes comme un porte-voix ou une chanson des rues pour éveiller les rêves.
Récitatif au pays des ombres, recueil de poèmes RODNEY SAINT-ÉLOI Le poème part de Port-au-Prince. C’est de là que s’éveille le monde avec ses rumeurs et sa musique, dans un récitatif où règne la clarté du jour. Puis le monde tombe et se relève, avec les objets, les êtres, la vie et les mots. Extrait : Toute ville est un récitatif J’apprends du verbe apprendre le bon usage des rues les paysages de silence les plages de l’extase l’amitié des lauriers l’élégance de l’oiseau-mouche l’allaitement des ibis j’apprends par exemple que la mer est un immense gâteau bleu les soirs d’orage quand les nuages font la gueule les femmes couchent côté est pour aider le soleil à se lever.
Prendre langue, recueil de poèmes OUANESSA YOUNSI Prendre langue est né d'un trébuchement; une femme tombe à l'amour en voulant y marcher. Prendre langue, rites initiatiques, paroles entremêlées dans le déploiement d'une langue exigeante, complexe et somptueuse qui appelle le désir et le bel amour humain.
2010 À l’aube des traversées et autres poèmes, recueil de poèmes MAKENZY ORCEL « De la poésie pour dire la détresse et l'espérance. Il vit à Port-au-Prince. Son univers : l'île sous les décombres. Son métier : poète. Sa foi : l'avenir. Son désir : quelques rêves d'amour et de soleil. Il a une jeunesse insolente et des yeux qui refusent de se fermer. Héritier de la grande tradition poétique haïtienne, la poésie de Makenzy Orcel est fulgurance, cette lumière magique qui transforme la vie et les choses en une aventure merveilleuse. »
Au pied de mon orgueil, recueil de poèmes LOUIS-KARL PICARD-SIOUI Louis-Karl Picard-Sioui assure la rupture. Pas de cri collectif. Pas de surenchère. Le rapport des peuples premiers avec la littérature opère ici une percée. Une nouvelle humanité se dégage. S'esquisse alors un parcours neuf avec Au pied de mon orgueil. « […] avant de parler au nom du ciel et de la terre, des ancêtres et de la nation, je devais m'inscrire dans ma propre histoire, là où se joue la plus grande lutte, celle de notre propre individualité. »
Vingt-quatre heures dans la vie d’une nuit, recueil de poèmes FRANZ BENJAMIN Vingt-quatre heures dans la vie d’une nuit est une exploration de la nuit sous ses formes diverses. Émerge un univers merveilleux de fantasmes, de sensations et de jouissances. Toute nuit cache le jour qui prend sa place. Une voix tantôt dépouillée, tantôt chargée nous raconte les mille et une facettes de ces heures de bonheur et de tourment.
Tombeau de Pauline Julien, recueil de poèmes LOUIS-MICHEL LEMONDE Ce livre de poèmes, inspiré par la chanteuse et compositrice Pauline Julien (1928-1998), est un chant lyrique envoutant en hommage à cette passionaria qui incarne la ferveur de sa terre-Québec. Ce chant d’amour célèbre la femme à l’image d’un pays beau, profond et ouvert. Immense pari que ce Tombeau qui résonne d’un accent si doux que l’on sent parfois la musique cheminer sous les mots.
2009 Toute terre et prison, recueil de poèmes GARY KLANG Toute terre est prison est un livre paradoxal dans la mesure où il est un amour qui se renie. L’exil qui se défait de la nostalgie et fait choix d’une terre divisée mais ouverte sur le monde. À la fois ailleurs et ici, enracinement et errance, nœud de contradictions assumées. Tout est mouvement, même l’île devient navire. Selon le mot de Saint John Perse, l’inertie seule est menaçante. Poète est celui-là qui rompt pour nous l’accoutumance. Pour le poète Gary Klang : « La terre qui m’a vu naître m’emprisonnait en tuant mes rêves, or le rêveur que je suis veut habiter le vaste monde. Il écarte tout ce qui le retarde pour tracer le poème sur l’aile du songe et de la mer.
Et puis parfois quelquefois…, recueil de poèmes MARIE-CÉLIE AGNANT Et puis parfois quelquefois… est une excursion dans la chronique familiale. Les poèmes sont écrits à la manière de courts récits qui racontent des scènes de vie : l’enfance, l’exil, l’amour, l’angoisse… avec subtilité, grâce et tendresse.
Et puis parfois quelquefois… est le carnet de route d’une femme qui est dans la conjugaison de tous les temps. Ce livre est un ancrage au temps qui passe, un hommage à la beauté des choses, aux amours qui vont et viennent, aux émotions fugaces, aux combats quotidiens pour la dignité et pour la liberté.
Bâton à messages/ Tshissinuashitakana, recueil de poèmes JOSÉPHINE BACON Cet ouvrage bilingue (français et innu-aimun) est une invitation au dialogue. Bâtons à message fait référence à un ensemble de repères qui permettent aux nomades de s’orienter à l’intérieur des terres et de retrouver leur voie/voix. Également poétique de la relation, l’ouvrage est fondé sur l’entraide, la solidarité et le partage, nécessaires à la survie du peuple innu. En écho revient la langue de Nutshimit, la langue de la terre, scandée par le tambour. Résonne ainsi l’histoire des Peuples premiers dans leur juste colère et leur lutte pour la dignité, pour le territoire et pour un vivre-ensemble. La poésie de Joséphine Bacon, simple et belle, est hommage au territoire, aux ancêtres et à la langue innu-aimun. Cette poésie-témoignage recoupe l’histoire dans ses zones les plus inédites. Une vision cosmogonique qui nous plonge dans l’intensité de la parole des aînés : l’itinéraire des porteurs de rêves et de visions, les horizons des femmes guides, le courage des hommes chasseurs, les enfants garants de la continuité du voyage et les arbres, infatigables témoins de la route.
Phare à palabres, recueil de poèmes MAX JEANNE Phare à palabres de Max Jeanne est un ensemble de poèmes narratifs où la tentation de conter et de témoigner est forte. La mer est cette symphonie qui maintient éveillée la ville. L’oralité du poème et la parole ample ponctuent chacun des vers. Chaque mot est appel. Appel au désir. Appel aux cris. Où sont les Nègres d’antan? Tour de force ou magie, l’auteur raconte une enfance guadeloupéenne à partir de faits divers (environnement familier, flore et faune). Ces poèmes aident à revisiter les légendes, les lieux et les êtres par l’hommage rendu aux fondateurs : Alejo Carpentier, Ernest Hemingway, Nicolás Guillén, Frantz Fanon, Vincent Placoly, Aimé Césaire, Jorge Amado, Léon-Gontran Damas, Anthony Phelps, etc. qui ont tous inventé ces îles d’Amérique aux accents si jazzés. Phare à palabres affirme la présence sublime du quotidien en regard du bleu de la mer. Max Jeanne nous apprend ainsi que la poésie est belle par sa seule présence. Poésie de la fondation. Poésie-cadastre qui libère le territoire et grandit l’horizon.
2008 Estuaires, recueil de poèmes ROGER TOUMSON La poésie de Toumson se décline sur le thème de la découverte. L’auteur explore les zones de mélanges entre les continents, les mythes, les cultures : Amérique, Inde, Europe, Antilles. Explorateur d’un monde recréé à la mesure des rêves ! C’est à un voyage sans concession qu’invite le poète Toumson dans ce livre de poésie qui ne laisse rien au hasard, et qui donne aux mots et aux choses leur part essentielle.
Dit de la roche gravée, recueil de poèmes ERNEST PÉPIN Parole généreuse, partagée et belle qui légitime l'exigence de la poésie dans un monde de plus en plus tenté par le désespoir. Pépin retrace la géographie des origines quand le solo des îles, entre solitude et solidarité, bouscule les fausses consciences, réveille les souvenirs blessés et tente de préserver l'espérance. Il interpelle le monde «tout entier» avec des accents rebelles et ouvre sa chair à la rosée de l'amour.
