Fiche de lecture
1. Degré d’intérêt général
Diffraction: Le jour du chien fait partie de ces ouvrages hybrides entre le recueil de nouvelles et le roman.
2. Informations paratextuelles
2.1 Auteur : Caroline Lamarche
2.2 Titre : Le jour du chien
2.3 Lieu d’édition : Paris
2.4 Édition : Minuit
2.5 Collection :
2.6 (Année [copyright]) : 1996
2.7 Nombre de pages : 126
2.8 Varia : sous-titré “roman”
3. Résumé du roman
Six personnages racontent des moments de leur vie. Tous ont en commun d'avoir brièvement aperçu, alors qu'ils se trouvaient en même temps sur l'autoroute, un chien en train de courir près du terre-plein, zigzaguant entre les voitures. Tour à tour, on a affaire à un camionneur écrivain divorcé, à un prêtre amoureux, à une femme s'apprêtant à rompre, à un homosexuel récemment sorti du placard, à une veuve, puis à la fille boulimique de cette dernière. Chacun d'eux se reconnaît dans la figure du chien, notamment parce qu'ils ressentent tous un puissant sentiment d'abandon.
4. Singularité formelle
Rien de marquant. Chaque personnage occupe un récit. Sans la mention “roman” sur la couverture, on croirait facilement à un recueil de nouvelles construit autour du noyau du chien abandonné. Seuls les personnages des deux derniers récits entretiennent des liens autres que le chien: il s'agit d'une mère et de sa fille.
5. Caractéristiques du récit et de la narration
Tous les récits sont homodiégétiques. La narration à la première personne, ajoutée au langage très sensible employé, donne à chaque récit une allure de confession, de condensé des malheurs d'une vie.
6. Narrativité (Typologie de Ryan)
6.1- Simple
6.2- Multiple
6.3- Complexe
6.4- Proliférante
6.5- Tramée
La présence du chien sur l'autoroute, à une certaine heure, laisse une impression durable et différente sur chacun des personnages présents sur les lieux. Le chien constitue en somme le déclencheur des récits ainsi que le prétexte à leur réunion. Lorsque la scène commune du jour du chien est décrite ou racontée dans un récit, les autres personnages sont esquissés, leur présence est évoqués par un trait distinctif: un homme minuscule à côté de son semi-remorque (le camionneur), une femme à l'imperméable rouge (celle qui s'apprête à rompre), etc.
6.6- Diluée
6.7- Embryonnaire
6.8- Implicite
6.9- Figurale
6.10- Anti-narrativité
6.11- Instrumentale
6.12- Suspendue
Justifiez :
7. Rapport avec la fiction
Rien de marquant.
8. Intertextualité
p. 51 : évocation d'un texte bref de Kafka, “Je ramais sur un lac”, que le narrateur (le prêtre amoureux) présente comme le “seul texte serein” qu'il ait jamais lu de Kafka.
9. Élément marquant à retenir
Ambiguïté entre roman et recueil de nouvelles, que vient alimenter le sous-titre ; organisation en système solaire (le chien comme un soleil, les récits comme des planètes maintenues en orbite autour du soleil par la forte impression que celui-ci leur a faite) ; polyphonie.