fq-equipe:bilan_de_la_revue_l_inconvenient

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 **Titre de la revue :** Revue L'Inconvénient **Titre de la revue :** Revue L'Inconvénient
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 **Adresse / Éditions :** Montréal (lien avec les éditions du Boréal et de l'Hexagone) **Adresse / Éditions :** Montréal (lien avec les éditions du Boréal et de l'Hexagone)
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 **Ligne éditoriale :** Réfléchir à la société contemporaine à partir de la littérature (regard pessimiste) **Ligne éditoriale :** Réfléchir à la société contemporaine à partir de la littérature (regard pessimiste)
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 **Appels de textes :** L'Inconvénient publie des essais, des textes de fiction et de poésie, d'une longueur approximative de 5 à 15 feuillets. **Appels de textes :** L'Inconvénient publie des essais, des textes de fiction et de poésie, d'une longueur approximative de 5 à 15 feuillets.
  
 ====== Fiche détaillée ====== ====== Fiche détaillée ======
  
-**Date du premier numéro :** mars 2000 (à raison de 4 numéros par an)+**Date du premier numéro :** mars [[2000]] (à raison de 4 numéros par an)
  
 **Historique :** **Historique :**
-Comité initial :  +Comité initial : Alain Roy, Isabelle Daunais, Ook Chung, Anne-Marie Fortier, Yannick Roy 
- Alain Roy, Isabelle Daunais, Ook Chung, Anne-Marie Fortier, Yannick Roy +Comité actuel : Alain Roy, Isabelle Daunais, Mathieu Bélisle, Geneviève Letarte, Yannick Roy
-Comité actuel :  +
- Alain Roy, Isabelle Daunais, Mathieu Bélisle, Geneviève Letarte, Yannick Roy+
  
 **Sections de la revue :** **Sections de la revue :**
 Essai (en premier lieu) et fiction, nouvelles et poésie (2è lieu) Essai (en premier lieu) et fiction, nouvelles et poésie (2è lieu)
-Section spéciale « Fatalités, bogues, pépins et autres inconvénients » :  +Section spéciale « Fatalités, bogues, pépins et autres inconvénients » : Textes brefs signés par chacun des membres du comité de rédaction ou plusieurs d'entre eux qui portent sur le thème du numéro de l'ordre de la réflexion, du commentaire.
- Textes brefs signés par chacun des membres du comité de rédaction ou plusieurs d'entre eux qui portent sur le thème du numéro de l'ordre de la réflexion, du commentaire.+
  
 **Auteurs récurrents :** **Auteurs récurrents :**
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 Esthétique minimaliste : couverture cartonnée d'une couleur (de terre généralement), comprenant parfois des illustrations (une mouche pour un numéro sur les épidémies par exemple) Esthétique minimaliste : couverture cartonnée d'une couleur (de terre généralement), comprenant parfois des illustrations (une mouche pour un numéro sur les épidémies par exemple)
  
-**Remarques : ...+**Remarques :** ...
  
-*Conception de la littérature :  +**Conception de la littérature :**  
-Fonction de la littérature :  +Fonction de la littérature : instrument de connaissance à part entière 
- instrument de connaissance à part entière +Regard pessimiste sur le monde (flagrant) : « Que d'acharnement à ne pas voir l'inconvénient! » (4è de couverture du premier numéro). Les thèmes de la revue le montrent bien : « La mort de la critique », « Anatomie de l'homme cynique », « Les inconvénients de la vie moderne », « La fin du monde », « Les joies du pessimisme », « Peut-on encore rire? ». Le numéro 3 (novembre 2002) est éloquent à cet effet. Il a pour thème le déplaisir de lire. La quatrième de couverture dit ceci : « Dans la mesure où elle ne s'inscrit pas dans un art de vivre, elle doit plus déranger, ni ébranler, ni révéler l'existence dans ce qu'elle a de risible, de tragique ou de sinistre; elle doit, en un mot, être entièrement positive – donc sans intérêt. »
-Regard pessimiste sur le monde (flagrant) :  +
- « Que d'acharnement à ne pas voir l'inconvénient! » (4è de couverture du premier numéro). Les thèmes de la revue le montrent bien : « La mort de la critique », « Anatomie de l'homme cynique », « Les inconvénients de la vie moderne », « La fin du monde », « Les joies du pessimisme », « Peut-on encore rire? ». Le numéro 3 (novembre 2002) est éloquent à cet effet. Il a pour thème le déplaisir de lire. La quatrième de couverture dit ceci : « Dans la mesure où elle ne s'inscrit pas dans un art de vivre, elle doit plus déranger, ni ébranler, ni révéler l'existence dans ce qu'elle a de risible, de tragique ou de sinistre; elle doit, en un mot, être entièrement positive – donc sans intérêt. »+
  
