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La Peuplade. Édition et diffusion d’art

Lieu : Chicoutimi

Année de fondation : 1er juin 2006

Fondateurs : Mylène Bouchard et Simon-Philippe Turcot

Distribution : Dimedia au Québec, Distribution du Nouveau Monde en France.

Ligne éditoriale

« L'art doit peupler le territoire ». C’est à partir de son laboratoire nordique que La Peuplade engendre des livres de littérature québécoise actuelle. Intégrant l’art contemporain à des œuvres littéraires fortes, la maison d’édition lègue à ses livres une dimension d'objet d'art et stimule la création partout où elle passe, sur les routes comme dans les têtes. La Peuplade crie sur tous les toits que l'art doit peupler le territoire, jusque dans nos villages.Les activités d’édition se concentrent autour du roman, de la poésie et des entretiens sur les arts. [site Internet consulté le 17 octobre 2011].

Notre maison d'édition publie des livres de littérature québécoise actuelle et les diffuse dans les librairies indépendantes et lors d'événements artistiques publics partout au Québec. Chacun de nos titres est illustré par un artiste québécois en arts contemporains afin de donner à nos livres une dimension d'objet d'art et de stimuler la création artistique d'ici. Résolument contemporaine, La Peuplade crie sur tous les toits que l'art doit peupler le territoire, jusque dans nos villages. Source : www.livresquébécois.com [site Internet consulté le 17 octobre 2011].

Les auteurs qui y sont publiés occupent généralement le territoire - le nom de la maison n'a pas été choisi au hasard-, mais d'une manière moderne et actuelle, parlant du Québec, et du monde, d'aujourd'hui. «C'est des romans du terroir, mais autrement», explique Simon Philippe, qui donne l'exemple de Nos échoueries, de Jean-François Caron. «Et il faut que la parole romanesque soit vraie, que la démarche d'écrivain soit réelle», ajoute Mylène, qui doit ressentir «un véritable coup de coeur» pour chacun des livres qu'elle choisit d'éditer. Source :http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/201106/02/01-4405375-la-peuplade-celebre-son-5e-anniversaire.php [site Internet consulté le 17 octobre 2011].

Tableau des publications

Année Titre Auteur Collection Varia (mention générique, prix et distinctions, version numérisée
2006 Carnet des Indes Sagalane, Charles Poésie
2006 Des champs de mandragores Caron, Jean-François Poésie
2006 Ma guerre sera avec toi Bouchard, Mylène Roman
2006 Miniatures en pays perdu Turcot, François Poésie
2007 Le désordre des beaux jours Turcot, Simon-Philippe Roman
2007 Les bestiaires Lussier, Alexis Poésie
2008 Derrière les forêts Turcot, François Poésie
2008 Cookie Bouchard, Sophie Roman
2008 Mentale Neveu, Chantal Poésie
2008 La chute fut lente, interminable puis terminée Dumas, Simon Poésie
2008 Le paradoxe de l’écrivain. Entretien avec Hervé Bouchard Inkel, Stéphane Entretiens
2009 Cabinet de curiosités Sagalane, Charles Poésie
2009 La garçonnière Bouchard, Mylène Roman
2009 Cette maison n’est pas la mienne Turcot, François Poésie
2010 Camera lucida : Entretien avec Hugo Latulippe Ducharme, Thierry Entretien
2010 La déposition des chemins Dawson, Nicolas Poésie
2010 Coït Neveu, Chantal Poésie
2010 Les bouteilles Bouchard, Sophie Roman
2010 Nos échoueries Caron, Jean-François Roman
2010 La maison à penser de P. Leblanc, Suzanne Roman « philosophique »
2010 Était une bête Ouellet-Tremblay, Laurance Poésie
2011 Antichambre de la galerie des peintres Sagalane, Charles Poésie
2011 Voyager léger Verreault, Mélissa Roman
2011 Mue Gaudet-Labine, Isablle Poésie
2011 Quai 31 Drouin, Marisol Roman
2011 Laboratoire parcellaire Collectif Poésie, fiction, art
2011 Bureau universel des copyrights Laverdure, Bertrand Roman « déluré »
2011 Wigrum Canty, Daniel Roman «combinatoire, vertigineux échafaudage d’érudition et d’inconnaissance»
2012 Rose brouillard, le film Caron, Jean-François Roman « Archipel de séquences, de répliques et d’histoires »
2012 Comme si tu avais encore le temps de rêver Collectif Poésie
2012 Ce qui est là derrière Gravel-Renaud, Geneviève Poésie
2012 Allers-simples aventures journalistiques en post-soviétie Lavoie, Frédérick Récit

