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Table des matières
BRUNEL, Pierre, Glissements du roman français au XXe siècle, Paris, Klincksieck, 2001. [VA]
Glissements du roman français - table des matières
1. Terminologie pour désigner le pluriel
- « On assiste moins, me semble-t-il, à un éclatement des genres qu'à un glissement des formes à l'intérieur d'un genre » (13), et ce, tout au long du XXe siècle. Ce choix du terme « glissement » fait référence au livre de Robbe-Grillet, Glissements progressifs du plaisir (1973). Si cela suggère une certaine influence des années 1970 lorsque vient le temps de définir une pratique littérature qui traverserait tout le siècle, on soulignera pourtant au passage que, selon Barthes, « le glissement s'oppose à un mot d'ordre avant-gardiste dont il faut lucidement revenir (car l'avant-garde peut se tromper) : la déconstruction (Barthes, La préparation du roman I et II, Paris, Seuil, 2003, p. 381 - cité dans Elin Beate Tobiassen, La relation écriture - lecture, Paris, L'Harmattan, 2009, p. 143, que je lisais au même moment, et l'écho m'a paru intéressant).
- Par « glissement », donc, Brunel entend « [g]lissement des mots, glissement aussi des mots sous les mots […]. Glissements serpentins des phrases, longues chez Proust ou Simon, brèves chez Duras ou Échenoz. Glissements des récits qui, amples ou resserrés, tendent à constituer un cycle […]. Glissements des genres, mais finalement à l'intérieur d'un genre, qui reste le roman. Glissement à la recherche d'un genre perdu […] » (322).
- « système de variation » (32)
- « art du bricolage » (32)
- « récupération » (295)
- « livre des fuites, […] fugue » (33)
- « roman médiatique » (33) / « ramasse-miettes médiatique » (298)
- « un séisme contrôlé par l'écriture » (33-34)
- « amalgame romanesque » (289)
- « apparente marqueterie » (296)
- « bric-à-brac esthétique » (302)
- À voir la multiplication des glissements au cours du XXe siècle, Brunel en vient à s'interroger : « Sommes-nous entrés dans l'âge de l'anti-roman? » (317). Or, en dépit des renouvellements et des excès avant-gardistes, « [l']éclatement ne s'est pas produit pour autant » (321). De sorte qu'il en viendra plutôt à proposer l'étiquette de roman alternatif : « Glissera-t-on du roman alterné comme l'antique chant amébée à un tel roman alternatif, qui nous propose une autre possibilité ? » (323).
2. Explications et concepts utilisés
- glissement…
3. Cause(s) du pluriel
C'est en raison d'un équilibre à trouver qu'il y aurait glissement des formes romanesques tout au long du XXe siècle ; après 1980, ce glissement s'opérerait sur une base ludique :
- « Quand il n'est pas englué dans la consommation, et même quelquefois quand il la sollicite avec distance et talent, toujours à la faveur du jeu, le roman français s'y emploie dans les deux dernières décennies du XXe siècle [à trouver son équilibre fragile], au cours de cette période où, d'une manière générale, on assiste au reflux de la poussée avant-gardiste des trois décennies précédentes et en particulier de celle, extrême et extrémiste, des années soixante-dix. […] Une nouvelle génération d'écrivains hérite des expériences romanesques récentes et cherche en même temps à s'en démarquer. Cette autre recherche d'un autre équilibre passe plus que jamais par le glissement » (31).
4. Traces du discours critique des années 1960-1970
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