-No 3 (novembre 2002) – « Déplaisir de lire » +No 3 (novembre 2002) – « Déplaisir de lire » :On s'oppose clairement à la littérature divertissement qui est considérée comme une littérature vide, sans intérêt. « Dans la mesure où elle s'inscrit dans un art de vivre, elle ne doit plus déranger, ni ébranler, ni révéler l'existence dans ce qu'elle a de risible, de tragique ou de sinistre; elle doit, en un mot, être entièrement positive – donc sans intérêt. » (4e de couverture)
- On s'oppose clairement à la littérature divertissement qui est considérée comme une littérature vide, sans intérêt. +
- +
- « Dans la mesure où elle s'inscrit dans un art de vivre, elle ne doit plus déranger, ni ébranler, ni révéler l'existence dans ce qu'elle a de risible, de tragique ou de sinistre; elle doit, en un mot, être entièrement positive – donc sans intérêt. » (4e de couverture)+
  
 No 15 (novembre 2003) – « Les joies du divertissement » No 15 (novembre 2003) – « Les joies du divertissement »
- Texte de François Ricard : « Après la littérature. Variation délirante sur une idée de Pierre Nepveu » +Texte de François Ricard : « Après la littérature. Variation délirante sur une idée de Pierre Nepveu » 
- Constat : nous sommes à l'ère de la littérature post-québécoise +Constat : nous sommes à l'ère de la littérature post-québécoise 
- État des lieux du présent littéraire au Québec : « plus globalement, l'on est en droit de conclure, me semble-t-il, à l'existence, dans le Québec de 2003, d'un système littéraire extrêmement actif, fécond, sûr de lui-même et débordant d'énergie. Si ces choses étaient vérifiables, je parierais ma chemise qu'il ne se trouve aujourd'hui, dans le monde, aucun autre pays où la littérature soit aussi visible et célébrée dans l'espace public, où elle se pratique avec autant de ténacité et d'éclat, où l'on publie proportionnellement autant de romans et de poèmes et où la vie littéraire se manifeste d'une manière aussi riche, aussi bruyante, aussi euphorique et festive qu'ici. »+État des lieux du présent littéraire au Québec : « plus globalement, l'on est en droit de conclure, me semble-t-il, à l'existence, dans le Québec de 2003, d'un système littéraire extrêmement actif, fécond, sûr de lui-même et débordant d'énergie. Si ces choses étaient vérifiables, je parierais ma chemise qu'il ne se trouve aujourd'hui, dans le monde, aucun autre pays où la littérature soit aussi visible et célébrée dans l'espace public, où elle se pratique avec autant de ténacité et d'éclat, où l'on publie proportionnellement autant de romans et de poèmes et où la vie littéraire se manifeste d'une manière aussi riche, aussi bruyante, aussi euphorique et festive qu'ici. »
  