Résumé des oeuvres

Romans

Bertrand Laverdure

-Bureau universel des copyrights, roman, 2011, 142 p. Ce roman déluré, s’échafaudant à l’intérieur de ses propres coulisses, met en scène un personnage qui se démembre, qui se démantibule à mesure qu’il tombe dans « le trou du vivant ». Ce livre, c’est le trou, c’est la vie. C’est la seule certitude. Se posséder est impossible : tout semble avoir été programmé, dessiné, décidé d’avance, écrit par un autre que soi. Objets réalistes ou invraisemblables, références littéraires, artistiques et cinématographiques, inondations, débâcles, sauvetages, rafistolages, portes, corridors et salles, « du décor, du décor, du décor et encore du décor ». Tout converge pour déboucher sur le Bureau universel des copyrights, là où l’on apprend que « chaque mot, chaque matière, chaque objet, chaque lettre, chaque parcelle de vie, chaque idée, chaque personnage a son copyright ».

Mylène Bouchard

-Ma guerre sera avec toi, roman, 2006, 135 p. À Beyrouth pour y enseigner les arts du cirque à des jeunes en difficulté, une jeune coopérante québécoise découvre une ville complexe, avec les histoires que laisse la guerre dans les rues et dans les yeux de la population. Alors que s'ébruite la rumeur d'un conflit en Irak à quelques centaines de kilomètres de là, elle imagine le débordement des hostilités jusqu'au Liban et la nécessité de sa fuite par les montagnes qui bordent la ville.

-La garçonnière, roman, 2009, 195 p. L’histoire de ce roman s’articule autour d’une relation peu conventionnelle, atmosphérique, intellectuelle, entre une femme et un homme, Mara et Hubert, protagonistes d’un amour impossible intraitable. Ils sont les meilleurs amis du monde, frère et sœur symboliques, amants, amoureux, doubles d’eux-mêmes, immodérés. Les amours impossibles sont, à la fois, porteurs d’une charge extraordinaire d’amour et d’une fatalité quasi tragique. Dire qu’il faut plus d’une vie pour saisir cela. De Beyrouth à Prague, de Noranda à Péribonka; des rails, des territoires sauvages, des patinoires, des lettres, des déplacements. Des trains imaginaires et une garçonnière.

Simon Philippe Turcot

-Le désordre des beaux jours, roman, 2007, 90 p. Un café sans serveur ni caisse enregistreuse, que l’on nomme le Désordre des beaux jours, situé dans le Nord canadien. Cinq personnages éclectiques : Nathan, Madame, Igor, Monsieur D. et Filipo. Un hydravion, cinq quêtes, des bouteilles de Shiraz et l’étendue froide partout autour. Puis un grand vertige, un parachute et la vie, partout autour.

Sophie Bouchard

-Cookie, roman, 2008, 276 p. Cookie : jeune femme moderne nouvellement célibataire, déterminée à ne plus se laisser endormir par une relation amoureuse dictée par la routine et les habitudes. Rapidement plongée dans une réalité insoupçonnée, Cookie découvre les jeunes hommes de sa génération, tente de trouver un sens aux relations et critique franchement tout ce manège, dans la valse des amants. Dans un style généreux et volubile, Sophie Bouchard dépeint ici ce malaise contemporain dans lequel les relations amoureuses sont teintées de non-engagement et de consommation rapide.

-Les bouteilles, roman, 2010, 190 p. L’auteure Sophie Bouchard nous invite dans un véritable huis clos sur un phare en pleine mer à veiller les naufrages en compagnie de Cyril, Clovis et Frida, trois personnages attachants en quête de l’amour et de la terre où le vivre. En parallèle, ce roman nous fait voyager au Sénégal à la rencontre du premier amour de Cyril, Rosée, qui sera à la source du plus grand envoi de bouteilles à la mer que l’océan aura connu. Sur l’eau comme ailleurs, les avancées technologiques bouleversent notre façon de penser le monde. La navigation s’est transformée. Alors que Cyril, le dernier gardien de phare de la région, guide toujours les navires, le jeune Clovis commence à préparer l’automatisation du pilier. Mais au large la tempête se prépare.

