NEPVEU-VILLENEUVE, MAUDE, Partir de rien, Montréal, Éditions de ta mère, 2011, 229 p.
Pertinence : (Faible) Quête
Résumé de l’éditeur Et quand on est finalement revenues, après avoir traversé les champs de maïs, contourné les serres à tomates et dépassé les carcasses des glissades d’eau, tout le village était vide. Le long de la rue principale, la grande rue, la seule rue, tous les commerces et les maisons étaient barricadés. Ça nous a fait un choc. On a roulé jusque chez nos parents, par curiosité. Plus de meubles dans les maisons, pas d’électricité, pas d’explication, juste un volet qui battait au vent comme un perdu. Visiblement, il n’y avait plus rien à faire ici, alors on a décidé de repartir et d’aller trouver la mer. On est remontées sur nos vélos et on a quitté le village sans plus de cérémonie. Les cérémonies, ça nous ressemble pas, de toute façon.
Remarque En lisant le résumé, je croyais être face à un roman où le rapport à la quête serait hors du commun (quête quasi absente, faiblement configurée)… c’était peut-être l’impression d’impassibilité, de nonchalance qui se dégageait du résumé qui m’a leurrée! Finalement, il y a bien une quête : c’est selon moi un roman d’éducation tout ce qu’il y a de plus classique où deux jeunes filles fusionnelles apprennent à devenir à indépendantes et à s’émanciper l’une de l’autre. Excellent roman, mais à mon sens peu pertinent pour le projet. Le motif un peu étrange du retour dans un village désert est rapidement résolu : un aéroport y sera construit sous peu. Les résidents avaient reçu un avis d’éviction… bref, même pas d’invraisemblable ou d’étrangeté!