Nous avons dit des paroles d’amants Agréé des odeurs de terre mouillée Nous avons dit des paroles d’amants Volées à toutes les chairs du monde Des paroles de marins perdus Des paroles de croyants Nous avons dit des paroles d’amants Pour remplir le ciel de pigeons voyageurs
Sa poésie profondément caribéenne se fait tour à tour chant, cri, dit de la roche gravée. La maison du poète est le pays des peuples qui n'ont que le soleil pour guérir les mots qui n'ont que la mer pour raconter leurs rêves C'est dans cette maison là que Pépin nous invite à entrer avec lui.
Les chants modernes au bien-aimé (avec C.D.), recueil de poèmes MONA LATIF-GHATTAS Inspiré de la tradition poétique des mystiques d’orient qui ont chanté à son paroxysme l’art de l’amour, Les chants modernes au bien-aimé célèbre, à travers une voix de femme, le bien-aimé. Images incantatoires, jeu de contrastes entre allégresse et souffrance diffuse, réel sublimé dans ce rêve de perfection accessible uniquement aux rêveurs impénitents. Mona Latif-Ghattas présente la mise en récital de son nouveau recueil de poèmes, monté pour deux voix accompagné de musique. Le spectacle sera suivi du lancement du recueil.
2007 Sève et sang, chants et poèmes de révolte et d’espoir, anthologie de poèmes NORMAND BAILLARGEON Sève et Sang, anthologie de poèmes de révoltes et d’espoir, donne à lire une cinquantaine de poètes du monde entier appartenant à des époques, des cultures et des traditions littéraires différentes. De Pierre de Ronsard à Boris Vian, d’Aimé Césaire, de Jacques Roumain à Léopold Sédar Senghor, de Federico Garcia Lorca à Pablo Neruda en passant par Rabindranath Tagore, Nazim Hikmet ou encore par Émile Nelligan, Gatien Lapointe, Gaston Miron. Ensemble, ces auteurs donnent un aperçu de ce qu’on pourrait appeler la république de la poésie, de ses valeurs et de ses espoirs.
Mon pays que voici, recueil de poèmes ANTHONY PHELPS Mon pays que voici de l'auteur Anthony Phelps est une des oeuvres les plus connues de la littérature haïtienne. Sorti en disque en 1966, le recueil Mon pays que voici sera édité à Paris en 1968 par les Éditions P.J. Oswald , suivi du recueil Les dits du fou-aux-cailloux . Ce long texte, divisé en quatre parties, est une marche poétique à l'intérieur de l'histoire d'Haïti. Mon pays que voici est un poème-témoignage qui a résisté au temps et qui, curieusement, continue à dire avec force la réalité d'un pays aux prises avec l'exploitation et l'aliénation. Mon pays que voici rappelle l'utilité publique de la poésie . «Chant ample, puissant, fluide (…) cette poésie est de celles qui nous font aller très loin dans l'âme d'un peuple…», nous dit dans le journal Les Lettres Françaises du 19 février 1969 le critique René Lacôte.
Il est grand temps de rallumer les étoiles, recueil de poèmes GARY KLANG Il est grand temps de rallumer les étoiles marque un tournant dans l’évolution du poète Gary Klang. De la nostalgie et du retour au pays natal, il habite désormais le monde. Le poète, avec ce sixième recueil, sublime l’être et la chose. Quêteur de lumière, il dit la beauté et la fragilité du langage. Comme le sculpteur qui tire l’harmonie du marbre informe, Klang rallume les étoiles et donne sens à l’obscur.
Bow!, recueil de poèmes GEORGE CASTERA En haïtien créole
La voix des mystères, recueil de poèmes EMMANUEL EUGÈNE Vwa Zandò / La voix des mystères, recueil de poésie bilingue préfacé et traduit du créole par Rodney Saint-Éloi. Avec cet ouvrage, la poésie créole poursuit son chemin. Emmanuel Eugène fait partie de ces écrivains haïtiens unilingues (comme Michel-Ange Hippolyte) qui font de l’écriture une question éthique. Vwa Zandò / La voix des mystères montre qu’il est possible d’être écrivain en créole. Entre quête et langage, l’auteur tente de refonder le pays perdu, en célébrant la langue et les mystères de l’errance. Poésie de l’expérience que ces poèmes créoles qui parlent un langage singulier! Signes écrits et marques de la voix se mêlent. Le poème devient chant. Chant du pays. Chant de la femme et chant de la langue. Ces poèmes créoles et leur traduction française constituent un hommage à la langue créole. La poésie d’Emmanuel Eugène engage le meilleur de nous-mêmes : l’enfance, l’amour, l’espoir. La voix des mystères, humanité reconquise des êtres déplacés est une manière audacieuse de consigner la poétique de l’exil. Ces poèmes invitent au dialogue, au dépassement, au décloisonnement des imaginaires. L’ouvrage est suivi d’une annexe, qui offre au public non créolophone quelques rudiments de grammaire et un lexique de cent mots créoles afin qu’ils fassent leur premier pas en créole.
2006 Montréal vu par ses poètes, collectif RODNEY SAINT-ÉLOI et FRANZ BENJAMIN (dir.) Montréal vu par ses poètes, collectif qui nomme Montréal. Montréal de toutes les démesures Montréal de toutes les appétences Montréal de tous les périples Montréal de tous les destins. Des poètes d’ici et d’ailleurs Des voix au registre différent Des regards scrutant les paysages. Ces poètes sillonnent librement la ville qu’ils inventent tous les matins dans toutes les langues.
2005 Love, Lust and Loss, Lanmou lanvi ak pèdans, recueil de poèmes PATRICK SYLVAIN Premier titre de la collection Traduction, avec des poèmes écrits en créole et en anglais. Les écrits de Sylvain s’enracinent dans les rythmes nègres : blues, jazz, rara, etc. C’est un privilège, nous dit la romancière Edwidge Dandicat, de lire Patrick Sylvain dans les deux langues, l’anglais et le créole. Il ne traduit pas vraiment, mais d’une langue à l’autre il nous invite à la joie et au plaisir.
Tu n’as que ce sang, recueil de poèmes SERGE LAMOTHE Tu n’as que ce sang est le premier recueil de poésie de Serge Lamothe, connu par ailleurs en tant que nouvelliste, dramaturge et romancier. Lamothe surprend par la fraîcheur de ce poème, plus beau qu’une image, plus humain que le sang et plus jouissif qu’une naissance. Par la conjugaison des tons, formes et émois, le poète nous apprend en fait que le printemps ⁄ n’arrive pas ⁄ qu’aux autres.
La déroutée, recueil de poèmes VALÉRIE THIBAULT La déroutée est la première publication de Valérie Thibault. Quête géo-poétique : l’être et la route assument leur destin de mots/maux. Audace, mystère et révolte pour cette poésie qui trouve mais cherche encore ses voies, puisque ventre où je me terre ⁄ il n’y a plus de fin du monde.
Plaies intérimaires, recueil de poèmes WILLEMS ÉDOUARD Exigence poétique, tel est le maître-mot de ce poète qui se crée un langage singulier. Écriture dense, syncopée qui ne fait aucune concession.
Poème pour accompagner l’absence, recueil de poèmes LOUIS-PHILIPPE DALEMBERT Poème pour accompagner l’absence convoque la présence des absents. Acte testamentaire qui aide à effacer les peurs et à continuer la marche dans la solitude longue de la vie/dans le vagabondage sans fin de nos pas.
Pour célébrer la terre suivi de Poétique de l’exil, recueil de poèmes ROGER DORSINVILLE Animé par un rythme incantatoire et syncopé, Pour célébrer la terre, l’un des plus beaux poèmes de la littérature haïtienne, est un hymne à la terre, aux hommes et aux femmes qui la fécondent.