Jean-François Caron

-Nos échoueries, roman, 2010, 145 p. Sainte-Euphrasie, un minuscule village de bord de fleuve, ressemble à tous les autres. Un village qui meurt lentement. Bouleversé par le décès de ses parents qu’il n’avait pas vus depuis trop longtemps, c’est dans ce simple décor riverain qu’un homme cherchera son réconfort. En revenant sur ses pas, il retrouvera la maison d’autrefois, l’excitation de ses jeux d’enfant, des histoires inventées, celles qu’on lui a racontées. Arrivée avec lui, une jeune voyageuse. Une vie nouvelle émergera à Sainte-Euphrasie. On dit que les étrangers sont comme les cormorans, qui sèment la maladie et la mort. Est-ce une coïncidence? Après leur venue, le village ne sera jamais plus comme avant.

-Rose brouillard, le film, roman, 2012. Dorothée, réalisatrice mandatée par la société de développement Plumules Nord, filme Rose Brouillard, une vieille femme à la mémoire défaillante, afin qu’elle témoigne de son enfance passée sur une île du fleuve. Du haut de la grande falaise, sur l’Île du Veilleur, on aperçoit Sainte-Marée de l’Incantation, des villageois aux manches retroussées, des pêcheurs sur les quais, des personnages jardinant sous la feuillée, des touristes, d’autres îles aussi, jusqu’à Montréal, jusqu’à Cuba par temps clair.

Archipel de séquences, de répliques et d’histoires, Rose Brouillard, le film accompagne la mémoire jusqu’à son lieu d’origine pour démêler les souvenirs, quitte à en inventer des bouts pour raccorder tous les autres. Car, au fond, qui s’inquiète de la vérité ? Ce qui importe ici, ce sont les histoires qu’on se raconte.

Suzanne Leblanc

-La maison à penser de P., roman, 2010, 113 p. Ce roman philosophique d’une rare profondeur nous présente P., femme solitaire dont la généalogie est interrompue par un incident d'enfance qui la propulse mentalement sur une île sans population humaine au milieu d’un océan poissonneux sous un ciel constamment modifié. Grâce à une écriture à la fois savante, sophistiquée et sensible, Suzanne Leblanc construit l’individualité de ce personnage fort. Le lecteur est ainsi amené à voyager dans les pièces de la maison édifiée, à Vienne, par un philosophe à l’œuvre convaincante, à la vie admirable, dans laquelle évolue la pensée de P.

Marisol Drouin

-Quai 31, roman, 2011, 120 p. Contraints de quitter leur île submergée par les eaux, des centaines de réfugiés se retrouvent sur un bateau de marchandises qui les conduira de l’autre côté de l’océan, jusqu’au quai 31. Échine et sa mère font partie du lot. Pris en charge par les autorités, ils sont entassés dans un quartier près du port. Commence alors, pour Échine, une vie sans repères dans un climat de fin du monde.

Mélissa Verreault

-Voyager léger, roman, 2011, 219 p. Ariane, personnage caractéristique d’une génération à la dérive, décide de quitter le pays sur le premier vol disponible afin de se soustraire à son présent. Une fois arrivée dans la salle d’embarquement, elle est soudain paralysée. Voilà le point de départ d’un voyage fort inattendu. Sur fond résolument urbain, au hasard de rencontres, de réflexions et de photographies, ce qui l’a façonnée est décortiqué et remis en question.

