diffraction:frontieres_et_manipulations_generiques_dans_la_litterature_canadienne_francophone

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 **LALONDE, Lucie, et Pierre SIGURET (dir.), //Frontières et manipulations génériques dans la littérature canadienne francophone. Actes du colloque organisé par les étudiants du département des Lettres françaises de l'Université d'Ottawa du 20 au 22 mai 1992//, Ottawa, Le Nordir, 1992. [VA]** **LALONDE, Lucie, et Pierre SIGURET (dir.), //Frontières et manipulations génériques dans la littérature canadienne francophone. Actes du colloque organisé par les étudiants du département des Lettres françaises de l'Université d'Ottawa du 20 au 22 mai 1992//, Ottawa, Le Nordir, 1992. [VA]**
  
-Note : les communications qui ne portent pas sur un corpus contemporain ont été ignorées.+[[Frontières et manipulations - table des matières]] 
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 +**Note : les communications qui ne portent pas sur un corpus contemporain ont été ignorées.**
  
  
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 On le voit, les auteurs de l'ouvrage s'en tiennent pour l'essentiel à la question de la subversion, c'est-à-dire qu'ils évaluent l'écart avec la norme générique, sans aller au-delà de cette transgression pour proposer, par exemple, l'idée d'un nouveau genre formé à partir de ces manipulations. Peut-être est-il encore trop tôt, considérant que l'ouvrage a été publié en 1992... On peut aussi y voir la même posture que celle adoptée par la revue //Urgences//, dont Ginette Michaud cite le liminaire du numéro « Le roman comme poétique » (n° 28, mai 1990) : « Notre objectif était de rendre compte de la confrontation des genres plutôt que de remettre en cause le bien-fondé des typologies génériques » (cité dans Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », 121). Cette posture défendue par //Urgences// puis //Tangence//, Michaud l'oppose à celle, plus spectaculaire, de //La nouvelle barre du jour// qui, en 1987, tient un colloque sur « La mort du genre ». On le voit, les auteurs de l'ouvrage s'en tiennent pour l'essentiel à la question de la subversion, c'est-à-dire qu'ils évaluent l'écart avec la norme générique, sans aller au-delà de cette transgression pour proposer, par exemple, l'idée d'un nouveau genre formé à partir de ces manipulations. Peut-être est-il encore trop tôt, considérant que l'ouvrage a été publié en 1992... On peut aussi y voir la même posture que celle adoptée par la revue //Urgences//, dont Ginette Michaud cite le liminaire du numéro « Le roman comme poétique » (n° 28, mai 1990) : « Notre objectif était de rendre compte de la confrontation des genres plutôt que de remettre en cause le bien-fondé des typologies génériques » (cité dans Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », 121). Cette posture défendue par //Urgences// puis //Tangence//, Michaud l'oppose à celle, plus spectaculaire, de //La nouvelle barre du jour// qui, en 1987, tient un colloque sur « La mort du genre ».
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 +**Transferts génériques**
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 +Ginette Michaud, après avoir livré un survol des différentes voies adoptées pour aborder la question du genre, propose celle-ci : « [J]'aimerais [...] souligner ce qui me paraît l'une des voies les plus fécondes pour aborder la question générique autrement, c'est-à-dire non comme un déjà-là, comme un découpage pré-formé, mais comme une figure qui serait comme la disponibilité soudaine du système des genres "à se laisser percevoir et à se manifester lui-même" dans l'oeuvre littéraire, comme l'écrit Clément Moisan. Les transferts génériques qui se produisent à l'intérieur des oeuvres littéraires elles-mêmes sont en effet des lieux exemplaires où sont problématisés ces rapports de force qui nous intéressent et qui nous obligent à tenir compte, si besoin était, du pouvoir du genre qui les contraint, mais de l'intérieur pour ainsi dire.
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 +Ces transferts génériques internes, on serait presque tenté de dire intimes, ces passages d'une forme à une autre, ces fantasmes de la prose à l'égard de la poésie par exemple [...], me paraissent des moments essentiels pour saisir les rapports contradictoires ui lient les formes l'une à l'autre. » (« Quelques réflexions sur les transferts génériques », 128).
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 ===== 3. Cause(s) du pluriel et/ou de l'effacement des frontières ===== ===== 3. Cause(s) du pluriel et/ou de l'effacement des frontières =====
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 ===== 5. Varia ===== ===== 5. Varia =====
  
-Par rapport à l'idée de cadrage... (à préciser)+Selon Ginette Michaud (« Quelques réflexions sur les transferts génériques »), le rapport au genre chez //Urgences// est encadré par les théories de Ricardou et de Genette, dont l'application pratique serait plus fréquente, voire plus fidèle, que du côté de la production littéraire française :
  
 « L'expérimentation générique qui se poursuit à //Urgences// finit en effet par apparaître à rebours comme l'application, plus ou moins délibérée ou systématique, sur un corpus d'oeuvres québécoises de propositions théoriques empruntées, entre autres, à Ricardou et à Genette. Ces deux théoriciens du genre, et surtout le second, semblent ici des autorités incontestables, dont la prégnance des travaux est régulièrement réaffirmée sous diverses formes [...]. **Pousserait-on le va-et-vient entre théorie du genre et pratique textuelle aussi loin en France ? On me permettra d'en douter**, et de trouver dans cette forme d'exploration hyperlocalisée de zones toujours plus périphériques du texte littéraire une retombée pour le moins originale des théories sur le genre » (Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », p. 123). « L'expérimentation générique qui se poursuit à //Urgences// finit en effet par apparaître à rebours comme l'application, plus ou moins délibérée ou systématique, sur un corpus d'oeuvres québécoises de propositions théoriques empruntées, entre autres, à Ricardou et à Genette. Ces deux théoriciens du genre, et surtout le second, semblent ici des autorités incontestables, dont la prégnance des travaux est régulièrement réaffirmée sous diverses formes [...]. **Pousserait-on le va-et-vient entre théorie du genre et pratique textuelle aussi loin en France ? On me permettra d'en douter**, et de trouver dans cette forme d'exploration hyperlocalisée de zones toujours plus périphériques du texte littéraire une retombée pour le moins originale des théories sur le genre » (Ginette Michaud, « Quelques réflexions sur les transferts génériques », p. 123).
  
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