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Plan de mon chapitre : Le retour du récit?

[Plan de la partie initiale seulement]

1. Le retour du récit ou la renarrativisation (expression de Kibedi Varga, voir Schoots, 1997, p. 16) est un constat qui semble faire l’unanimité en France (Viart, 1998; Schoots, 1997, p. 102; Rabaté, 1998, p. 93). Au Québec, les choses se présentent toutefois différemment. La domination du roman, en regard des autres genres, est affirmée, mais elle n’est pas considérée comme un retour du narratif.

- France : le retour du récit est une expression qui renvoie à l’hiatus du nouveau roman et du textualisme, dont les diktats auraient empêché le récit, la fiction, le désir de raconter des histoires. Ce retour est néanmoins relatif dans la mesure où il ne signifie pas un retour au récit d’avant les années cinquante. Le récit contemporain n’est ni naïf ni linéaire. Ce constat recouvre un vaste ensemble de récits aux tendances diverses et à teneur réaliste variable (voir les catégories des différents ouvrages généraux).

- Québec : la domination du roman est nette, ne serait-ce que quantitativement (Biron, Dumont, Nardout-L.). On ne parle toutefois pas du retour du récit car le roman n’aurait jamais réussi jusque-là, c’est-à-dire avant 1960, à être un genre majeur ou accompli (Marcotte, Le roman à l’imparfait; Nepveu, L’écologie du réel). Selon Marcotte, c’est à partir des années 1960 que le roman «monterait en grade» (p. 7). Par ailleurs, le roman de la modernité québécoise, contrairement au nouveau roman français, aurait maintenu pour une large part (sauf autour de Brossard et avec Neige noire d’Aquin) sa lisibilité et sa référentialité (Allard, Le roman du Québec, p. 41). C’est dire qu’il n’y aurait pas vraiment eu la radicalisation ou l’éradication que le nouveau roman a entraînées en France. En accord avec les travaux sur le roman français, Biron et al. (p. 534) soulignent la fin des avant-gardes et le fait que la transgression aurait perdu sa valeur subversive; il s’agit moins de rompre avec les modèles anciens que de s’ouvrir aux formes narratives les plus diverses (p. 552). Aller voir les chroniqueurs comme Biron dans Voix et Images, Jacques Allard dans Le devoir (Le roman mauve et Le roman du Québec) et Réginald Martel (Le premier lecteur), car dans les deux premiers cas il y a un appel au romanesque, c’est-à-dire une attente du roman qui a du souffle, de l’envergure et qui manquerait au Québec. - Il y aurait donc un désir de raconter, une domination du narratif, reconnus aussi bien en France qu’au Québec, mais avec en aval un portrait fort différent, puisqu’au Québec l’importance du narratif n’est pas formulé comme un retour. Selon Nepveu, c’est même plutôt la poésie qui aurait ouvert l’espace de la narrativité au roman (p. 102).

2. Le narratif contemporain : une lisibilité informée. J’entends par là le constat de la critique à l’effet que le narratif répond à des principes formels, qu’il repose sur des lois malgré ses dehors arbitraires.

fq-equipe/indecidabilite_-_plan_1.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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