Daniel Canty

Wigrum, roman, 2011 Fin octobre 1944. Sebastian Wigrum s’éclipse de son domicile londonien. Personnage fuyant, voyageur des miroirs et des points de fuite, vivant à la frontière embrouillée de la fiction et des faits, il est une de ces figures d’exception douées du pouvoir de se dissimuler sous nos yeux. Nous savons peu de choses sur lui, sinon qu’il a été curieux du monde entier, peut-être déçu par l’amour. Son héritage, pourtant, est le nôtre : celui pour qui vivre signifia collectionner a laissé dans son sillage une centaine d’objets qui éclairent de leur lumière incertaine l’histoire de notre temps. Ce livre dresse l’inventaire doux-amer de la succession de Wigrum. Roman combinatoire, vertigineux échafaudage d’érudition et d’inconnaissance, Wigrum existe en équilibre instable entre l’univers des récits et celui où se déroule la vie des lecteurs. Ceux qui s’y risqueront véritablement n’obéiront plus qu’à ce mot d’ordre : si je peux croire à toutes les histoires qui me sont contées, vous en êtes aussi capables.

Poésie

Jean-François Caron

-Des champs de mandragores, 2006, 98 p. Ce recueil poétique adroitement ficelé nous présente un tableau de vivants, d’êtres de chair, de sang et de mots, mais peut-être plus pour longtemps. À nous de choisir : l’échafaud ou l’horizon ?

Charles Sagalane

-Carnet des Indes, poésie, 2006, 232 p. Un voyage inhabituel au cœur des Indes. Charles Sagalane offre une vision poétique et singulière de cette contrée lointaine où s'entremêlent rencontres, lieux et expériences littéraires. On y retrouve des parfums, des sensations et - surtout - des images.

-Cabinet de curiosités, poésie, 2009, 131 p. Premier volet d’un édifice poétique portant le titre 20 musée moi, le livre 68 cabinet de curiosités, de Charles Sagalane, propose un parcours au lecteur où gravitent des objets aussi déconcertants que révélateurs. Né de nombreux voyages d’études poétiques et de visites dans les musées du monde, cet ouvrage collige les explorations de l’auteur. Au fil des poèmes, l’œuvre tente de débusquer le moi où il se projette et de le décortiquer au contact d’œuvres phares, connues ou inconnues. Suivront ultérieurement les livres 84 promenade du statuaire et 51 antichambre de la galerie des peintres. Ce cabinet de curiosités est illustré par les magnifiques dessins de l’artiste Véronique Bouchard.

-Antichambre de la galerie des peintres, poésie, 2011, 177 p. Réel parcours au coeur de l'image, ce livre est né de la rencontre avec 51 oeuvres picturales. Autoportrait de Vuillard, fresque de Riopelle, graffiti de Banksy et maison d'Arthur Villeneuve composent une galerie où le visiteur est un complice, un miroir, une couleur.

François Turcot

-Derrière les forêts, poésie, 2008, 76 p. C’est la nuit dans le prolongement des forêts, dans la foulée des pas qui se succèdent, que s’ouvrent ces pistes, ces passages animés. Né d’un élan, d’un souffle narratif où se confondent deux personnages, le lecteur, des vies imaginaires et des figures hallucinées, Derrière les forêts propose une marche syncopée, inhabituelle, sous le couvert d’une langue dépouillée qui interroge et fait voir.

- Miniatures en pays perdu, poésie, 2006, 90 p. miniatures en pays perdu propose des chemins qui traversent la mémoire des lieux limitrophes, nordiques. Constamment interrompue par l’usage d’une typographie trouée qui suspend le souffle et le poème, on découvre avec ce premier livre de François Turcot une langue dépouillée à l’image d’un certain nord, minimal et rocailleux.

- Cette maison n’est pas la mienne, poésie, 2009, 93 p. Autour d’une table où s’anime l’histoire d’un album photo, où s’agitent des mains et des figures inconnues, cette maison (in)habitée telle que François Turcot la déplie ici – semblable à un kaléidoscope que l’on retourne sur lui-même ou à un cube Rubik dont la somme des faces est impossible à voir simultanément – est littéralement représentée comme une machine à apparitions. En recomposant l’archéologie de trois familles, l’auteur de Cette maison n’est pas la mienne nous plonge dans une réflexion sur les vies successives des maisons que nous fréquentons, que nous oublions, la part d’invention que l’on accorde à leurs archives et la mémoire lacunaire qui les inscrit dans nos vies.

