DÉCENTREMENT (HÉRITAGE
2a) décentrement par rapport à l’héritage
L’héritage historique et littéraire est questionné, fouillé, réinvestit de plusieurs manières; il est remis en question, certes, mais semble omniprésent : « Le roman d'aujourd'hui parle d'aujourd'hui, quitte à le faire sous le masque de l'Histoire ; en parle à la manière d'aujourd'hui, qui n'est pas unique mais toujours nouvelle, et, enfin, considère les romans d'hier non comme des modèles à imiter mais comme des références à partir desquelles il importe de construire les oeuvres nouvelles ». (Flieder, 1998 : 7) Ce phénomène, toutefois, n’est exclusif ni à la France ni au Québec, il fait plutôt partie – pour avancer ici un lieu commun – de l’esthétique postmoderne. La question de l’héritage est réactivée par bien des écrivains, notamment par le retour au réel, par l’inscription d’événements historique (dont la Grande Guerre).
Voir aussi la question du rapport à l’Histoire, au passé, à la mémoire dans mon document « État du discours critique français » : http://contemporain.info/wiki2/doku.php/fq-equipe:etat_du_discours_critique_francais_-_notes_de_lecture
2b) …à la nation
Voir supra.
2c) …à la France
Dans son « Introduction » au collectif L’âge de la prose, Lise Gauvin revient sur l’idée d’un après, d’une littérature post-nationalitaire, et de ses innovations : « Aussi la plus grande nouveauté de la littérature québécoise récente, cette littérature dite post-nationalitaire, aura-t-elle été de s’inventer, par-delà la question des langues et des langages, une culture et une littérature comme références. » (1992 : 17) »
Ainsi, s’il y a décentrement par rapport à la France, serait-il consécutif du fait que la littérature québécoise a su s’instituer comme une référence…? Ou ce phénomène s’explique-t-il par d’autres corollaires, sociaux, politiques ou autres?