L'éditorialisation en ligne est un concept clé dans le monde numérique, embrassant trois perspectives distinctes pour mieux appréhender ce phénomène en constante évolution.

L'une des caractéristiques de l'éditorialisation est qu'il s'agit d'un « processus ouvert ¹⁾ ». Selon Marcello Vitali-Rosati, « [l]'éditorialisation est une série d'actions en mouvement qui n'ont ni un commencement, ni une fin bien définis ²⁾.» Pour le chercheur, il s'agit d'une dynamique dont les actions éditoriales qui l'engendrent sont difficilement isolables les unes des autres : « La nature processuelle de l'éditorialisation rend très difficile l'identification et l'isolement d'un acte d'éditorialisation unique et particulier : chaque processus d'éditorialisation est lié d'une certaine façon à d'autres, et il est impossible de délimiter exactement une chaîne précise d'actions ³⁾. »

Ceci est une nouvelle page

Hyphes de l'autrice québécoise Anne Archet est un bon exemple d'oeuvre caractérisée par la maintenance constante qu'y effectue sa créatrice. Il s'agit d'une oeuvre hypertextuelle reprenant la grammaire de Wikipédia et où les fils narratifs cohabitent avec des fiches plus descriptives que l'autrice rédige et ajoute au fil du temps ⁴⁾. Le projet est d'ailleurs décrit par Archet comme une somme de textes (ou d'hyphes), soit « [des] court[s] texte[s] attaché[s] à d'autres courts textes pour former un mycélium, un texte horizontal qui n'a ni début ni fin – seulement un milieu ⁵⁾. »

La performativité est un concept marqué par sa polysémie et Vitali-Rosati se garde bien d'en présenter une définition univoque ⁶⁾. Dans le cadre de sa réflexion sur l'éditorialisation, toutefois, il se limite à considérer la performativité «comme l'aspect normatif de chaque action⁷⁾». En d'autres termes, il considère qu'une action est indissociable de son contexte et de contraintes énonciatives et qu'elle «produit quelque chose qui n'était pas prévu ⁸⁾». Cette idée de production inédite inhérente au concept d'éditorialisation performative illustre qu'il s'agit d'une «façon de produire le réel et non un moyen de le représenter⁹⁾»,et ce, souvent dans un perspective de détournement médiatique, comme c'est d'ailleurs le cas avec Hyphes où Anne Archet détourne la formule wikipédienne pour concevoir un projet narratif.

Pour Vitali-Rosati, « [l]'éditorialisation est toujours un processus collectif ¹⁰⁾ ». Il s'agit d'ailleurs, pour le chercheur, du principal point de divergence entre l'éditorialisation et la curation de contenus¹¹⁾.

Pour exemplifier, Vitali-Rosati se réfère à Google, dont l'infrastructure ne saurait s'édifier sans la paritcipation de ses utilisateurs : « Le pouvoir de Google dépend du nombre d'internautes – aujourd'hui titanesque – qui en fait usage, et c'est en cela que la hiérarchie proposée par le moteur de recherche acquiert sa fonction structurante¹²⁾. »

Selon Vitali-Rosati, la dimension performative de l'éditorialisation en contexte numérique tend à réduire l'espace réel et l'espace discursif¹³⁾. Par exemple, « [d]'un point de vue technique, il est difficile d'affirmer que l'identifiant unique d'un objet (URI, pour « uniform resource identifier ») est une représentation de cet objet ¹⁴⁾. »

Pour Facebook, il n'y a pas de différences entre le profil d'un utilisateur et l'utilisateur en lui-même¹⁵⁾.

Tout comme la nature ontologique de l'éditorialisation, sa nature multiple est intriquée à sa dimension performative : « si chaque acte d'éditorialisation produit du réel, alors le réel doit être multiple puisqu'il existe plusieurs actes d'éditorialisation ¹⁶⁾. » Le caractère multiple de l'éditorialisation s'observe notamment du côté de l'individu et de ses différentes manifestations dans la sphère numérique, qu'il s'agisse d'un profil sur Facebook ou encore d'une fiche sur ratemyprofessor.com¹⁷⁾.

* En cliquant, à droite, sur le crayon (Modifier cette page), vous avez accès à un guide de mise en page, si vous avez besoin d'indications techniques sur le langage wiki.

* Article de MVR

* N'oubliez pas d'Enregistrer toutes vos modications !

* Idéalement, avant d'enregistrer, commentez vos interventions dans la case Résumé

* (laissez ici vos questionnements, votre façon de travailler, vos idées)

Mon objectif était d'expérimenter diverses manières de concrétiser la première définition de l'article “qu'est-ce que c'est que l'éditorialisation ? J'ai rédigé une petite explication sur la page principale, avec un lien hypertexte vers un article intitulé “éditorialisation en détail”.

En fait, je rencontrais de nombreux obstacles, et j'avais du mal à les éliminer. Par exemple, j'ai essayé de créer un lien hypertexte pour avoir plusieurs pages dans le wiki. Cela me semble plus facile à gérer qu'un seul gros texte. Je n'ai pas réussi à créer ma propre page et j'ai donc utilisé une page existante. J'ai également rencontré des obstacles lors de la mise en forme du texte puisque je crois que l'éventail de possibilités de travail étant très limité. Je n'ai pas vraiment pu expérimenter les différents types de formatage, par exemple les différents types de polices. La combinaison de formatages, comme l'italique dans un titre, n'a pas non plus fonctionné pour moi. Je me suis donc principalement concentré sur la clarté de la mise en page du texte, mais j'aimerais expérimenter davantage avec plus d'outils.

Je me suis concentré sur les natures de l'éditorialisation, centrales dans le texte de Marcello Vitali-Rosati. J'ai tenté de synthétiser son propos tout en le paraphrasant pour ensuite ajouter des exemples pour chaque nature [en cours]. J'ai utilisé la fonction pour les appels de note pour assurer à mon travail un maximum de crédibilité et de rigueur. Contrairement à Zoë, je n'ai pas ajouté de nouvelles pages, pour tenter de synthétiser le plus possible le texte de Vitali-Rosati. Toutefois, je trouve son idée excellente dans la mesure où elle permet de mieux classer/hiérarchiser les informations.

J'ai eu de la difficulté à intégrer des images de manière satisfaisante. En effet, il me semblait laborieux d'ajouter une image tout en l'intégrant harmonieusement au texte lui étant associé.