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Alto éditeur
Informations générales
Lieu : Ville de Québec
Année de fondation : 2005
Fondateurs: Antoine Tanguay
Direction actuelle : Antoine Tanguay
Distribution : Diffusion Dimedia
Ligne éditoriale :
« Fondée en février 2005 par Antoine Tanguay, la maison d’édition québécoise Alto a d’abord été une division des Éditions Nota bene avant de devenir indépendante un an plus tard. Elle est aujourd’hui toujours animée par son fondateur, entouré par une petite équipe d’auteurs et de collaborateurs aussi dynamiques et passionnés qu’imaginatifs. Propulsée par le succès de Nikolski de Nicolas Dickner et deux ans plus tard, de ceux de Parfum de poussière de Rawi Hage, d’Une Brève histoire du tracteur en Ukraine de Marina Lewycka ou du cycle de Manawaka de Margaret Laurence, Alto a su rapidement imposer sa vision éditoriale au Québec et se projeter au rang d’éditeur de premier niveau.
- Alto se consacre à l’édition de fiction en provenance du Québec, du Canada et du reste du monde et ce, à travers sa collection régulière et la collection CODA, qui veut donner une seconde vie à des titres qui ont obtenu tantôt beaucoup de succès ou qui sont demeurés injustement méconnus.
- Alto accorde une place importante aux influences des littératures de l’imaginaire tout en accueillant des textes dont le souffle et la portée dépassent un cadre strictement réaliste.
- Alto aime faire découvrir de nouveaux auteurs et offre souvent un tremplin aux auteurs de demain. La direction littéraire de la maison s’inspire des bonnes vieilles méthodes de travail d’antan, soit une relation tissée serrée entre l’auteur et son éditeur grandissant au fil des étapes de la production d’un roman ou d’un recueil de nouvelles, de la finition et du remaniement d’un manuscrit au livre imprimé. C’est un peu pourquoi Alto publie peu de livres. Publier moins, publier mieux, telle pourrait être une des (nombreuses) devises qui inspirent Alto.
- Alto aime la surprise, le dépaysement, les histoires plus grandes que soi, l’étrangeté, la confusion, les expériences littéraires réalisées au nom de l’amour des mots et de la langue, les livres qui transportent, confondent, choquent, émeuvent, remuent, posent des questions, bousculent les conventions et font germer les songes. » [Source : www.editionsalto.com]
De façon générale, l’œuvre Nikolski définit la ligne éditoriale de la maison d’édition Alto.
- La maison d’édition Alto établit son indépendance un an après sa fondation en tant qu’une division des Éditions Nota bene pour se consacrer aux œuvres de fiction québécoises, canadiennes et mondiales.
- En plus de leur dévouement aux “auteurs de demain”, Alto accueillit “la littérature d’imaginaire” définit dans leur mandat comme la littérature que se distancie des traditions réalistes.
- Passage à l’âge adulte de deux enfants ou deux adolescents (La porte du ciel de Dominique Fortier, L’Effigie d’Alissa York, Parfum de poussière de Rawi Hage, Les carnets de Douglas de Christine Eddie, Un oiseau dans la maison de Margaret Laurence, etc.)
- « Le portrait d’une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s’inventer » (à propos de La porte du ciel). Mythification et exoticisation de l’Amérique et de sa géographie:
o Louisiane–la campagne : La porte du ciel o Le rapport entre Paris et Montréal : Café de Flore o Voyage entre l’Amérique et l’orient, la Chine et Montréal : Le dragon bleu o Voyage comme une quête d’identité : Un si joli visage o Montréal et Angleterre : Les larmes de saint Laurent o L’Égypte, L’Ontario et Varsovie : Le tombeau d’hiver o Montréal : Cafard o Le Québec et le Japon : Tarmac o Sud de l’Ontario dans les romans de Lori Lansens o Utah : L’Effigie o Nevada : Un homme qui marchait sur la Lune o Voyage abécédaire dans La fin de l’alphabète, le rapport entre la lettre et la carte. o Cathéchèse, terroir comme légende o Le voyage marin : Un jardin de papier
L’espace se marque aussi par une autre forme dans plusieurs de ses romans pour représenter l’angoisse et la solitude : sous la forme d’un appartement ou d’une maison isolée ou abandonnée : (Sous béton; Des adhésifs, Parapluie)
