Auteur : Roger Grenier

Titre : Dans le secret d’une photo

Lieu : Paris

Édition : Gallimard

Collection : « L’un et l’autre »

Année : 2010

Pages : 129

Cote : 928.41 G827d 2009

Désignation générique : Aucune

Préface : Aucune.

Rabats : Deux rabats : extrait du livre et programme de la collection.

Image de la couverture : Photo d’un homme dont le haut du corps est caché par une couverture, prenant une photographie à l’aide d’un vieil appareil photo sur trépied.

Autres (note, épigraphe, etc.) : En épigraphe, une citation de Diane Arbus : « Une photographie est un secret au sujet d’un secret. »

Pays d’origine : France

Profession : Roger Grenier est écrivain et travaille chez Gallimard. Il a également été journaliste et homme de radio. Bien qu’il ait toujours été très intéressé par la photographie, il n’a jamais été photographe professionnel.

Bibliographie : L’auteur a écrit de nombreux romans, récits, nouvelles, ainsi que des essais, dans sa longue carrière littéraire : son premier ouvrage, Le rôle d’accusé, a été publié en 1949 et deux nouveaux ouvrages de lui sont déjà parus en 2011. Il a écrit d’autres ouvrages dans la collection « L’un et l’autre » : Pascal Pia ou le droit au néant ; Regardez la neige qui tombe. Impressions de Tchékhov ; Trois heures du matin. Scott Fitzgerald ; Les larmes d’Ulysse ; Fidèle au poste.

Autres informations : Roger Grenier, qui est né en 1919, est l’auteur le plus âgé à avoir contribué à la collection « L’un et l’autre ».

Identification du biographé : La photographie.

Brève biographie du biographé : L’auteur s’intéresse autant aux origines de la photographie qu’aux techniques et aux appareils photographiques, mais il rapporte aussi un grand nombre d’anecdotes dont il a ou non été témoin et qui sont relatives à la photographie.

Époque du biographé : L’auteur s’intéresse aux pionniers de la photographie (Niépce, Daguerre, etc.) aussi bien qu’à la photographie numérique.

Pays d’origine : Ne s’applique pas.

Autres informations :

Auteur/narrateur : Le narrateur correspond à l’auteur. L’ouvrage est surtout autobiographique, mais il y a également certains passages où l’auteur n’est pas directement impliqué dans les événements qu’il raconte.

Narrateur/personnage : L’auteur raconte de nombreux événements qui lui sont arrivés personnellement, en particulier dans sa jeunesse.

Biographe/biographé :

Autres relations :

Synopsis : Comme Fidèle au poste, le texte est divisé en courts chapitres qui portent tous un titre ; de plus, le texte est généralement chronologique.

Dans les deux premiers chapitres, l’auteur traite de la photographie au XIXe et au début du XXe siècle. Il consacre ensuite plusieurs chapitres à sa découverte de la photographie et aux premiers appareils qu’il a lui-même possédés. Il consacre une partie importante du livre à ses souvenirs de l’époque de la guerre, où il a notamment servi en Algérie. Il raconte aussi comment sa passion de la photo l’a poussé à sortir de chez lui pour prendre des photos lors de la libération de Paris en 1944, ce qui lui a presque valu d’être exécuté par des soldats allemands.

Après la guerre, l’auteur est devenu journaliste et sa nouvelle profession a dû lui faire abandonner la photographie (les journalistes n’étaient pas autorisés à être également photographes). Pour parler de cette période, il s’intéresse donc aux nombreux photographes qu’il a eus pour compagnons. Il emmêle cette section du récit d’anecdotes liées à la photographie.

Vers la fin de l’ouvrage, l’auteur réfléchit à la photographie en tant qu’art et comme source d’inspiration pour l’imaginaire et parle de son habitude de composer des albums de photographies (par opposition à l’habitude plus répandue de les ranger dans des boîtes).

Ancrage référentiel : Important. Comme dans Fidèle au poste, l’auteur prend soin de mentionner des noms, des dates, des lieux.

Indices de fiction : Il ne semble pas y en avoir.

Indices autobiographiques : Nombreux, puisque l’auteur raconte plusieurs événements qui lui sont arrivés personnellement. On n’a toutefois jamais l’impression que l’auteur dresse son autoportrait à travers la représentation de quelqu’un d’autre : lorsqu’il traite d’événements autobiographiques, il le fait sans équivoque.

Rapports vie-œuvre (l’œuvre pose-t-elle un questionnement intéressant par rapport à cette question ?) : Ne s’applique pas.

Thématisation de l’œuvre du biographé : Ne s’applique pas.

Thématisation de l’œuvre elle-même (métadiscours à l’intérieur de l’œuvre): L’auteur mentionne à quelques reprises (mais sans s’y arrêter réellement) des livres ou des nouvelles où il a abordé plus en détails les faits qu’il rapporte dans l’ouvrage.

Rapport entre le texte et le programme de la collection : Comme pour Fidèle au poste, « l’autre » dont traite le livre est un peu plus vague que ce laisse entrevoir le programme de la collection. Le rapport qui unit l’auteur à son thème est également un peu moins intime que ce à quoi on pourrait s’attendre.

Topoï : Photographie, art, guerre, journalisme, faits divers.

Hybridation : Essai sur la photographie et l’art, autobiographie, recueil de souvenirs.

Autres remarques :

Pacte de lecture : Le texte se lit tantôt comme une œuvre autobiographique, et tantôt comme un essai sur la photographie, ces deux modes de lecture étant bien distincts au sein du texte.

Remarques générales sur la collection : Les trois livres de Grenier que j’ai lus et qui sont parus dans la collection – celui-ci, Fidèle au poste et Les larmes d’Ulysse (il y en a trois autres que je n’ai toutefois pas lus) – varient très peu tant par l’approche de l’auteur que par les procédés utilisés. Même si ce sont des livres qui sont très bien écrits et qui sont passionnants à lire, il y a une certaine redondance formelle qui étonne un peu étant donné l’éclectisme habituel des livres de la collection. Il serait sans doute pertinent de tenter de voir si les auteurs qui ont fait paraître plusieurs titres dans la collection produisent généralement des textes semblables les uns aux autres, ou si cette caractéristique est uniquement propre aux textes de Grenier.

Lecteur/lectrice : Mariane Dalpé