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fq-equipe:foucault_par_duncker

FICHE DE LECTURE

INFORMATIONS PARATEXTUELLES

Auteur : Patricia Duncker Titre : la Folie Foucault Lieu : Paris Édition : Calmann-Lévy Collection : aucune Année : 1997 Pages : 207p. Cote : UQAM : PR6054U63H2514.1997 Désignation générique : roman

Bibliographie de l’auteur :

Biographé : Michel Foucault

Quatrième de couverture : résumé (cf. «Synopsis»)

Préface : aucune

Rabats : aucun

Autres (note, épigraphe, photographie, etc.) :

LES RELATIONS (INSTANCES EXTRA ET INTRATEXTUELLES) :

Auteur/narrateur : L’auteur, Patricia Duncker, n’est pas le narrateur.

Narrateur/personnage : La narration est homodiégétique. Le narrateur est le personnage principal du roman et il raconte sa propre histoire au «je».

Biographe/biographé : Si on se base sur la relation entre les deux personnages principaux du roman (sur laquelle je reviendrai dans la partie «Thématisation de l’écriture et de la lecture»), la relation entre la biographe Patricia Duncker et Michel Foucault semble passer par le truchement de la lecture. Duncker serait ainsi la lectrice privilégiée (selon elle du moins) de Foucault, d’où l’intérêt pour sa vie.

Autres relations :

L’ORGANISATION TEXTUELLE

Synopsis : «Un jeune étudiant de Cambridge consacre une thèse à Paul Michel, écrivain scandaleux, homosexuel flamboyant, prix Goncourt et figure de proue de mai 68, qui a disparu de la scène littéraire. » (quatrième de couverture) Sa petite amie à l’université le pousse à aller sauver l’écrivain de son internement à l’hôpital psychiatrique de Clermont-Ferrand (le lecteur apprend vers la fin du roman que jeune enfant, elle avait rencontré Paul Michel et lui avait promis son aide future). Le jeune homme de vingt-deux ans part donc enquêter sur Paul Michel. Il découvre ses lettres à Michel Foucault et à travers elles sa passion pour lui. Paul Michel disait à Foucault qu’il était «son lecteur». L’étudiant, quand il rencontre Paul Michel, lui dit la même chose. «La passion qui le conduit vers l’écrivain ressemble à celle que ce dernier éprouva pour Michel Foucault […]» (quatrième de couverture) Il parvient à libérer Paul Michel et le nouveau couple homosexuel part dans le Midi. Une nuit, l’écrivain meurt d’un accident de voiture.

Ancrage référentiel : Le roman s’inspire librement de quelques faits qui concernent Michel Foucault, transposés au personnage de fiction Paul Michel, comme son homosexualité. Paul-Michel est d’ailleurs le prénom composé complet de Foucault; l’écrivain du roman est donc la re-présentation romanesque du philosophe; l’usage du prénom de Foucault montre au demeurant l’intérêt pour la vie intime de l’homme et non pour le seul personnage public nommé Foucault. Par ailleurs, le Foucault qui se profile dans le roman – à travers les lettres, par exemple – ressemble bien au philosophe que l’on connaît et qui s’intéresse à la folie, au crime, au mensonge, à la réalité, etc.

Indices de fiction : Tout le reste n’est que fiction, que roman. Comme le montre la chronologie comparée à la fin du livre (chronologie qui rappelle les vies parallèles de Plutarque), Paul Michel et Michel Foucault n’ont rien de vraiment commun dans aucun des principaux événements de leur vie.

Rapports vie-œuvre : Le roman pose la question de la vie et de l’œuvre à la manière de Proust (Contre Sainte-Beuve) et de son disciple Barthes («La mort de l’auteur»). Au début du roman, l’étudiant se refuse à s’intéresser à l’homme Paul Michel pour l’écriture de sa thèse, adoptant le postulat de la séparation entre l’homme et l’œuvre, comme le montre ce débat entre lui et sa copine : «Je n’écris pas sur sa vie. J’étudie son œuvre. – Comment peux-tu séparer les deux? – À part La Fuite, il n’a pas écrit d’autobiographie. – Mais ses expériences – celles qu’il a cherché à faire comme les choses qui lui sont simplement arrivées – doivent être significatives. – Je pense que c’est un piège. On ne peut interpréter l’œuvre de quelqu’un en fonction de sa vie. C’est trop simple. L’œuvre a ses propres règles. » (p.36) Puis il va vers l’homme, mais en tant que lecteur, par le truchement du livre donc (c’est l’inverse de l’interprétation à la Sainte-Beuve, qui va vers l’œuvre par le truchement de l’homme).

Thématisation de l’écriture et de la lecture : Écriture : le personnage de Paul Michel, à un moment du roman, entretient le narrateur sur l’activité d’écriture. Il oppose la folie à la créativité (enfin!), la première ouvrant à l’infini les possibilités – ce qui empêche de choisir et d’écrire quoi que ce soit – alors que la seconde les restreint. Il remarque aussi que l’écriture requiert la solitude mais que certain (pas lui) ont besoin d’une présence féminine quand ils écrivent pour garder leur ego à flot quand ils écrivent. Lecture : la lecture est un thème central. Elle est ici conçue comme une forme d’amour. Quand on lit, on passe tout son temps avec l’écrivain. Ce dernier, par ailleurs, ne peut écrire que pour un lecteur privilégié (le roman dit d’ailleurs que Paul Michel a cessé d’écrire parce qu’il avait perdu son lecteur, Foucault, que le narrateur tente de remplacer).

Thématisation de la biographie :

Topoï : Enquête, lecture, homosexualité, écriture, folie, archives, etc.

Hybridation : Il y a quelque chose du roman policier, surtout au début, avant la rencontre avec Paul Michel, alors que le narrateur cherche dans les archives les traces de l’écrivain interné. Sinon, tout est roman plutôt traditionnel.

Différenciation :

Transposition : Il y a une sorte de double transposition qui ressemble à une mise en abyme : de Michel Foucault à Paul Michel, puis de Paul Michel à l’étudiant.

Autres remarques :

LA LECTURE

Pacte de lecture :

Attitude de lecture :

Lecteur/lectrice : Mahigan Lepage

fq-equipe/foucault_par_duncker.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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