- « la période qui nous intéresse ici, et que l'on peut qualifier, comme le suggérait Pierre Nepveu, de littérature « post-québécoise », dans la mesure où ne s'y continue pas, ne serait-ce que sur le mode de la « rupture », du « dépassement » ou de la « contestation » […], la littérature québécoise des décennies précédentes, mais où celle-ci, plutôt, est devenue une référence de plus en plus abstraite, un cadre, une étiquette, une matière à bilan, peut-être un simple souvenir ou une caution rassurante. Pour le dire dans une formule un brin provocatrice, la littérature dans le Québec d'après 1980, si l'on suit Nepveu, serait une littérature d'où la littérature québécoise s'est absentée. » (p. 68-69)+« la période qui nous intéresse ici, et que l'on peut qualifier, comme le suggérait Pierre Nepveu, de littérature « post-québécoise », dans la mesure où ne s'y continue pas, ne serait-ce que sur le mode de la « rupture », du « dépassement » ou de la « contestation » […], la littérature québécoise des décennies précédentes, mais où celle-ci, plutôt, est devenue une référence de plus en plus abstraite, un cadre, une étiquette, une matière à bilan, peut-être un simple souvenir ou une caution rassurante. Pour le dire dans une formule un brin provocatrice, la littérature dans le Québec d'après 1980, si l'on suit Nepveu, serait une littérature d'où la littérature québécoise s'est absentée. » (p. 68-69)
  
 Hypothèse : « et si ce qui se donne et manifeste si bruyamment comme littérature dans le Québec d'aujourd'hui étant en fait une littérature d'où la littérature elle-même se serait absentée, et où elle ne ferait plus, pour reprendre les mots de Nepveu, que « se survivre à elle-même comme une ombre ou un fantôme »? » (p. 69) Hypothèse : « et si ce qui se donne et manifeste si bruyamment comme littérature dans le Québec d'aujourd'hui étant en fait une littérature d'où la littérature elle-même se serait absentée, et où elle ne ferait plus, pour reprendre les mots de Nepveu, que « se survivre à elle-même comme une ombre ou un fantôme »? » (p. 69)
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 La poésie fait des tentatives pour parvenir à se déromantiser, mais c'est au profit de la poésie elle-même car la stratégie utilisée passe par une écriture plus proche de la prose : « Il est assez significatif que Marie Uguay, comme tant d'autres poètes québécois depuis Saint-Denys Garneau, déromantise la poésie en la débarrassant de ses ornements, de son lyrisme facile, de ses enthousiasmes juvéniles, de ses coquetteries esthétisantes, bref, en la rapprochant de la prose. Le contraire de Mallarmé qui voulait plutôt « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » et qui creusait la distance entre les mots et les choses, entre le moi et le monde. Ici, c'est comme si les choses et le monde étaient déjà trop à distance, trop peu réels. Le langage poétique court toujours le risque d'aggraver ce sentiment d'inadéquation et ne cesse de lutter contre lui-même, comme pour racheter sa faute et ramener le poète à sa condition élémentaire, à sa pauvreté première. » (p. 33) La poésie fait des tentatives pour parvenir à se déromantiser, mais c'est au profit de la poésie elle-même car la stratégie utilisée passe par une écriture plus proche de la prose : « Il est assez significatif que Marie Uguay, comme tant d'autres poètes québécois depuis Saint-Denys Garneau, déromantise la poésie en la débarrassant de ses ornements, de son lyrisme facile, de ses enthousiasmes juvéniles, de ses coquetteries esthétisantes, bref, en la rapprochant de la prose. Le contraire de Mallarmé qui voulait plutôt « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » et qui creusait la distance entre les mots et les choses, entre le moi et le monde. Ici, c'est comme si les choses et le monde étaient déjà trop à distance, trop peu réels. Le langage poétique court toujours le risque d'aggraver ce sentiment d'inadéquation et ne cesse de lutter contre lui-même, comme pour racheter sa faute et ramener le poète à sa condition élémentaire, à sa pauvreté première. » (p. 33)
  
 +(Fiche réalisée par Geneviève Dufour)
  
  
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