La porosité dans ces situations se présente entre l’intérieur représenté dans le récit et l’extérieur, souvent évoqué par l’attente d’une sortie. o L’anticipation de se sortir de l’isolement accompagne parfois d’autres attentes, comme dans le cas d’Un si joli visage où la protagoniste attend aussi le retour d’un mari. o Attraction terrestre : deux personnages principaux, l’un dans un immeuble et l’autre dans une maison isolée. o L’indésirable : un manoir abandonné qui porte l’étrange nom de Hundred Hull o Anti-chambre de la mort : Point mort • Les événements ordinaires se présentent de façon démesurée, tel est le cas dans Parapluie de Christine Eddie, où on sent une influence réaliste magique marquezienne. • Tous les caractères susmentionnés montrent une dualité qui se présente sous les formes variables. Cette dualité est : 1) temporelle, entre le présent et le passée (L’indésirable); 2) spatiale, entre deux espaces géographiques différents ou l’intérieur et l’extérieur; 3) métaphysique, entre le ciel et la terre (Soldat de verre), 4) existentielle, entre la vie et la mort (Attraction terrestre), les récits de la fin du monde (Tarmac), la métamorphose (Cafard); 5)générationnelle, les passages à l’âge adulte, 6) ou simplement la dualité entre deux âmes, les jumelles reliées par la tête (Les filles); ou 7)la dualité formelle dans le cas des textes illustrés (Lino) • L’imaginaire que la ligne éditoriale de la maison exige comme un critère se trouve dans l’étrangeté des espaces mais aussi du temps. L’un observe souvent dans ces romans un présent hanté par le passé de façon que le futur semble presque inatteignable. Les espaces sont souvent clos, dans les appartements ou les maisons où les habitants attendent soit quelqu’un soit un événement de la sorte que l’heure semble avoir arrêté. Cette attente devient parfois celle d’une apocalypse dans Tarmac de Dickner. Les carnets de Douglas raconte l’étrange histoire de la transformation d’un village : « dans la maison du docteur, les liens se tissent avec tendresse. Un médecin au cœur rafistolé, une institutrice au nom imprononçable et une enfant surgie des bois vont peut-être permettre à Douglas d’entendre enfin la réponse du vent. ». Dans Un jardin de papier on est tout à fait dans l’imaginaire sans la prétention du réel. Tandis que dans les plupart des livres publiés le réel se manifeste de manière peu familière. C’est un retour à un surréalisme subtil. • Nikolski, le roman star de cette édition, représente la ligne éditoriale d’Alto. Le récit se situe dans un va-et-vient entre le réel et l’imaginaire sans pour autant s’associer à un genre ou une école littéraire précise. Parfois il se plonge en tout dans le merveilleux, parfois il parcourt les rues de Montréal. Le présent se raconte par l’usage des vocabulaires archaïques tandis que le passé est relaté par les termes familiers et quotidiens. Le roman met en relève aussi un pluralisme géographique : la terre et la mer, l’ouest et l’est et l’existence simultanée d’ici et d’ailleurs par la carte.
Auteurs : « Publier moins, publier mieux » semble être une des divises importantes d’Alto. Entre 2005 et 2011 cette maison d’Édition a publié 54 œuvres de fiction de 36 auteurs et illustrateurs, y compris les parutions de collection CODA. Parmi ces auteurs, bien que majoritairement québécois et canadiens, se trouvent aussi les écrivains mondiaux, moins connus, notamment des australiens et des britanniques.
Collections
CODA : La mission de CODA est d’octroyer une seconde vie aux œuvres qui ont connues un grand succès ainsi que celles « qui sont demeuré injustement méconnus. »
Rubato (de l'ital. tempo rubato, « temps volé ») : Indication musicale prescrivant d'accélérer certaines notes d'une mélodie et d'en ralentir d'autres pour échapper à la rigueur de la mesure. Une collection de livres inclassables, à tirage limité, explorant chacun à leur manière la relation entre texte et image.
Éditions Alto
Mandat:Faire découvrir des textes où les frontières des genres s’entremêlent et qui n’ont pas peur d’explorer des terrains neufs.
Première publication: Nikolski (Nicolas Dickner, 2005)
Bons coups:
- Nikolski (Nicolas Dickner, 2005)
- L’Œil de Claire (Paul Quarrington, 2006)
- Un jardin de papier (Thomas Wharton, 2005)
- Traité de balistique (Alexandre Bourbaki, 2006)
Livres qu’il aurait rêvé de publier: Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl, Gormenghast de Mervyn Peake et Cité de verre de Paul Auster.
Nombre de publications par année: Cinq ou six
Nombre d’employés: Un (qui s’en sort avec l’aide de beaucoup d’amis et de pigistes passionnés) (source : http://www.lelibraire.org/articles/sur-le-livre/les-visages-de-l-autre-edition)