Wiki – Laboratoire Ex situ / René Audet

EXTRAIT, « Le Pont de Cap-Rouge est arrêté depuis quelques jours. Ce matin la glace a été stationnaire pendant quelque temps, et l’on se flattait d’avoir un pont devant la ville, mais la glace est reparti dans le court de la matinée. La clé paraît tenir ferme cependant. »

EXTRAIT, « Le Pont de glace entre Cap-Rouge, au nord du fleuve, et la rivière Chaudière au sud, tient ferme, et l’un nous dit que des personnes ont passé dessus hier en voiture. Le fleuve devant la ville est couvert d’une nappe de glace vive qui monte et descend avec la marée et qui s’est arrêtée pendant deux heures du matin. Elle ne tardera pas à se fixer et à former le plus beau patinoir du monde, pourvu que le pont de la Chaudière résiste aux grandes marées où nous entrons, et que le vent reste au nord-est comme il l’est au moment où nous mettons sous presse. »

COMMENTAIRE, On affirme que c'est en raison des piliers construits dans le fleuve à la hauteur de Québec « pour la plus grande commodité des citadins et des habitants des alentours de la ville » et pour favoriser la formation du pont de glace qu'une digue se forme et cause des inondations plus haut sur le fleuve. On peut y lire quelques indignations contre ces piliers: « Il n’y a qu’un cri ici, ce cri s’échappe de toutes les poitrines pour protester contre les piliers et contre ceux qui les ont fait construire. »

EXTRAIT, « Les propriétaires de jardins situés sur les bords du fleuve au Cap-Rouge et à St. Augustin se plaignent des déprédations des maraudeurs qui viennent leur rendre des visites trop intéressées. Il paraît que ces derniers se rendent sur les lieux en chaloupes le dimanche et profitent du moment où les gens sont aux offices pour envahir les jardins et emporter sans façon tout ce qu’ils trouvent à leur convenances. »

EXTRAIT, « Au Rapide du Richelieu et au Cap Rouge, rien ne bougeait. La débâcle a naturellement fait monter l’eau de plusieurs pieds. Ce matin, elle envahit plusieurs rues qui n’avaient point connu les désagréments de l’inondation depuis la grand digue de 1865. Ainsi, l’eau est arrivée dans la petite rue Craig, à quelques pas de notre bureau. Dans la rue Notre-Dame, elle vient jusqu’à chez M. Thivierge. Les rues Saint-Philippe, Saint-George et Saint-Roch sont complètement inondées. La désolation est grande dans toute cette partie de la ville. »

EXTRAIT, « Les journaux de Québec nous apprennent que l’expérience que devait faire le colonel Strange pour briser le pont du Cap Rouge est retardée, parce qu’il doit faire venir des États-Unis quelque chose qui manque pour produire une explosion dans le tube qui renfera le (dulmi-coton). Naturellement ces braves ingénieurs ne seront prêts à agir que lorsque le pont sera parti; les dépenses seront faites et le fiasco ne sera plus à craindre. »

EXTRAIT, « Au reste, en maints endroits, le St-Laurent n’est pas l’unique coupable; ses nombreux affluents, les rivières Nicolet, St-Maurice, Bécancour, Batiscan, Ste-Anne, Jacques-Cartier, etc., font leur large part de remue-ménage. Pourquoi donc jeter toute la faute sur ce pauvre Cap-Rouge, qui est à près de soixante milles de Batiscan, et près de trente lieues de Trois-Rivières? »

EXTRAIT, « Nous pouvons affirmer que le St-Laurent a baigné cette dépression au préglacière et après le passage de la mer Champlain, car à cette époque les eaux devaient noyer Québec: et la Haute-Ville actuelle, n’était alors, qu’une île dominée par le ‘Rocher de Québec’. »

EXTRAIT, « Le séminaire de Québec avait fait construire deux moulins pour fabriquer l'étoffe à l'anse Saint-Michel et comme les ouvriers en ce métier sont connus sous le nom de 'Foulons', et qu'ils habitaient aux alentours, de là le nom 'chemin des Foulons' et encore aujourd'hui les anses au-dessus de Québec porte le nom de 'Foulons'. »