2004 Carnet de bord, recueil de poèmes RAYMOND CHASSAGNE Le recueil de Raymond Chassagne, Carnet de bord, offre une relecture de l’histoire. L’histoire du pays, et celle plus secrète de l’homme : quêtes, exils, manques et solitudes. Le défi est grand, et la question du poète, fondamentale : Qui tiendra la barre jusqu’à la bonne saison ? La poésie de Chassagne – comme celle des grands chantres de la Caraïbe – est un combat pour le surgissement de l’île, dans ses passions et démesures.
Dits d’errance, recueil de poèmes FRANZ BENJAMIN Prologue (…) Je frémis à l’idée d’éveiller en vous, lecteurs, le doute sur mes capacités de profanateur de la poésie. De grâce, ne tirez pas les rideaux sur cette prose qui cherche à s’abreuver à la source de la poésie. Je cherche toujours le sens-à-venir de la parole au creux du poème, cette parole-mémoire qui prend forme dans les élans du rêve. J’ai choisi de célébrer la vie, d’en faire un festin à travers la poésie. Et, si parfois le poème emprunte des accents mélancoliques, c’est simplement pour rappeler son attachement à la vie. À mes yeux, toute poésie est combat. Et c’est dans la force des mots que s’enracine ce combat. En ce sens, la poésie est une lutte. C’est également une voie, cette voie qui mène à autre chose, autre lieu, autre temps. Et quelquefois, autre genre.
Chant à l’indien, recueil de poèmes KHIREDDINE MOURAD Prologue (…) Si le poème reste imprévisible dans sa composition, il l’est rarement quant à sa thématique. Du moins, c’est là ce que je peux dire de mon expérience. Le Chant à l’Indien, mais aussi les autres textes – Le chant d’Adapa, Pollen – sont le fruit d’un travail de plusieurs années. Il y a eu, certes, le premier jet, à ne pas confondre avec le poème de l’instant, celui qui naît d’une émotion soudaine, d’une vision d’horreur, d’un choc esthétique inattendu. Ce poème tente de saisir le tumulte de l’instant pour en offrir une composition cohérente ou incohérente, peu importe, chargée de l’intériorité en mouvement ou en réaction. Passé l’instant, le poète attendra une nouvelle rencontre, l’insolite qui va de nouveau éveiller le désir d’écrire, de méditer, de rêver.
J’ai un arbre dans ma pirogue, recueil de poèmes RODNEY SAINT-ÉLOI Prologue (…) Écrire la vie et la ville qui percent sous les brumes du soir ; se rappeler que tout serait un chant si on le voulait, si les mots et les phrases avaient la conviction d’un quelconque bonheur. Et pourquoi cet arbre qui habite mon corps, m’écrit et me convoque là-bas quand je suis ici, dans la tourmente des formes et des couleurs ? Pourquoi ce poème ? Sinon pour dire l’absence qui engage la présence, le vide et l’angoisse d’une terre qui désapprend à être terre. Départ et non absence. Le pays est encore le seul paysage discernable et renaissant. Vivre-entrebaillé-ici-ailleurs. Vivre l’enfance, le soleil nu ! L’île, ses rêves, ses dérêves, ses fantasmes et ses dérives. L’île, le trop bleu de ses mers au miroir de ses ciels. Au bout, il y a une pirogue… là-dedans des mots, comme un arbre qui voyage seul dans la forêt, un conte contrarié par un fusil. Et si tout n’était qu’un grand arbre quelque part, debout dans la constance de la terre !
Langay-Langage, recueil de poèmes JEAN-ÉLIE BELLEROCHE L’édition bilingue, qui reflète la réalité de notre pays, est à la fois originale et utile puisqu’elle vise à atteindre le plus large public. L’inspiration est variée, et le style révèle, dans les deux langues, une certaine maîtrise poétique. Ce point de départ nécessaire n’obscurcit pas pour autant le point d’arrivée. Le but suprême de la poésie est de changer la vie. Paul Laraque
Coup de poing au soleil, recueil de poèmes JOUBERT SATYRE Lire Coup de poing au soleil, c'est rentrer dans une relation de symbiose avec les mots en les regardant doucement, attentivement, comme on regarde un diamant, ou un nouveau-né, pour mieux voir leur fond, pour mieux entendre leur silence. On rentre dans le monde du poète non pas pour l'observer, mais pour l'explorer, non pas pour le comprendre, mais pour le saisir. Pourtant, la pleine vue est si proche, la compréhension est si accessible, soyeuse est la route bleue sur l'épiderme des eaux
2003 Anthologie de la littérature haïtienne, anthologie RODNEY SAINT-ÉLOI, GEORGES CASTERA, LYONEL TROUILLOT, CLAUDE PIERRE L’anthologie la plus complète sur la littérature haïtienne contemporaine est enfin publiée. On y retrouve des générations différentes de poètes, en français et aussi en créole. Un véritable bilan de la création haïtienne. La poésie occupe une place prépondérante dans l’histoire de la littérature haïtienne et assume la lourde tâche de commenter au jour le jour les événements majeurs et les crises historiques, de tirer la sonnette d’alarme devant les dangers et échecs et de proposer des voies pour vaincre le malheur. Les poètes haïtiens ont produit un discours de la cohésion et d’un « vivre ensemble » haïtien, absent des sciences humaines et des sciences politiques. La poésie haïtienne s’inscrit également dans la modernité, en s’appropriant la langue créole comme langue d’écriture. L’ouvrage présente une centaine de poètes haïtiens par ordre chronologique, accompagnées de leurs notices bio-bibliographiques et nous incite à la découverte d’une poésie vivante, de l’expression de la solidarité humaine, à l’exploration de la vie intérieure, du nativisme à l’introspection, de la réflexion sur le monde et les urgences sociales à la fantaisie, en passant par le jeu formel, le monologue ou le tutoiement.
La terre cet animal, recueil de poèmes LAURE MORALI En se laissant guidé par la main chaude des ancêtres, Laure Morali suit les formes et les rêves de la terre, du Brésil au Québec en passant par les Andes, le Chiapas et le Nouveau-Mexique. Ses poèmes recueillent l’humilité des êtres et des choses.
Bois-d’Ébène suivi de Madrid, recueil de poèmes JACQUES ROUMAIN Un grand chant de l’auteur des Gouverneurs de la rosée. Jacques Roumain, poète, est le plus sur moyen de comprendre le combat pour l’avènement d’une éthique en poésie. Dit de solidarité, de fraternité, Bois-d’ébène est un des premiers manifestes nègres. Le poète prend parti pour le peuple haïtien, pour le nègre exploité; il se mit au côté du paysan courbé…nous dit le poète cubain Nicolas Guillén. Le poème Bois d’ébène est suivi de Madrid : « C’est ici l’espace menacé du destin/ la grève où/ acourue de l’Atlas et du Rhin/ la vague confondue de la fraternité et du crime déferle/ sur l’éspore traqué des hommes. »
Tant que les arbres s’enracineront dans la terre précédé de Lettre ouverte à ceux qui tuent la poésie, recueil de poèmes ALAIN MABANCKOU Mais alors pourquoi ne lit-on plus la poésie ? Mauvaise question ! Celle qui nous est proposée est-elle de la Poésie ? Voilà la question ! Sous prétexte de liberté du vers, de l’absence de règles, tout aujourd’hui peut nous être servi comme relevant du langage poétique. C’est contre cette liberté dangereuse qu’il faut se liguer. Non pas réclamer le retour de la versification, mais attendre des poètes des textes inspirés, loin des hardiesses cérébrales si chères à Denis Roche et son syndicat de poètes et amis qui ont poignardé en plein jour, sur la place publique, la dernière parcelle du langage humain : la Poésie. Depuis, celle-ci porte des pansements et claudique. D’autres maux s’y sont ajoutés : le copinage éditorial, la prolifération du compte d’auteur, le désintérêt des libraires et des médias. Le copinage est le mal le plus répandu dans le microcosme éditorial parisien. Les collections de Poésie _ s’il en reste encore _ du Seuil, de Gallimard ou de Flammarion ne publient que des amis ou des célébrités du moment. Houellebeque, Roubaud et les Académiciens qui vident leur fond de tiroir en livrant au public des vers poussiéreux de leurs amours de collège…
La fidélité non plus, recueil de poèmes YANICK JEAN Sachant d'instinct qu'il faut renverser les mots, les sages constructions, les ponctuations et qu'il faut trouver un rythme, exposer sa propre excentricité, «ses états d'exténuation» pour reprendre ses termes, son oeuvre, très personnelle, faite de respiration heurtée, laisse entendre les battements de son coeur abîmé qui n'en pouvait plus de battre, de répéter les cris d'une femme qui a dû souffrir. Elle a traversé la vie avec des ratés, des caprices d'insomniaque. […] La solitude fait mal, l'intelligence est inquiète. GEORGES CASTERA
Les clefs de la lumière, recueil de poèmes ANTHONY LESPÈS Agronome, poète, romancier, journaliste, Anthony Lespès est né aux Cayes le 7 février 1907. Il collabore à la Revue indigène et à la revue Caraïbes au début des années 30. En 1945, il fonde avec Étienne Charlier le Parti Socialiste Populaire (PSP). En 1946, il est nommé Premier secrétaire général du PSP et directeur du quotidien La Nation, organe du parti. Anthony Lespès publie de nombreux articles sur la philosophie et la politique. Sous la dictature de François Duvalier, il se réfugie à la Jamaïque avec sa famille en 1960. Après quelques mois, il retourne en Haïti. Il est arrêté puis relaxé. Anthony Lespès est décédé à Port-au-Prince le 26 décembre 1978.
