AWUMEY, Edem, Rose déluge, Montréal, Boréal, 2011, 207 p.
1. Degré d’intérêt général
Pour le projet de quête et enquête : Assez élevé
Pour le projet de diffraction : très faible
En général : Il s’agit d’un bon roman, sans particularité formelle mais dont la trame est bien tissée. Renouvellement de l’approche américaine du roman de la route.
2. Informations paratextuelles
2.1 Auteur : Edem Awumey
2.2 Titre : Rose déluge
2.3 Lieu d’édition : Montréal
2.4 Édition : Boréal
2.5 Collection : -
2.6 (Année [copyright]) : 2011
2.7 Nombre de pages : 207 p.
2.8 Varia : -
3. Résumé du roman
Fourni sur le site Internet de Boréal :
« Rose est morte après un interminable combat — contre son corps qui se désagrège, contre ses cauchemars qui ont envahi son esprit dévasté, contre l’eau qui monte et qui ronge les rivages de Lomé, ville qu’elle n’a jamais quittée, même si elle a toujours vécu au rythme des saisons de l’Amérique. Pour Sambo, il faut donc accomplir les derniers rituels, répondre à la dernière demande de sa tante Rose, ramener ses restes, c’est-à-dire les cheveux et les ongles de la défunte, pour les ensevelir dans la cité dont celle-ci rêvait sans cesse: La Nouvelle Orléans, en Louisiane.
Mais pour arriver jusque-là, Sambo devra emprunter l’identité d’un ami d’enfance qui vit au Canada et faire en autocar le long périple à travers les États-Unis. Dans la petite gare routière de Hull, entre les poètes vaticinateurs et les bourgeois méfiants, il fait la rencontre de Louise, qui ne rêve aussi que d’ailleurs et de départs, et pendant la longue attente pour ce car qui refuse de se pointer, peu à peu, leurs deux mondes se rencontreront, se fondront l’un en l’autre. Après Les Pieds sales (Boréal et Seuil), finaliste du prix Goncourt 2009, Edem Awumey nous revient avec un troisième roman où souffle un lyrisme puissant. Roman des êtres en transhumance, de l’Afrique à l’Amérique, du Sud au Nord, Rose déluge célèbre notre humanité commune au milieu de l’effrayante fragilité du monde. »
Résumé pour le projet
Rose Lafayette a toujours vécu à Lomé, au Togo, mais c’est pourtant à la Nouvelle-Orléans, terre de ses ancêtres, qu’elle se sent appartenir. Quand sa sœur Marie disparaît dans, suppose-t-elle, un bateau se dirigeant vers l’Amérique, le Butterfly, Rose assure l’éducation de son neveu Sambo. À la mort de sa tante, Sambo, fidèle à la promesse qu’il a faite, entreprend un voyage vers la Louisiane dans le but d’y enterrer les restes de sa tante, des cheveux et des ongles qu’il transporte dans un reliquaire. Muni d’un passeport canadien qui n’est pas le sien, Sambo craint d’être intercepté à la douane américaine et c’est pourquoi il choisit d’atterrir au Canada pour faire le reste du voyage en autobus. À la gare, il fait la rencontre d’une jeune fille d’origine acadienne, Louise, qui cherche à fuir sa mère et à se rendre à New-York pour monter sur les planches. L’autobus qu’ils attendent est retardé ; cet intervalle de temps leur suffit pour tomber amoureux et décide Louise à changer sa destination pour accompagner Sambo. Mais leurs quêtes sont compromises par une fouille de l’autobus au cours de laquelle Sambo refuse de montrer le contenu du reliquaire. Menacée jusqu’à la fin d’échouer, la quête finit par se réaliser.
4. Singularité formelle
Aucune.
5. Caractéristiques du récit et de la narration On a affaire à un livre construit sur le principe de relais narratif et d’alternance de deux points de vue : le premier chapitre est pris en charge par un narrateur je homodiégétique correspondant au personnage de Sambo et le second par le narrateur je correspondant au personnage de Louise. Il s’agit d’une narration simultanée mais comportant de nombreuses analepses explicatives. Ces analepses dépassent parfois la connaissance du narrateur Le déplacement des personnages dans l’espace est significatif ; de même, leurs corps sont souvent décrits à l’aide de paramètres géographiques. 6. Narrativité (Typologie de Ryan) 6.1- Simple 6.2- Multiple 6.3- Complexe 6.4- Proliférante 6.5- Tramée 6.6- Diluée 6.7- Embryonnaire 6.8- Implicite 6.9- Figurale 6.10- Anti-narrativité 6.11- Instrumentale 6.12- Suspendue
7. Rapport avec la fiction
Il n’y a pas de jeu avec la fiction ou de problématisation de la fiction.
8. Intertextualité
L’incipit de L’avalée des avalés est reproduit partiellement dans l’œuvre, on peut également établir un lien entre ce roman et Un barrage contre le pacifique en raison de la peur de l’envahissement des terres par la mer qui traverse le roman et les thèmes (viol, problèmes de filiation maternelle, etc.).
9. Élément marquant à retenir
Il s’agit de la deuxième œuvre de l’auteur publiée au Québec ; son premier roman, Les pieds sales, a été en lice pour le prix Goncourt 2009.