Alexis Lussier

-Les bestiaires, poésie, 2007, 72 p. Ce livre nous conduit dans un monde étrange où les noms d’Emma, Murielle et Marcel sont identifiés aux bestiaires, c’est-à-dire à ceux qui dans l’arène du cirque affrontaient les bêtes sauvages ou étaient livrés à elles. Enfin, les bestiaires ce sont aussi des recueils de textes ou d’images ayant pour thème les figures d’animaux fantastiques et légendaires. Ici pourtant, il n’y a pas d’arène, ni de cirque, ni même d’animaux fantastiques si ce n’est le passage inquiétant d’une anguille aux pieds d’Emma. Les bestiaires ce sont désormais des noms, des visages que l’on dirait effacés qui habitent un paysage, une scène où l’on ne sait plus très bien ce qui s’est passé.

Simon Dumas

-La chute fut lente interminable puis terminée, poésie, 2008, 58 p. Ce troisième livre de Simon Dumas est un touchant projet poétique, qui s’inspire librement de l’œuvre littéraire de Geneviève Amyot.

Chantale Neveu

-Mentale, poésie, 2008, 88 p. Un long poème, l’expérience d’une écriture médiumnique exposant gestes et paroles échangés en divers plateaux de création et d’intimité, l’irréductible part d’éros engagé entre les êtres lorsque puissance, confiance, consentement et permissivité disposent à ce que peuvent les corps. Pour éclairer la physicalité corporelle et psychique et les mises en relations, Chantal Neveu extrait ce qui se dit, ce qui se vit et ce qui se perçoit, déplace et repose les mots et les phrases pour donner à entendre un défilement inédit de sensations, le renouvellement incessant des affects et du sens, une ouverture à ce qui arrive.

-coït, poésie, 2010, 87 p. Avec ce livre intitulé coït - signifiant étymologiquement « aller ensemble », Chantal Neveu continue d'exposer un parti pris pour la littéralité des mots et des gestes au sein des échanges amoureux et/ou chorégraphiques. En effet, ayant scripté paroles et observations en différents plateaux de danse et d'intimité, l'auteur joue d'un télescopage d'échelles et de situations - physiologiques, artistiques ou érotiques pour révéler ce qu'engagent les corps et les mots, leur mise en relation dans un esprit de confiance, de permissivité, voire de confidence. Livré telle une double partition, à la faveur de nombreuses permutations de sens et de cadrages, ce livre tente un pari du dépouillement, multivocal. Éloge des corps, dansants.

Nicholas Dawson

-La déposition des chemins, poésie, 2010, 74 p. La déposition des chemins est le récit poétique d'un exil dans lequel le narrateur s'adresse, de manière absolument touchante, à un être cher, vivant dans un pays du Sud. Ce livre se penche sur les rapports aux lieux d'origine et d'accueil, à la langue maternelle et apprise et aux répercussions de ces relations sur l'identité. Ce texte poétique narratif, d'une grande fluidité, se veut un chemin menant à une certaine réconciliation avec l'état d'exil, tant sur le plan de la forme que dans le corps du poème.

Laurance Ouellet-Tremblay

-Était une bête, poésie, 2010, 88 p. Entre elle et elle, un creux profond qui l'empêche de se saisir et d'habiter son corps. Il y a, dans la cour d'école, trop de banalité et de haine pour continuer à y jouer tranquille. Elle devra se scinder et partir, abandonner une partie d'elle, sa bête; la laisser avec les autres dans la cour. S'installe alors une joute, un échange serré de mots à soi, d'explications et d'excuses, de questions, de prières, de demandes de pardon. Jusqu'à se scier en deux. Jusqu'à la survie.

Isabelle Gaudet-Labine

-Mue, poésie, 2011, 84 p. La mue est le fait, pour certains animaux, de «changer de peau» selon les saisons. Chez l'humain, elle peut se manifester sous la forme d'une mécanique d'amours furieuses où s'expriment l'amertume, le pathétisme, la dureté — voire l'animalité — des rapports au fil des blessures. Quand la colère tombe, la peau est cependant prête à recevoir la caresse d'autres doigts. Mue évoque la continuité de la souffrance dans le renouveau amoureux, comme quoi «faire peau neuve» est souvent un leurre — la mue véritable devra être intérieure.