Musique nègre, recueil de poèmes LÉON LALEAU Léon Laleau naît le 3 août 1892 à Port-au-Prince. Poète, romancier, homme politique, il est l’un des plus importants auteurs de la littérature haïtienne du 20ème siècle. Il est mort en 1979.
Assaut à la nuit, recueil de poèmes ROUSSAN CAMILLE Parmi tous les poètes nés à Jacmel, Roussan Camille reste l’un des plus grands.
Roman : 2011 Les latrines, roman MAKENZY ORCEL Une plongée dans les bas-fonds de Port-au-Prince. Un quartier délabré, des latrines et des voix se répondent en écho. Les radoteurs de la place d'Armes refont le monde. Les confidences. Les misères. Les tracasseries. Les amours. Les folies. Les exils.Les voix s'entrecroisent, tantôt graves, tantôt intimistes, dans ces mille et une nuits de la vie port-au-princienne. C'est à l'ombre des latrines que chaque personnage se cherche une histoire, une humanité, une conscience et une identité. Le roman Les latrines, métaphore d'une société aux prises avec ses démons, ses failles et ses joies, donne voix et corps aux damnés de la terre. Résultat : un regard puissant, subversif, sans concession. Lisez ce nouveau prodige de la littérature haïtienne, découvrez cette voix insolite.
Vers l’ouest, roman MAHIGAN LEPAGE Le narrateur parti de l’Est du Québec n’ira pas beaucoup plus loin que Banff, dans les plis des Rocheuses. Il nous raconte tout, d’un seul souffle si scandé qu’on croit entendre le bruit des semelles, le crissement des pneus et le son des solitudes qui se frôlent. En un seul paragraphe, Mahigan Lepage explore sa route d’où retentit le cri sourd des descendants de la génération de Kérouac.
VICTOR, Gary, Soro, Montréal, Mémoires d’encrier, 2011, 204 p. (Roman) L’inspecteur Dieuswalwe Azémar dont on connaît le grand penchant pour l’alcool arrangé, le soro, est de retour. On le retrouve avec ce côté atypique, et ses combats contre la corruption. À l’instar de Saison de porcs, Gary Victor nous entraîne dans les méandres de l’histoire populaire haïtienne, jouant habilement avec les mythes, les diverses facettes de la réalité haïtienne et de l’imaginaire vaudou. Justification: D’une part, on voit un personnage « inspecteur » et on suppose que cette profession est synomyme de « méthode », de controle. Cependant, l’inspecteur est un alcoolique ce qui donne lieu à un type de porosité où l’aspect scientifique côtoie un trait sordide de la réalité populaire de Haïti représenté par le soro. Ce boisson, vilipendé par les élites et aimé du peuple, a « des vertus aphrodisiaques et serait à même de nettoyer le sang des impuretés. »
Kuessipan, roman NAOMI FONTAINE Kuessipan : mot innu signifiant à toi ou à ton tour. Ce sont des lieux, des visages connus et aimés. Des chasseurs nomades. Des pêcheurs nostalgiques. Des portraits. Des vies autour de la baie qui reflète les choses de la Terre. Les lièvres. La banique. Les rituels. Les tambours en peau de caribou qui font danser les femmes. Des enfants qui grandissent. Des vieux qui regardent passer le temps. Des saumons à pêcher. Des épinettes. Des barrières visibles et invisibles. Des plaisirs éphémères. De l'alcool qui éclate les cervelles. Des souvenirs. Des voyages en train. Et surtout l'évidence que la vie est cet ensemble de morceaux à emboîter pour que naisse la symphonie. Kuessipan est un grand roman, de ceux que l'on relit pour faire partie des hommes et des femmes qui se battent tous les matins pour être sujets de leur propre histoire. Étudiante en éducation, Naomi Fontaine a 23 ans. Innue de Uashat, elle habite à Québec. Kuessipan est son premier roman.
Cora Geffrard, roman MICHEL SOUKAR Cora Geffrard, vingt-trois ans, est la fille du président Fabre Geffrard qui a dirigé Haïti de 1859 à 1867. Assassinée alors que, enceinte, elle rêvait d'une vie conjugale merveilleuse. Le Président fera tout pour venger sa fille. Rien ne sera épargné pour juger et punir les coupables. Seize accusés seront exécutés. Dans cette fresque où l'on découvre avec fascination les turpitudes de la vie politique en Haïti au XIXe siècle, on réalise que tout était permis, même l'espoir de forger une nation et de rassembler le collectif autour des valeurs pour un vivre-ensemble.
L’ombre de l’olivier, roman YARA EL-GHADBAN Symbole de l'identité palestinienne, l'olivier est un appel au temps et à la mémoire. Relation profonde à la terre, l'olivier est la métaphore d'un ancrage centenaire. Ce roman, une enfance palestinienne, est un rappel de la part de rêve et de magie que l'on oublie trop souvent. C'est à l'ombre de l'olivier que résonne la voix de Yuryur. Elle aura bientôt dix ans. Elle évoque les êtres et les choses qui lui sont chers, confiant ses secrets et ses rêves à son ami l'Oiseau. Yuryur nous promène dans les villes de son enfance, Dubaï, Beyrouth, Damas, Sanaa. Malgré la guerre, le pari est lancé : la poésie, la musique, l'espoir et la dignité. Née en 1976, Yara El-Ghadban a étudié et vécu à Montréal. Elle habite à Londres. L'ombre de l'olivier est son premier roman. Anthropologue, elle poursuit des recherches sur la culture, l'identité et le rapport à l'Autre au Liban, en Palestine et en Afrique du Sud.
