FICHE DE LECTURE COLLECTION « L’UN ET L’AUTRE »
INFORMATIONS PARATEXTUELLES
Auteur : Christian Garcin
Titre : J’ai grandi
Lieu : Paris
Édition : Gallimard
Collection : « L’un et l’autre »
Année : 2006
Pages : 151
Cote : Garcin G2169j (BAnQ)
Désignation générique : Aucune
Préface : Aucune.
Rabats : Deux rabats : extrait du livre et programme de la collection.
Image de la couverture : On retrouve sur la couverture une photographie d’un quai situé au bord d’une rivière, avec deux personnages dans une barque.
Autres (note, épigraphe, etc.) : Il y a une épigraphe : « Quand tu ne sais plus où tu vas, retourne-toi et regarde d’où tu viens. » (proverbe africain)
Il y a également plusieurs images disséminées dans le texte : œuvres d’art, photographies de la collection de l’auteur.
INFORMATIONS SUR LE BIOGRAPHE :
Pays d’origine : France
Profession : Écrivain.
Bibliographie : Une vingtaine de romans, récits, essais, recueils de poésie. Garcin a publié deux autres ouvrages dans la collection « L’un et l’autre » : Vidas et L’encre et la couleur.
Autres informations :
INFORMATIONS SUR LE BIOGRAPHÉ :
Identification du biographé : L’auteur lui-même en tant qu’enfant.
Brève biographie du biographé : L’auteur a grandi à Marseille, à Agde et à Prads.
Époque du biographé : Les événements décrits dans le livre se passent principalement dans les années 1960. Le narrateur effectue également plusieurs quelques décennies plus tôt pour raconter l’histoire de sa famille.
Pays d’origine : France (le livre décrit les trois lieux de l’enfance de l’auteur : Marseille, Agde et Prads).
Autres informations :
LES RELATIONS (INSTANCES EXTRA ET INTRATEXTUELLES) :
Auteur/narrateur : Il s’agit d’un texte autobiographique donc l’auteur s’exprime à la première personne et raconte sa jeunesse.
Narrateur/personnage : Ne s’applique pas.
Biographe/biographé : Ne s’applique pas.
Autres relations :
L’ORGANISATION TEXTUELLE
Synopsis : Le livre est séparé en deux parties, en plus d’un épilogue. La première partie, intitulée « Entre les murs », raconte l’histoire familiale de l’auteur, alors que la seconde, « Hors les murs », traite de son parcours scolaire et de son apprentissage de la littérature.
Chaque chapitre porte un titre (les huit premiers chapitres portent tous le titre « J’ai grandi » suivi d’un numéro) et un sous-titre, qui est entre parenthèses et en italiques.
Les chapitres de la première partie traitent de : l’appartement obscur des parents de l’auteur, situé dans une rue grise ; la grande maison des grands-parents maternels à Agde, sur la côte méditerranéenne ; les visites de l’auteur chez Fernande, la cousine de son grand-père, et les amis de celle-ci ; la maison des grands-parents paternels à Prads, village de montagne où la vie semble immobile depuis des siècles ; l’appartement désaffecté où le père de l’auteur avait vécu et qui avait par la suite été repris par Germaine, la sœur de sa grand-mère, qu’ils allaient souvent visiter. Dans tous les chapitres de la première partie, l’auteur décrit avec soin les lieux et les objets physiques de son enfance et s’arrête davantage sur les personnes qu’il côtoyait à l’époque que sur lui-même. Le passé familial et les ancêtres occupent également une place importante.
La deuxième partie est consacrée à : l’école maternelle et les rares souvenirs que l’auteur a gardés de trois enfants ; l’école élémentaire à laquelle il a accédé un an plus tôt que prévu puisqu’il avait appris à lire par lui-même, sa propension à « être dans la lune », la chèvre de Monsieur Seguin ; la découverte des livres : quelques classiques lus à l’adolescence, mais surtout des livres d’aventures et des comics-books américains ; la fascination de l’auteur pour l’histoire sainte et la redécouverte de la littérature à l’âge de vingt ans, presque par hasard, en tombant sur Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre alors qu’il attendait dans un couloir qu’une amie finisse de se préparer ; enfin, l’auteur évoque les nombreux voyages qu’il a faits à travers le monde.
L’épilogue, qui s’intitule « J’ai hésité », fait une analogie entre les deux côtés de l’enfance de l’auteur, celui de Prads et celui d’Agde, et le côté de Combray et celui de Méséglise.
La poétique du texte est assez particulière : des alinéas scindent généralement les phrases en deux et des commentaires viennent s’insérer entre le début et la fin des phrases. Ainsi, la fin des phrases ne correspond jamais à la fin des paragraphes, comme si le flux mémoriel de l’auteur était constamment relancé par des détails qui ressurgissent. Par exemple :
« […] Si l’on ouvrait, il y avait sur la droite une espèce de rangement, muni d’un fenestron, minuscule atelier « aujourd’hui transformé en salle de bain et W.-C. « où mon arrière-grand-père entreposait ses ustensiles de cordonnier et travaillait le cuir, puis un escalier qui menait au grenier « aujourd’hui grande chambre où je tape ces lignes « sombre et encombré, comme beaucoup de greniers, de toiles d’araignées et d’un véritable fatras de vieux meubles esquintés et poussiéreux, ainsi que d’un grand pétrin disparu ne sais où. » (2006 : 54)
Ancrage référentiel : Très important. L’auteur s’intéresse beaucoup à l’univers matériel, il convoque des noms, des lieux, des dates.
Indices de fiction : Aucun.
Indices autobiographiques : Ne s’applique pas. Tout est autobiographique.
Rapports vie-œuvre (l’œuvre pose-t-elle un questionnement intéressant par rapport à cette question ?) : Non.
Thématisation de l’œuvre du biographé : Non. Il est cependant abondamment question de son rapport à la littérature, mais sa démarche d’écriture n’est pas abordée.
Thématisation de l’œuvre elle-même (métadiscours à l’intérieur de l’œuvre): De manière indirecte, l’auteur évoque son œuvre dans l’épilogue, où parle de son hésitation entre Agde et Prads, qu’il dit avoir voulu joindre, mettre en dialogue dans quelques livres et dans J’ai grandi.
Rapport entre le texte et le programme de la collection : Le texte cadre plus ou moins avec le descriptif de la collection, car il s’agit essentiellement d’un texte autobiographique. Par conséquent, il n’y a pas réellement d’« autre ». Toutefois, il s’agit véritablement d’un texte subjectif où, malgré le pullulement d’informations factuelles, celles-ci n’apparaissent pas comme le fruit de recherches de la part de l’auteur mais plutôt comme le résultat d’un travail de mémoire.
Topoï : Enfance, famille, vie domestique, littérature.
Hybridation : Le texte est principalement autobiographique.
Autres remarques :
LA LECTURE
Pacte de lecture : Le pacte de lecture correspond à celui d’une autobiographie tout à fait conventionnelle, en dépit du style particulier adopté par l’auteur.
Remarques générales sur la collection : Il faudrait voir si d’autres textes parus avant 2000 sont aussi strictement autobiographiques. Sinon, on peut poser l’hypothèse que par ce genre de texte, la collection entend élargir ses horizons, se renouveler.
Lecteur/lectrice : Mariane Dalpé