Geneviève Gravel-Renaud

-Ce qui est là derrière, poésie, 2012. Ce qui est là derrière, ce sont les mots du départ. L’amoureux est parti, et il laisse derrière lui une femme qui se remémore ses blessures, les replace dans leur contexte, à chaque regard posé sur un objet. L’appartement, les livres, le piano, le fauteuil violet, la vaisselle, les roches, les signets nous accompagnent dans cette longue traversée. Les portes s’ouvrent et se referment, alors que la femme tricote et se demande si elle n’a pas tout inventé. L’espace résiste, envahi par l’absence. La poussière retombe, s’accumule, mais un rien ravive les souvenirs. Par chance, il y a d’autres présences, les portraits, Marie-H. et son bébé. Par ch ance, il y a d’autres histoires possibles. Un texte essentiel pour apprendre à partir et à dépoussiérer les cœurs. Frédérick Lavoie

Allers simples. Aventures journalistiques en Post-Soviétie , récit, 2012.

À coups d’allers simples, le journaliste québécois Frédérick Lavoie parcourt le monde et le questionne. Le reporter – voyageur curieux et insatiable – nous emmène sur les routes de la « Post-Soviétie », ensemble géopolitique balloté entre Europe et Asie, uni par un passé commun et un avenir incertain. Entre les espoirs révolutionnaires de jeunes Biélorusses dans une prison de Minsk, le discours haineux de néo-nazis à Vladivostok, les malheurs d’une pauvre babouchka ouzbèke dans la dictature turkmène et les rêves de grandeur d’une chef de village tchétchène, il nous livre quelques moments de la vie des ex-Soviétiques qu’il a côtoyés lors de ses reportages aux quatre coins de l’empire déchu. Allers simples dévoile des réalités d’habitude inaccessibles.

Entretiens

Stéphane Inkel

-Le paradoxe de l’écrivain. Entretien avec Hervé Bouchard, 2008, 121 p. À l’origine de l’œuvre il n’y aurait rien, un simple blanc où l’on pourrait tout inscrire. C’est Hervé Bouchard qui le dit, formulant par cet apparent paradoxe ce qu’il en est de l’écrivain : un comédien comme un autre. Une voix raconte et des images surgissent. Elles appartiennent à tout le monde. Et c’est bien là le paradoxe : croyant obéir aux règles du jeu qu’il a lui-même créées, l’écrivain n’en finit plus de parcourir une aire qui le dépasse, une aire qui a pour nom mémoire et qui est peuplée de livres et d’espoirs déçus, de deuils inaccomplis et d’attentes démesurées. C’est qu’au plus profond de ces chants d’endeuillés qui parcourent les romans Mailloux et Parents et amis sont invités à y assister résonne l’infini désir de parler qui n’est autre qu’une traversée du temps.

Thierry Ducharme

-Camera lucida : Entretien avec Hugo Latulippe, entretiens, 2009, 135 p. Ce livre propose une rencontre avec le cinéaste Hugo Latulippe, figure de proue du nouveau cinéma documentaire au Québec, dont l'œuvre remet en question notre perception de la société et notre vie au quotidien. L’ouvrage vient éclairer les idées nouvelles qui animent la génération des nouveaux meneurs de pensée: ceux qui changent déjà le monde.

Collectifs

-Laboratoire parcellaire (poésie, fiction, art), 2011. Dans ce Laboratoire parcellaire, Daniel Canty, Caroline Loncol Daigneault, Chantal Neveu et Jack Stanley - qui ont effectué une résidence d'écriture au centre d'artistes OBORO à Montréal - exécutent des manoeuvres tant analytiques, fictives que poétiques. Leur approche: s'attarder aux détails, aborder les images par la parcelle, composer avec les oeuvres, la vie du lieu, se faire témoins, critiques, tresseurs de réel. La publication comprend une préface rédigée par Chantal Tourigny Paris, spécialisée dans les pratiques d’écritures sur l’art, où il est question des lignes de traverse entre la critique d’art, la poésie et la fiction.

-Comme si tu avais encore le temps de rêver, poésie, 2012. Amalgame de voix catalanes et de voix québécoises, Comme si tu avais encore le temps de rêver, recueil bilingue, rassemble les poèmes de José Acquelin, Louise Dupré, Teresa Pascual et Victor Sunyol.

fq-equipe/la_peuplade.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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