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 Deux parties retenues : «Avant-propos» par Verdier et Bonnet (7-11) & «Éric Chevillard : le hors-là du roman» par Verdier et Bonnet (279-298). Deux parties retenues : «Avant-propos» par Verdier et Bonnet (7-11) & «Éric Chevillard : le hors-là du roman» par Verdier et Bonnet (279-298).
  
-**1. Terminologie pour désigner le pluriel**+=====1. Terminologie pour désigner le pluriel=====
  
-L'excès ; «expériences excédantes» (7) ; «le texte ou l'œuvre en excès» (10) ; «texte excessif» (282).+L'excès ; «expériences excédantes» (7) ; «le texte ou l'œuvre en excès» (10) ; «texte excessif» (282) ; «hétérogénéité» (7)
  
-**2. Explications et concepts utilisés**+=====2. Explications et concepts utilisés=====
  
 Une définition de l'excès (terme latin //excessus//) : Une définition de l'excès (terme latin //excessus//) :
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 Selon Verdier et Bonnet, un modèle d'analyse ne saurait être possible : ce que l'on relève comme excessif dans une œuvre peut ne pas fonctionner comme tel dans une autre (dispositifs différents à chaque expérience excessive). Ils définissent plutôt l'excès comme «une **pragmatique singulière**, un **mode opératoire** autre qui désigne pour le lecteur ou le spectateur le texte ou l'œuvre en excès, dans un processus de rupture des codes, du langage et du sens». (10) L'excès, dans sa **dynamique**, **vise un sens hors du texte**, procure un sentiment de l'insaisissable qui maintient vivante la productivité du texte. (10) L'excès ainsi décrit, nous ne sommes pas loin des romans en contexte d'éclatement empruntant la poétique, la **dynamique du recueil** comme //machine// textuelle (machine à produire //du// sens), repoussoir de l'unité et du sens unique (unité narrative subsumant notre conception de la représentation). Il est à noter que Verdier et Bonnet, à propos de l'œuvre de Chevillard, ne définissent pas explicitement l'unité convoquée. Dans «Éric Chevillard : le hors-là du roman» (279-298), l'excès est thématique et phrastique-stylistique-linguistique (effacement de tout cadre par la poésie du texte). Ce qu'ils nomment le «dispositif en excès» (285) dynamite la cohérence du récit, sa linéarité (prétéritions, poésie, répétitions, digressions) et ouvre le texte «à l'inquiétude du sens» (288), car «[s]ans objet ni sujet, **sans résistance du côté de la mimèsis**, le récit en excès prolifère démesurément dans le vide du pensable» (289). Le personnage du récit chevillardien se trouve ainsi «toujours au-delà du sens et de la représentation» (293). Dans une telle perspective, en suivant leur logique argumentative, l'œuvre en excès de Chevillard ne saurait offrir nulle représentation - désignée comme «une fiction d'une fiction excédant toute saisie» (293) - mais Verdier et Bonnet concluent finalement que ses récits cherchent pourtant «une assise du sens» (294) dans la contestation du roman réaliste... (et je reste un peu sur ma faim). Selon Verdier et Bonnet, un modèle d'analyse ne saurait être possible : ce que l'on relève comme excessif dans une œuvre peut ne pas fonctionner comme tel dans une autre (dispositifs différents à chaque expérience excessive). Ils définissent plutôt l'excès comme «une **pragmatique singulière**, un **mode opératoire** autre qui désigne pour le lecteur ou le spectateur le texte ou l'œuvre en excès, dans un processus de rupture des codes, du langage et du sens». (10) L'excès, dans sa **dynamique**, **vise un sens hors du texte**, procure un sentiment de l'insaisissable qui maintient vivante la productivité du texte. (10) L'excès ainsi décrit, nous ne sommes pas loin des romans en contexte d'éclatement empruntant la poétique, la **dynamique du recueil** comme //machine// textuelle (machine à produire //du// sens), repoussoir de l'unité et du sens unique (unité narrative subsumant notre conception de la représentation). Il est à noter que Verdier et Bonnet, à propos de l'œuvre de Chevillard, ne définissent pas explicitement l'unité convoquée. Dans «Éric Chevillard : le hors-là du roman» (279-298), l'excès est thématique et phrastique-stylistique-linguistique (effacement de tout cadre par la poésie du texte). Ce qu'ils nomment le «dispositif en excès» (285) dynamite la cohérence du récit, sa linéarité (prétéritions, poésie, répétitions, digressions) et ouvre le texte «à l'inquiétude du sens» (288), car «[s]ans objet ni sujet, **sans résistance du côté de la mimèsis**, le récit en excès prolifère démesurément dans le vide du pensable» (289). Le personnage du récit chevillardien se trouve ainsi «toujours au-delà du sens et de la représentation» (293). Dans une telle perspective, en suivant leur logique argumentative, l'œuvre en excès de Chevillard ne saurait offrir nulle représentation - désignée comme «une fiction d'une fiction excédant toute saisie» (293) - mais Verdier et Bonnet concluent finalement que ses récits cherchent pourtant «une assise du sens» (294) dans la contestation du roman réaliste... (et je reste un peu sur ma faim).
  
-**3. Cause(s) du pluriel**+=====3. Cause(s) du pluriel=====
  
 L'expérience excédante est le signe «d'une modernité attachée à dégager le texte des problématiques du sujet, de la représentation, de la possibilité même du sens. L'expérience de l'excès peut être décrite comme celle d'une perte de soi, d'une destitution de l'être et du sens, comme une expérience qui ne cherche pas à dire le monde comme son objet mais à outrepasser l'ensemble des schèmes qui déterminent sa représentation» (10). L'expérience excédante est le signe «d'une modernité attachée à dégager le texte des problématiques du sujet, de la représentation, de la possibilité même du sens. L'expérience de l'excès peut être décrite comme celle d'une perte de soi, d'une destitution de l'être et du sens, comme une expérience qui ne cherche pas à dire le monde comme son objet mais à outrepasser l'ensemble des schèmes qui déterminent sa représentation» (10).
  
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