Wiki – Laboratoire Ex situ / René Audet

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**Fiche de lecture**

**1. Degré d’intérêt général**

Pour le projet diffraction : moyennement intéressant.

Pour le projet enquête : aucun intérêt.



**2. Informations paratextuelles**

2.1 Auteur : Hervé Guibert

2.2 Titre : Des aveugles

2.3 Lieu d’édition : Paris

2.4 Édition : Gallimard

2.5 Collection : NRF

2.6 (Année [copyright]) : (1991 [1985])

2.7 Nombre de pages :141 p.

2.8 Varia :

Quart de couverture : « Trois aveugles : la femme, le mari, l'amant. Comment ils se rencontrent, comment ils s'aiment, comment ils s'entretuent. Un récit d'épouvante, puisque c'est le mode de lecture préféré des aveugles. [...] À l'origine de cette fiction il y a l'expérience menée par Hervé Guibert à l'Institut National des Jeunes Aveugles, où il fit d'abord un reportage, puis devint lecteur bénévole. »

**3. Résumé du roman**

Josette et Robert vivent dans un Institut pour les aveugles. Les résidents y vivent en autarcie, de la naissance à la mort, dans un environnement adapté pour eux : des maquettes des salles biscornues leur permettent de s'orienter, tous les services nécessaires sont à leur portée, et tous les employés, sauf le directeur, sont aveugles. Josette et Robert forment un couple heureux jusqu'à l'arrivée de Taillegueur, le nouveau masseur, un mythomane qui a longtemps vécu parmi les voyants. Devenus amants, Josette et Taillegueur projettent de tuer Robert, mais leur plan se retourne contre Taillegueur. Le roman se termine par la mort mystérieuse de Josette, dévorée par un lagodon dans le sous-sol de l'Institut. 

**4. Singularité formelle**

Le texte est divisé en blocs, mais ne comporte aucun chapitre à proprement parler. À part ça, rien à signaler.

**5. Caractéristiques du récit et de la narration**

C'est ici que ça devient intéressant. Pendant les premières pages du roman, on croit d'abord à une narration hétérodiégétique classique : le roman s'ouvre avec une étrange scène de carnaval dans laquelle les protagonistes rêvent de sang et vengeance. Puis suit le récit de la vie de Josette et Robert, avant et après leur arrivée à l'institut, le tout à la troisième personne. Ce n'est qu'à la page 71 (jusqu'à la page 75) que surgit le narrateur : « En décembre 19.., je devins lecteur à l'Institut. » Toutefois, il se manifeste très peu dans le reste du roman, et il semble qu'il n'ait jamais parlé directement aux protagonistes. Le lecteur de l'Institut, vers la fin du roman, finit capturé par les aveugles qui lui prélèvent les yeux afin de les greffer à un chien enragé (p. 134). Après cette scène, le narrateur ne se manifeste plus. 

**6. Narrativité (Typologie de Ryan)**

6.1- Simple : mises à part les étranges interventions du lecteur de l'Institut [que l'on peut vaguement associer à l'auteur grâce au quart de couverture], la narration est homogène, plutôt classique (narrateur hétérodiégétique omniscient).



**7. Rapport avec la fiction**

Rien à signaler.

**8. Intertextualité**

Rien non plus.

**9. Élément marquant à retenir **

Le découpage du récit en petites séquences, l'étrangeté de cet Institut pour aveugles dans lequel grandit leur haine des voyants, le genre de l'épouvante qui plane sur l'histoire...