2011 SARR, Felwine, 105, rue Carnot, Montréal, Mémoires d’encrier, 2011, 78 p. (Récits) 105 Rue Carnot rassemble des récits, des souvenirs d’enfance et des scènes de vie. Le livre met en mots et en images une adolescence sénégalaise. Le jeune narrateur convoque sa terre natale, d’un récit à l’autre. Il observe et raconte à sa manière son vécu. Il regarde aussi l’histoire des autres peuples. On est happés par la sincérité de cette écriture et le dépouillement des voix, qui s’attachent au fait vécu et aux réalités de tous les jours. Les êtres, les choses, les décors nous sont transmis dans leur acuité. Comme si les leçons de vie étaient tirées de l’expérience du quotidien. S’alternent dans cet ouvrage la chronique sociale, les réminiscences, les portraits, les paysages. Les territoires de l’enfance revendiquent, dans un cadre urbain, le flair d’une vision, qui se démarque du folklore et de l’exhibitionnisme auxquels nos regards sont trop habitués. L’auteur Felwine Sarr nous fait découvrir dans l’intimité des villes — avec en arrière-plan la musique des lieux, la poésie des rues et des espaces — les sonorités étranges des langues, les rituels et la douceur d’un mode de vie. Justification : Recours aux images, à la musique. La vie urbaine entre en contact avec le savoir populaire. Cependant, il faudra vérifier si la porosité est assez aboutie. 2010 L’amour au temps des mimosas, roman NADIA GHALEM L'amour au temps des mimosas est une fable d'amour. Adolescente, la narratrice jette au pied du mimosa ses rêves et ses promesses de tendresse. Des années plus tard, lorsque tout semble perdu dans les brumes du quotidien et de l'exil, remontent à la surface les mots d'amour. Un livre délicat. Une écriture merveilleuse. Dans le télescopage des temps et des lieux, la narratrice sillonne le monde. Ce roman est constitué de récits brefs, de personnages discrets, d'errance érigée en mode de vie, de villes en guerre et de villes heureuses, d'émerveillements renouvelés, d'imaginaires croisés…
Le reste du temps, roman EMMELIE PROPHÈTE Tout à tour chronique, documentaire, fiction, Le reste du temps met en scène une jeune femme qui se cherche sous l’ombrageuse épaisseur d’une ville délabrée. Journaliste à Radio-Haïti, la narratrice apprend la mort de son mentor Jean Dominique, porte-parole tonitruant, qui a l’art de se faire autant d’amis que d’ennemis. Emmelie Prophète, romancière et poète, est née à Port-au-Prince. Elle a publié le roman Le testament des solitudes (Mémoire d’encrier, 2007). Elle est responsable de la Direction Nationale du Livre, attachée au Ministère de la culture en Haïti
Les immortelles, roman MAKENZY ORCEL Les immortelles est une traversée de la ville de Port-au-Prince après le violent séisme du 12 janvier qui a dévasté Haïti. Une question simple : que sont devenues les immortelles, ces prostituées de la Grand-Rue, qui font métier d’amour, de chair et de désirs ? Né en 1983 à Port-au-Prince, Makenzy Orcel est poète et romancier. Il vit à Port-au-Prince et il est considéré comme un des grands espoirs de la relève littéraire. Les immortelles est son premier roman.
2009 Je ne suis pas Jack Kérouac, journal JEAN-PAUL LOUBES Je ne suis pas Jack Kérouac… est le récit d’une amitié littéraire et d’un compagnonnage posthume entre l’auteur Jean-Paul Loubes et le légendaire Jack Kerouac. Ce journal est celui d’un lecteur qui ne cesse de vivre par procuration la vie de son auteur fétiche, souhaitant enfin possible la relation. Avec humilité et talent, Jean-Paul Loubes nous fait découvrir dans son journal cette figure mythique qu’est Jack Kerouac. Il offre ici un récit qui dit la complicité et le désir d’être sur la route, face à de véritables combats.
Traversée de l’Amérique dans les yeux d’un papillon, roman LAURE MORALI Construit sous forme de spirale, le roman raconte l’histoire d’une jeune femme qui s’abandonne sur les routes du monde. L’exil bouscule les habitudes et nous apprend que le chemin se fait en marchant. Tout est concision dans cet ouvrage, une langue exigeante et sobre, une touche fine et patiente. La narratrice se faufile entre les couleurs, les arbres et les nuages, qui deviennent eux-mêmes pulsion de vie et de beauté. Elle reconstruit son être par le récit de ce voyage initiatique qui la guide aux horizons des Amériques : Alaska, Guyane, Nouveau Mexique, Montréal, Innu Assi. On change de peau chaque fois que quelqu’un nous raconte son histoire. On oublie d’où l’on vient. On ne sait plus à qui appartiennent cette tristesse, cette joie. On est parfois léger, on butine, parfois lourd comme une pierre. Née en 1972, Laure Morali a grandi en Bretagne. Elle vit à Montréal. Réalisatrice de films, elle écrit pour les enfants et anime des ateliers de création. Elle a publié chez Mémoire d’encrier La terre cet animal (poésie, 2003) et a dirigé l’ouvrage collectif Aimititau ! Parlons-nous ! (chronique, 2008), qui aménage une passerelle entre auteurs québécois et auteurs des Premières Nations.
Saison de porcs, roman GARY VICTOR Un torride été en Haïti. L’inspecteur Dieuswalwe Azémar se prépare difficilement au départ de sa fille Mireya. Tout va basculer quand il apprend que l’organisme qui s’occupe de l’adoption de sa fille, l’Église du Sang des Apôtres, est un refuge de malfaiteurs. Rien ne sera épargné afin de sauver sa fille et d’empêcher le pire. Entre-temps, l’inspecteur Dieuswalwe Azémar mène une lutte sans merci contre la corruption généralisée. La transformation de son adjoint, l’agent Colin, en porc lui fait comprendre qu’il vit une véritable saison d’enfer. Malgré lui, il fera l’expérience douloureuse de la prophétie qui veut que «… presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. » Saison de porc est une plongée dans le monde loufoque et tragique du vaudou, de la superstition et de la politicaillerie haïtienne, de la catastrophe généralisée, de la corruption endémique. Ce roman révèle les raisons du malheur haïtien et le grand talent du romancier Gary Victor.
2008 L’autre moitié de l’Amérique du Sud. Lettres à mon petit fils, lettres ANDRÉ CORTEN Dans ces lettres pleines de tendresse et de lucidité, l’auteur raconte l’Amérique du Sud et parle des habitants qu’il a rencontrés et interviewés. André Corten campe des êtres vivants, simples et humbles qui expriment leur quotidien. L’autre moitié de l’Amérique du Sud : ce sont des chroniques, des témoignages, des portraits, des récits de vie, des entretiens qui révèlent, sans apitoiement, les difficultés de subsister dans cette autre partie de l’Amérique. L’ouvrage est préfacé par Normand Baillargeon qui dit ceci : « Certes, vous verrez des lieux inoubliables et des beautés pétrifiantes. Vous verrez aussi des hommes et des femmes qui tutoient la souffrance, et dont on ne parle presque jamais, sinon lors d’une catastrophe naturelle. Corten vous les présente, il leur donne la parole. Alors un miracle se produit. C’est que, pour une rare fois, on ne parle pas d’eux ni pour eux, ce sont eux et elles qui parlent. Et ce qu’ils disent, de Caracas à Quito, en passant par Lima, Buenos Aires… est simple, tendre et bouleversant. » Au pied de la Cordillère des Andes, écoutons les mots, les gestes et les voix que Corten transcrit avec un rare bonheur. Découvrons, étonnés, le souffle de la terre, le combat pour la dignité, les cris tout comme les espoirs.
L’allée des soupirs, roman RAPHAEL CONFIANT Le livre est divisé en cinq cercles de quatre chapitres chacun, où toute la société antillaise, de ses origines à nos jours, du premier Noir jeté là-bas dans les Isles jusqu'au Français des Antilles d'aujourd'hui est brassée dans ses successives évolutions, dans toute sa gamme, du noir au blanc.
Litanie pour le nègre fondamental, roman JEAN BERNABÉ Roman écrit en hommage à Aimé Césaire, Litanie pour le nègre fondamental est construit sous forme de spirales. Vingt-et-un rouleaux de textes expriment la relation avec Césaire et avec les Antilles. Empruntant tour à tour à divers genres et registres comme la fiction, la satire, la poésie, l’humour, Litanie pour le Nègre fondamental est un carrefour où les langages et les formes se croisent. Il en résulte bonheur d’écriture et donc de lecture. Une dizaine de personnages, hauts en couleurs issus de différents milieux sociaux et castes de la Martinique, sont mis en scène. Tous ces personnages, bigarrés, cocasses, hilarants, tournent sous le couvert d’un mouvement écologiste militant pour le changement social (Mouvéco) et se renvoient intrigues et hostilités. Le narrateur, soupçonné décrire la biographie d’Aimé Césaire, est l’objet de toutes les menaces. Jalousies, amertumes, ressentiments - mais aussi naïveté, trait d’esprit et générosité – servent de marqueurs à ces récits. Dans ce roman satirique, Jean Bernabé présente la chronique de notre temps, avec humour, grâce et intelligence. Litanie pour le Nègre fondamental est un ouvrage essentiel qui propose la conciliation en mettant de l’avant l’essence des êtres et des choses.
