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fq-equipe:bon_francois_1988_le_crime_de_buzon_paris_minuit._sebastien_hogue

Fiche de lecture

1. Degré d’intérêt général

Seigneur… ça a été long et pénible ! Heureusement, la dernière page de cet horrible roman a fini par arriver pour me délivrer ! Le dispositif narratif est intéressant pour le projet diffraction, mais à quel prix ? C'est peut-être moi qui ai un problème, mais je n'ai à peu près rien compris à ce roman, comme s'il avait été écrit dans une syntaxe à laquelle mon cerveau ne pouvait s'habituer.

2. Informations paratextuelles

2.1 Auteur : Bon, François

2.2 Titre : Le crime de Buzon

2.3 Lieu d’édition : Paris

2.4 Édition : Minuit

2.5 Collection : -

2.6 (Année [copyright]) : 1988

2.7 Nombre de pages : 209 p.

2.8 Quatrième de couverture: Deux hommes, Serge Buzon et Michel Raulx, sortent de prison. Ils passent chez la mère du premier, qui tient un élevage de chiens dans un hameau au bord de l'Atlantique. Un vieux cousin, leur voisin Brocq, chiffonnier épris d'archéologie, est le parrain de Buzon. Le récit passe de l'un à l'autre, charriant les souvenirs de chacun, les figures des anciens codétenus de Buzon et Raulx comme aussi, par exemple, celle du mystérieux docteur que Brocq a connu lors de sa propre captivité en Allemagne pendant la guerre et qui lui a légué un précieux exemplaire de Don Quichotte. D'une longue quête violente et sans concessions se dégagent peu à peu les contours du crime de Buzon, qui l'a conduit naguère en prison - et qui l'y ramènera.

3. Résumé du roman

Deux hommes, Serge Buzon et Michel Raulx se rendent au bord de la mer, chez la mère du premier, après être sortis de prison. Buzon et Raulx se remémorent leurs années en tôle et les événements qui les y ont menés et fait se rencontrer. Pour le détail, je réfère à la quatrième de couverture que j'ai copiée au point suivant: c'est plus clair que mes impressions de lecture…

4. Singularité formelle

Le roman est séparé en deux sections: Aeshma et Velleda.

5. Caractéristiques du récit et de la narration

La narration est partagée entre les quatre personnages principaux qui interviennent tour à tour. Le nom de celui ou celle qui s'apprête à raconter est inscrit avant les fragments, qui font entre quelques lignes et cinq pages. Le style d'écriture de chacun est différent et les événements qu'ils racontent se juxtaposent, mais ne se superposent pas, ils ne sont pas répétés différemment d'un narrateur à l'autre. Il ne s'agit donc pas d'un effritement de l'événement raconté (du moins, pas à cause de la division de la narration), mais bien d'un effritement du sujet narrant. Pas un versioning de la réalité, mais un assemblage de versions qui créent le récit.

La narration est autodiégétique, même si un des narrateurs, Brocq, parle à l'occasion de lui à la troisième personne façon Jules César. Enfin, il y a un grand nombre de discours rapportés. Le récit de Raulx, par exemple, regorge des paroles prononcées par Buzon ou un autre personnage - identifié ou non -, ce qui participe également aux fameux effritement du sujet narrant. Voir extrait ici joint: p. 98-102.

6. Narrativité (Typologie de Ryan)

6.5- Tramée

Justifiez : Même si mon coeur me crie d'indiquer une narrativité diluée (à cause du degré de narrativité à mon avis très faible du roman), je vais plutôt opter pour la tramée. Je précise tout de même que le dispositif correspond davantage une trame, mais que la conséquence en est une dilution de la narrativité.

7. Rapport avec la fiction

-

8. Intertextualité

Brocq intercale dans ses segments narratifs des extraits de Don Quichotte. Je n'ai pas compris quel en était l'intérêt.

Michel Raulx, lui, principalement au début du roman, insère des passages en italique qui racontent un séjour (celui de qui ?) dans les camps d'extermination nazis.

9. Élément marquant à retenir

Le récit décousu, comme si les phrases n'avaient pas de lien entre elles: “Et Raulx, son ami: “Ils te rattraperont pas, va, t'en fais pas.” Alors moi, avant que Serge m'ait interrompu: “Le temps est une chose bizarre, et chaque souvenir un péril; le monde est sourd aux prières des faibles… - Viens, que j't'emmène voir les chiens.” Serge pourtant je l'ai élevé.”

L'effritement du sujet narrant.

Voir le dossier de presse sur le site des Éditions de Minuit: http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=1540

Ainsi que la thèse que Mahigan Lepage a consacrée à François Bon. En voici d'ailleurs quelques extraits:

  • Le Crime de Buzon reprend en effet, comme Limite, les principes établis de la construc­tion romanesque. Cela passe d'abord par la constitution de personnages comme pseudo­ personnes ou pseudo-sujets munis d'une sorte d'identité pleine. Dans la tradition romanes­ que, les noms propres indiquent tantôt un rôle social, tantôt une fonction narrative. La mère de Serge Buzon s'appelle Victoire Espérance Brossier. Mais les monologues qui lui sont attribués sont introduits par ce simple statut: « La mère »”(124)
  • Le Crime de Buzon est un roman industrieux, voire artificieux, qui installe, dans les limites d'une forme romanesque héritière des Modernes, un dispositif de déchiffrement et de scrutation du monde qui fonctionne selon une logique d'emboîtement, c'est-à-dire par intri­ cation des structures d'expériences les unes dans les autres.” (127)
fq-equipe/bon_francois_1988_le_crime_de_buzon_paris_minuit._sebastien_hogue.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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