Tiphaine Samoyault, Excès du roman, Paris, Maurice Nadeau, 1999, 200 p.
- La poétique de l'excès («œuvres “excessives”», p. 7) rappelle le sens de la recherche d'une totalité
«Or, quand l'analyse par Blanchot de la parole plurielle enregistre la dispersion et l'éclatement du tout dans l'éparpillement fragmentaire, je veux montrer au contraire que dans le même horizon problématique de la modernité, l'excès, sans offrir un modèle rédempteur et surtout pas un absolu formel, peut chercher à rappeler sans relâche ce qui pourrait faire le sens aujourd'hui de l'inclusion du monde dans le texte, le sens de la recherche d'une totalité.» (p. 14)
- L'hybridité du roman fait image pour notre temps (hybride, décentré, lacunaire, déréglé)
«La modernité admet que le roman soit à la fois continu et discontinu, historique et critique, totalisant et fragmentaire. Il dit la lacune dans le plein et le décentrement en son sein. Son hybridité fait image pour notre temps.» (p. 27)
«L'augmentation quantitative des virtualités et du volume romanesque semble être le résultat d'une croissance hors-norme liée à un problème posé par la représentation: comment un monde que n'unifie plus aucun système pourrait-il obéir à une économie réglée - c'est-à-dire unitaire et totale - de la représentation?» (p. 27)
*vérifier les citations, fautes?
Lionel Verdier et Gilles Bonnet [dir.], L'excès, signe ou poncif de la modernité?, Paris, Kimé (Les cahiers de marge, no 6), 2009.
Viart et Vercier (version révisée)