Mémoire errante, roman JAN J. DOMINIQUE Port-au-Prince - Un matin d'avril 2000, Jean Dominique est assassiné. La nouvelle circule telle une tornade. Haïti est sous le choc. La démocratie et la liberté de presse ont perdu un combattant. Proches et militants décident de refuser l’oubli. Le cinéaste Jonathan Demme réalise le film L’agronome, qui retrace le parcours du journaliste. Des milliers de voix crient à l'injustice. Son épouse Michèle et sa fille Jan J. sont contraintes à l’exil. De Port-au-Prince à Miami, de Venise à Montréal, Jan J. Dominique témoigne. Elle raconte la relation au père, le devoir de mémoire, le désir de justice dans un pays gangrené par l’impunité. Elle rompt le silence, fait appel au souvenir, à l’histoire, au quotidien, et se reconstruit à travers l’écriture. Au-delà de la chronique familiale, dans ces récits sans concession, Jan J. Dominique dévoile à la fois le règne des intouchables et la soif de liberté d'une société qui n'en finit pas de mourir sous des balles assassines.
Dessalines, roman GUY POITRY Ancien esclave de Saint-Domingue, Dessalines participe à l’insurrection des Noirs contre la France des colons, et devient très tôt le bras droit de Toussaint Louverture. Après la déportation de celui-ci, il mène victorieusement la lutte pour l’Indépendance de ce qui devient Haïti le 1er janvier 1804. Couronné empereur la même année, Dessalines est assassiné en 1806. L’objet du roman n’est pas le portrait de l’empereur Dessalines, ni l’histoire des prouesses du fondateur de la nation haïtienne. Alfred, jeune Suisse qui a quitté le Haut-Pays en 1798 pour ouvrir un cabinet de lecture à Saint-Marc, porte un regard sur Dessalines et sur le nouvel État. Il essaie de cerner cette histoire rebelle et magique à laquelle il fait face. Il revoit également l’Europe. Ces questionnements et remises en question, Alfred les fait à travers des lettres qu’il adresse à « celle qui est restée en Suisse », sa nièce, une enfant. Le regard que pose Alfred sur la révolution haïtienne est donc empreint de sympathie pour Toussaint, Dessalines et d’autres chefs révolutionnaires. Il incarne un thème central du roman : celui de la solidarité des individus et des peuples marginalisés par l’histoire. Dans cette correspondance imaginaire se font entendre différentes voix, et des questions qui sont encore étonnamment celles de notre présent, en ce début de XXIe siècle. Le roman Dessalines est publié chez Mémoire d’encrier en co-édition avec la maison d’édition suisse En bas.
2012 DABEL, Verly, Éloge des ténèbres, Montréal, Mémoires d’encrier, 2012, 166 p. (Nouvelles) Auteur haïtien Éloge des ténèbres est un véritable pari : concilier le récit populaire avec l’exigence d’une écriture. Les récits, bien que tirés des faits de la vie réelle, sont bien plus que des scènes de vie hautes en couleur. L’auteur contourne l’évènementiel pour nous inviter à voir plus loin, évitant ainsi le caricatural. Les dix nouvelles qui composent Éloge des ténèbres sont empreintes de l’univers de la borlette, loterie érigée en économie nationale. Comment tout un peuple fait-il du hasard un mode de vie ? Comment la chance passe-t-elle sans s’arrêter ? Comment la magie domine-t-elle les schèmes de pensée ? Justification: « La langue de Dabel est impressionnante […]Une langue sans prétention qui met à profit le parler haïtien. On trouve du créole, de l’anglais, des proverbes, des injures, et d’autres formes verbales et stylistiques rarement utilisées par nos auteurs ». Porosité linguistique. (source: http://www.lenouvelliste.com/article4.php?newsid=104990)
2007 Treize nouvelles vaudous, recueil de nouvelles GARY VICTOR Treize nouvelles vaudou explore l’imaginaire dans ses mystérieux labyrinthes. Une manière propre à l’écrivain Victor de sillonner le vaudou avec humour, force et passion. Puisant dans son quotidien les armes pour mieux voir la réalité, l’auteur nous livre ces nouvelles discrètes et subtiles, éclatant la frontière entre le visible et l’invisible. Les dieux et les hommes se mêlent à la même histoire loufoque qui s’appelle VIVRE. Né en 1958 à Port-au-Prince, Gary Victor est l’écrivain le plus lu de son pays. Gary est un sorcier du récit, du suspense et de la retenue. Son livre est vraiment un régal. Felicia Mihali (Terra Nova, Octobre 2007) « Imagination, vision et talent… La vie s’arrête en lisant Gary Victor. Et tant pis pour le quotidien. Découvrez ces Treize nouvelles vaudou ! » Edwidge Danticat
Les testaments des solitudes, roman EMMELIE PROPHÈTE Trois générations de femmes souffrent sans parole et sans témoin. Échouées dans l'errance, la solitude et l'exil, elles se racontent au miroir d'un pays endeuillé.Parole de femmes pour qui l'espoir et le bonheur sont des terres inhabitées. Née le 15 juin 1971 à Port-au-Prince, Emmelie Prophète est journaliste et poète. Le testament des solitudes est son premier récit.
Gouverneurs de la rosée, roman JACQUES ROUMAIN Gouverneurs de la rosée , chef-d'oeuvre de Jacques Roumain, traduit dans plus d'une vingtaine de langues, est le livre de la solidarité, de l'amour et de la vie. Cette édition, réalisée à l'occasion du centenaire de Jacques Roumain (1907-2007), est suivie d'une biographie détaillée de l'auteur, établie par le professeur Léon-François Hoffmann et d'un lexique, qui permet aux lecteurs de mieux saisir les particularités de la langue de Roumain. L'écrivain André Still disait ceci : « Il y a heureusement un assez grand nombre de livres dont on peut conseiller : lisez-les. Il y en a très peu dont on aie envie de dire : il faut que vous les lisiez. Si vous mourez sans les avoir lus, vous avez manqué quelque chose d'important. Gouverneurs de la rosée de Jacques Roumain est de ceux-ci.» ( L'humanité, Paris, 1966). Pour le romancier Émile Ollivier, Jacques Roumain (…) nous livre une leçon de vie, osons le mot, un exemple de combat pour élever la part d'humanité en nous. Jacques Roumain est né à Port-au-Prince le 4 juin 1907. Il est sans doute l'écrivain haïtien le plus lu et le plus connu. Poète, journaliste, militant marxiste, romancier, polémiste, ethnologue, Jacques Roumain est décédé le 18 août 1944 à Port-au-Prince.
Une aiguille nue, roman NURUDDIN FARAH Un roman du grand romancier somalien Nuruddin Farah. Voici ce que nous en dit Abdourahman A. Waberi : « Voilà l’une des clefs de la grande réussite des romans farahiens : la force du romancier de nous emmener par la main avec douceur et fermeté, de faire en sorte qu’on se projette sur des individus qui demeurent intemporels. Hors du temps parce qu’ils sont eux, mais qui pourraient être nous. Archiviste, gardien de la mémoire, photographe ou architecte, voyant, poète, le romancier joue un peu tous ces rôles. » Né en 1945 à Baidhabo en Somalie, Nuruddin Farah compte parmi les plus grands noms de la littérature africaine. Il vit entre l’Afrique du Sud et la Somalie.
