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Table des matières
Éveline Mailhot, L'amour au cinéma
I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE
Auteur : Mailhot, Eveline
Titre : L’amour au cinéma
Éditeur : Les Allusifs
Collection : — (titre no 95)
Année : 2011
Éditions ultérieures : —
Désignation générique : nouvelles (quatrième de couverture)
Quatrième de couverture : « L’amour au cinéma est un recueil de nouvelles explorant diverses facettes de l’amour et de l’intimité. Surtout réalistes, les récits mettent en scène des hommes et des femmes aux origines et au parcours différents, mais tous sont à la recherche d’ampleur dans leur vie. Toujours empreintes d’humour, sans être anecdotiques, ces nouvelles racontent les aventures de personnages ordinaires, imparfaits, égarés entre le fantasme de ce qu’ils voudraient vivre et les expériences qu’ils vivent en réalité. Transformés par des rencontres ou bouleversés par des événements troublants, ils font face à leurs désirs et à leurs insécurités avec un mélange fascinant de refoulement et de lucidité. Dans une époque contemporaine plutôt sombre et marquée par le cynisme, les histoires de ces personnages offrent un éclairage sur l’ambiguïté constante des sentiments. Elles s’intéressent à ce qui nous fait agir en révélant, avec dérision, notre difficulté à nous connaître nous-mêmes et à accepter l’intimité avec les autres. »
Notice biographique de l’auteur : « Eveline Mailhot est née en 1979 à Montréal. L’amour au cinéma est son premier livre. » (Quatrième de couverture) « J’ai grandi à Montréal-Nord dans une famille qui m’a tout donné. J’ai oublié quel était le premier livre qui m’a provoquée, mais c’était avant même L’avalée des avalées et Le Père Goriot. J’ai toujours passé une bonne partie de mes nuits à regarder de très bons films, mais encore plus de mauvais. J’ai étudié la philosophie à Montréal, à Bruxelles et à Paris. J’ai appris là-bas à quel point je venais d’ici. J’ai la chance d’avoir des amis qui me font rire et qui n’ont pas peur de sortir de chez eux. » (Page précédent celle de garde)
II - CONTENU ET THÈMES
Résumé de l’œuvre : Les huit nouvelles portent sur des personnages banals, aux prises avec les aléas (surtout relationnels) de l’existence, ou à un moment plus ou moins crucial de celle-ci.
Thème principal : Relations interpersonnelles
Description du thème principal : Les protagonistes des nouvelles ont quelque problème à établir ou à préserver un lien à l’autre (célibat, échec amoureux, début de relation, etc.). Dans tous les cas, l’ambivalence des relations interpersonnelles est décortiquée.
Thèmes secondaires : Amour Amitié Solitude
III- CARACTÉRISATION NARRATIVE ET FORMELLE
Type de roman (ou de récit) : Recueil de nouvelles (réalistes)
Type de narration : « Le charme d’Agnès » : Polyphonie narrative, entre un narrateur hétérodiégétique et des narrateurs homodiégétique (Des amis et le père parlent d’Agnès, en plus d’un narrateur omniscient absent) « L’échec du nymphomane » : narrateur hétérodiégétique « L’amour au cinéma » : narratrice autodiégétique « Le mari abandonné » : narratrice homodiégétique « Face à la mer » : narrateur hétérodiégétique « Après la course » : narrateur hétérodiégétique « Les joueurs fatigués » : narrateur hétérodiégétique « Une petite partie de l’histoire de Freddy » : narratrice autodiégétique
Personnes et/ou personnages mis en scène : —
Lieu(x) mis en scène : Boulevard Saint-Joseph Cuba Hawaii Joliette
Types de lieux : Appartements Bars Bungalows (de banlieue et de tourisme) Cabine d’avion Chambre d’hôpital Chambre de l’hôtel Azur Cour d’école primaire Laboratoire universitaire Parc Plages Restaurants Salle de spectacle Salon de coiffure
Date(s) ou époque(s) de l'histoire : époque contemporaine. La nouvelle « Une petite partie de l’histoire de Freddy » remonte en partie au printemps 1989.
Intergénérité et/ou intertextualité et/ou intermédialité : Intertextualité « romans d’Hemingway », p. 53 New York Times, p. 58.
Intermédialité - Cinéma Malgré ce que laisse présager le titre du recueil, le cinéma n’y occupe pas une place importante, si ce n’est tel un sous-entendu de comparaison entre la « réalité » ordinaire des personnages et les romances hollywoodiennes. En ce sens, certains moments appellent chez le lecteur des scénarios déjà vus (l’échange de regards avant l’amour, par exemple). L’« amour au cinéma » dans la nouvelle éponyme est passionné et tragique. La narratrice, malheureuse en amour et ne parvenant pas à avouer l’attirance qu’elle ressent pour son meilleur ami nouvellement en couple, se rappelle un film qui ne semble pas être en lien avec ce qu’elle vit. Pourtant, il est possible de voir dans ce rappel à la fois un triangle pas tout à fait amoureux, mais où l’une des composantes vient brouiller l’entente du duo, et un certain fatalisme (la fin du film, connue dès le départ, montre une séparation malgré l’«intense histoire d’amour »). Le récit du film sous-entend alors la situation émotionnelle de la narratrice, où paraît demeurer le désir d’être partie prenante d’une romance plutôt que de la vivre par procuration, et une certaine vision de l’amour.
Particularités stylistiques ou textuelles : Le type de narration varie d’une nouvelle à l’autre. Il faut noter quelques traits stylistiques liés à l’oralité : un show de musique (p. 17), « Non, j’en ai pas » (p. 23), le last call et « une shot de whisky » (p. 95) « En tout cas, sont cool, tes souliers » (p. 128) sont parmi les plus remarquables.
Auteur(e) de la fiche : Karine Bissonnette