Brisants, roman MAX JEANNE Revenir au pays après avoir longuement vécu en France, c'est le pari de Johnny, médecin et de Maouna, professeur. Il rentre dans une Guadeloupe piégée par l'aliénation et la xénophobie 1 tandis qu'elle ne retrouve pas la Guyane de ses parents. Tous deux sont confrontés aux brisants, ces écueils qui minent les Antilles. Leur histoire d'amour sera mise à l'épreuve.
L'univers du roman est ponctué par le rythme du saxophone, l'écriture épousant ainsi les flux et reflux de la mer. De la Guadeloupe à Cuba, en passant par Haïti, la Martinique et la Guyane, Brisants mêle désirs de voyage et nostalgies de retour.
2006
PÉAN, Stanley, Jazzman, Montréal, Mémoires d’encrier, 2006, 196 p. (Journal) Qui d’entre nous ne s’est jamais laissé bercer par ces standards d’autrefois qui promettent l’éternité, par la voix de Billie Holiday ou la trompette de Miles Davis ? Jazzman, c’est la chronique d’une passion dévorante, une histoire qui ne sera jamais écrite puisque dans une ville qui jazze chacun rêve d’une trompette, d’un saxophone, d’une contrebasse. Jazzman n’est pas un roman, mais le journal d’un fervent qui découvre et raconte la vie, le monde à travers la musique. Au fil des nuits et anecdotes, se dévoile un regard singulier : de Montréal à Paris, en passant par New York, Saarbrücken, Londres ou Bordeaux, l’ivresse du jazz et l’amitié de tous les complices. Justification: porosité culturelle et spatiale médiatisé par la musique.
Chantier d’écriture, collectif de récits ANNIE HEMINWAY ET RODNEY SAINT-ÉLOI (DIR) Qu’est-ce qui vous empêche d’écrire? Oui, écrire! Et pas forcément dans votre langue maternelle! Y trouver du plaisir. En faire une passion. Chantier d’écriture, collectif de douze récits d’étudiants-auteurs réalisé dans le cadre d’ateliers d’écriture, est une incitation à l’écriture. Ce recueil, expérience créative mettant en commun des imaginaires croisés, est suivi d’une boîte à outils destinée aux éducateurs et à ceux qui ont toujours rêvé d’écrire.
2006
LOMOMBA, Emongo, La vraie histoire de la princesse Osango, Montréal, Mémoires d’encrier, 2006, 88 p. (Conte) En ce temps d’autrefois… et nous voilà partis en voyage au pays du conte merveilleux, inspiré de la brousse africaine. La vraie histoire de la princesse Osango, conte dit avec des mots et des rythmes puisés dans la calebasse de la vie. Justification: Le conte s’inspire de la tradition orale africaine. « Rythme, mystère et magie » s’y donnent rendez-vous. La vie et la mort altèrnent.
La vie et les voyages de Mme Nancy Prince, récit de voyage NANCY PRINCE La vie et les voyages de Mme Nancy Prince, publié en 1850, est le premier récit de voyage écrit par une femme noire. Nancy Prince y raconte ses voyages aux États-Unis et à la cour du Tsar de Russie ainsi que son missionnariat en Jamaïque.
Nola blues, recueil de nouvelles JEAN-MARC PASQET Imaginaires métissés et monde nouveau ! Récits qui invitent à un voyage au bout de nous-mêmes : Louisiane, Thaïlande, Soudan, Chili. Les mots fusionnent avec la musique des lieux. Textes au ton chamanique imprégnés de sagesse et de beauté.
Chronique d’un leader haïtien comme il faut, bandes dessinées GARY VICTOR Chroniques d’un leader haïtien comme il faut (les meilleures d’Albert Buron), recueil de récits et d’audiences de l’écrivain Gary Victor, vient de paraître aux éditions Mémoire d’encrier à Montréal. Les Chroniques d’un leader haïtien comme il faut (les meilleures d’Albert Buron) sont à l’origine des sketches radiophoniques diffusés sur les ondes de Radio Métropole à Port-au-Prince, entre 1999 et 2005 sous le titre de La politique de Buron. Avec près d’un millier de sketches, cette émission satirique a connu un grand succès en Haïti. Cet ouvrage de Gary Victor, Chroniques d’un leader haïtien comme il faut (les meilleurs d’Albert Buron), permet de comprendre Haïti par le rire. Ce rire qui nous invite à découvrir - à travers le personnage d’Albert Buron - les comportements d’une élite incapable, loufoque et répugnante. Gary Victor, né en Haïti en 1958, est l’écrivain le plus lu d’Haïti. Il est également scénariste et journaliste. Son œuvre est de plus en plus connue et appréciée en France et dans les milieux francophones. Il a reçu en 2003 le Prix du livre insulaire d’Ouessant et en 2004 le Prix RFO du livre.
Trilogie tropicale, roman RAPHAËL CONFIANT Originellement paru en trois parties aux éditions Mille et une nuits (Paris), Trilogie tropicale est repris pour la première fois en version intégrale, avec les romans Le bassin des ouragans (1994), La savane des pétrifications (1995), La baignoire de Joséphine (1997). Véritable saga de la société antillaise contemporaine, l’auteur dresse dans ce livre un portrait sans concession des hystéries, aliénations et démesures insulaires. La seule constante dans ces récits est le refus de la rectitude littéraire et l’innovation constante d’une langue qui récuse tout compromis académique.
Un home seul est toujours en mauvaise compagnie, roman GARY KLANG Paris – Fin des années 1960. Solitude et névrose. Un homme cherche en vain à tuer le temps. Lassitude, violence et ennui, servis par une écriture fluide et lumineuse. Un récit troublant.
2005 Nègre blanc, roman JEAN-MARC PASQET Nègre Blanc, roman de Jean-Marc Pasqet, constitue à sa manière un manifeste du métissage moderne. Ce polar se déroule en Afrique. D’aventures en aventures, on suit les péripéties de Niilanti, métis compromis dans une méchante affaire de drogue. L’auteur, d’un souffle puissant, allie merveilleusement le «suspens du polar et la sagesse du traité philosophique». Nègre Blanc, publié chez Laffont en 1997, est le premier roman de Jean-Marc Pasqet. Premier coup, mais coup de maître, Nègre Blanc a été bien accueilli par la critique. L’auteur poursuit une carrière de romancier avec deux autres titres : Don de Qâ (2001) et Libre toujours (2004) parus chez Lattès. Nègre Blanc, réédité chez Mémoire d’encrier, est le premier ouvrage de Jean-Marc Pasqet à être publié à Montréal. Cette édition, accompagnée de trois nouvelles inédites de l’auteur, est le fruit d’une collaboration entre la maison d’édition genevoise Rezonance et Mémoire d’encrier.
La montagne ensorcelée, roman JACQUES ROUMAIN La montagne ensorcelée, roman du célèbre auteur de Gouverneurs de la rosée.
Jacques Roumain : Un contemporain capital. L’enfant terrible (…) Un intellectuel exemplaire. Lise Gauvin Le Devoir, novembre 2003
Lisez ce livre. Vous serez subjugué par le pathétique du récit de la première à la dernière page. Jean Price-Mars 1931
2004 Nul n’est une île, collectif de textes STANLEY PÉAN ET RODNEY SAINT-ÉLOI Textes de Marie-Célie Agnant, Théo Ananissoh, Georges Anglade, Hédi Bouraoui, Edwidge Danticat, Ananda Devi, David Homel, Yasmina Khadra, Gary Klang, Alain Mabanckou, Monchoachi, Tierno Monémembo, Jean Morisset, Stanley Péan, Jean-Luc Raharimanana, Rodney Saint-Éloi, Sami Tchak avec des photographies de Conrad Duroseau.
(Regard de dix-sept écrivains contemporains sur Haïti)
Ayibobo ! C’est donc qu’il existe une autre Haïti que celle des désastres naturels ou politiques, une autre Haïti que celle des urgences humanitaires et des luttes fratricides. L’Haïti de mère-courage du quotidien, courage qui pousse des mères de Cité-Soleil, l’un des plus insalubres bidonvilles au monde, à revêtir leurs enfants d’uniformes immaculés et empesés pour les envoyer à l’école. Cette île de rêve que les artistes ont peinte de couleurs vives et chaudes, qu’ils ont peuplée d’animaux merveilleux tout droit issus d’une Afrique lointaine. Cette terre dont les poètes ont chanté les beautés, Ayiti cheri, pi bon peyi passe ou nan pwen, non, il n’existe pas de plus beau pays. L’amère-patrie dont Jacques Roumain rêvait de gouverner la rosée, dont Jacques Stephen Alexis, fils des Gonaïves, tenait à ce qu’on célèbrât tous les compères général-soleil, dont Marie Chauvet pointait nos amours, colères et folies, et dont Émile Ollivier cherchait les rythmes de passage.
C’est de cette Haïti-là qu’il sera question dans ce collectif.
2003 Veillée, recueil de poèmes MAGLOIRE SAINT-AUDE Le superbe dédain du poète, au berceau de qui la fée caraïbe a rencontré «la fée africaine» surprise par Rimbaud, et dont je n’oublierai jamais les accents d’un soir – porteurs de l’île prodigieuse – l’abrite heureusement de nos rumeurs, impassible et hors d’atteinte à côté d’une bouteille de rhum. ANDRÉ BRETON
La petite corruption, roman YANICK LAHENS Dans une écriture ciselée et, surtout, implacable de lucidité, Yanick Lahens brosse sans complaisance le portrait de certaines réalités caraïbéennes. Avec pour toile de fond la mer, omniprésente, elle esquisse un univers essentiellement féminin, et campe des héroïnes fortes, au courage malheureux, aux prises avec les affres du désir, des espoirs trop souvent déçus, des illusions tragiques et des désastres banals. Cette dizaine de nouvelles témoigne non seulement de l’acuité de son regard mais également de son impressionnante maîtrise d’un genre littéraire exigeant et tenu à tort pour mineur. STANLEY PÉAN
Traduction : 2007 La voix des mystères, recueil de poèmes EMMANUEL EUGÉNE; RODNEY SAINT-ÉLOI (traduction) moi c’est dans le vent que je voyage c’est dans la poésie des mots que je marque mes pas et mes pieds ne touchent pas le sol
Jeunesse : 2010 Haïti, la perle nue, livre illustré ?? MIMI et GÉRARD BARTHÉLÉMY Découvrir un pays, comprendre les enjeux environnementaux, c’est saisir le lien entre la terre et les hommes. Haïti, pays à l’avenir balbutiant, mélange de tradition et d’incertitude, est une terre façonnée par des siècles d’histoire douloureuse. À travers l’exemple d’Haïti, cet ouvrage nous incite à une prise de conscience du rôle primordial de l’écologie aujourd’hui pour le monde de nos enfants demain.
2009 Conte cruel, livre illustré MARYSE CONDÉ; MANCE LANCTÔT (illustration) Deux frères, Tafa et Dafy sont issus d’une tribu de bergers sédentarisés de force. La misère pousse les paysans vers la ville. Les deux frères seront séparés. Ce que Tafa n’acceptera jamais. Que ne tentera-t-il pour retrouver son frère adoré? Marafoudian, la jolie vache, le seulet unique bien de la famille, devra être vendue. Avant de changer de maître, Marafoudian livre un grand secret…
Célimène, conte de fée pour fille d’immigrante, livre illustré EDWIDGE DANTICAT; MANCE LANCTÔT (illustration) Célimène, orpheline, vit avec son frère cadet Mo. Fille de paysans, elle connaît tous les secrets des rivières, des plantes et des animaux. La vie suit son cours jusqu’à ce que survienne Zaken, qui la demande en mariage. Elle quitte alors son village natal pour suivre son mari. Célimène vit là-bas de multiples aventures, et aussi quelques surprises. Par ailleurs, Zaken entretient une relation mystérieuse avec Liya, une phénoménale anaconda. Pour survivre, Célimène apprend à se battre et à inventer l’espoir. Elle découvre ainsi ce qu’est l’exil: changer de pays, changer de peau sans pour autant disparaître.
Le cœur sur la main, livre illustré ANTÉNOR FIRMIN; MANCE LANCTÔT (illustration) Aller à la découverte des mots. Être dans un univers prodigieux à l’écoute des oiseaux, des fleuves, des mers, des voyages, des terres et des villes! Pour écrire un poème, / je choisis un mot, puis un autre mot / tout aussitôt: ils font la paire, / puis un autre mot tout étonné d’être là entre les deux qui rient aux éclats / de l’intrus arrivé après eux sans connaître les règles du jeu. / Mais rira bien qui rira le dernier! Poète et dessinateur, Georges Castera est né en Pétionville en Haïti. Dès les années cinquante, sa poésie est chaleureusement accueillie dans les milieux littéraires. Il a vécu en France, en Espagne et aux États-Unis. Son œuvre, une trentaine de recueils de poèmes - en créole et en français -, est un hymne à la vie, à l’amour, à la liberté et à la révolte. Il a notamment le Prix Carbet de la Caraïbe (2006). Il vit à Port-au-Prince. Mance Lanctôt est née à Laval, au Québec en 1962. Après des études en arts plastiques et en design graphique, elle est devenue directrice artistique en publicité et a fondé son propre studio de graphisme. Mance Lanctôt mène de front les carrières de graphiste et de peintre
2008 L’histoire d’Haïti racontée aux enfants, livre illustré MIMI ET ÉLODIE BARTHÉLÉMY L’histoire d’Haïti racontée aux enfants est l’histoire de la petite Mimi, adolescente, qui raconte son pays. Passionnée, elle invite les enfants du monde à survoler quelques grands moments de l’histoire. Entrecoupé de fragments de chansons du terroir, ce livre est une invitation au voyage. L’édition bilingue offre aux enfants la possibilité de lire dans les deux langues du pays, en créole et français. Les illustrations d’Élodie Barthélémy, qui accompagnent le texte, reconstruisent en images ce pays beau et magique, appelé Ayiti, Quisqueha ou Bohio.
2006 Diables!, conte ANNOUCHKA GRAVEL GALOUCHKO Connaissez-vous cette chanson du répertoire traditionnel québécois où le diable sort de l’enfer pour faire le tour du monde ? Il embarque quelques insatisfaits et décide de régler leur sort en les emmenant chez Lucifer. Personne ne sait ce qu’il advint d’eux après la descente. Voilà qu’Annouchka Gravel Galouchko se retrouve face à face avec les diables. Elle écoute passionnément leur histoire et nous la transmet. Stéphan Daigle, qui l’accompagne, guette derrière la porte. Il observe tout, et ses doigts se mettent à dessiner les moindres mouvements des diables.
Annouchka Gravel Galouchko est écrivaine et peintre. Ses illustrations lui ont valu le prestigieux Prix du Gouverneur Général et le Prix international Korczak (IBBY). Stéphan Daigle est peintre et illustrateur. Depuis le début des années 80, son œuvre, dans laquelle fusionnent le moderne et le primitif, offre des images d’une troublante beauté.
2005 Histoire de la première baleine blanche, conte CÉCILE GAGNON Histoire de la première baleine blanche relate comment Akla, jeune Inuit, est à l’origine de la naissance de la baleine blanche. Cette adaptation d’un conte inuit invite à découvrir le merveilleux de cet imaginaire, fait de métamorphoses et de grands silences blancs où les oiseaux s’envolent avec les chansons. Les illustrations de Catherine Côte, alliant des techniques mixtes, accompagnent le texte de façon originale.
2003 La légende du poisson amoureux, conte MARIE-CÉCILE AGNANT Thézin est l’un des contes les plus populaires d’Haïti, Marie-Célie Agnant l’a récrit, sous le titre : La légende du poisson amoureux. Elle offre ainsi à tous les enfants du monde la possibilité de découvrir cette belle histoire de Thézin. Conteuse et auteure de livres pour la jeunesse, Marie-Célie Agnant écrit également des poèmes et des romans favorablement accueillis par la critique et le public. Elle vit à Montréal.