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ranx:une_enfance_a_perpetuite [2013/05/24 17:12] – myriam | ranx:une_enfance_a_perpetuite [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Le roman commence par la mort de son père. L'enfant et lui ne se sont jamais parlé, mais son fils s'est senti très proche de son père vers la fin de sa vie. Après le récit des funérailles défile la vie de l'enfant, les vacances ennuyantes, la liste de ses échecs, de ses relations stériles, et la brève éclaircie alors qu'il rachète une librairie qui, malgré la faillite inévitable, lui apporte un peu de plaisir, et, surtout, l'amène à s'ouvrir aux autres. | Le roman commence par la mort de son père. L'enfant et lui ne se sont jamais parlé, mais son fils s'est senti très proche de son père vers la fin de sa vie. Après le récit des funérailles défile la vie de l'enfant, les vacances ennuyantes, la liste de ses échecs, de ses relations stériles, et la brève éclaircie alors qu'il rachète une librairie qui, malgré la faillite inévitable, lui apporte un peu de plaisir, et, surtout, l'amène à s'ouvrir aux autres. |
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**Thème(s) :** marginalité, solitude, filiation. | **Thème(s) :** marginalité, solitude, filiation. |
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**Appréciation globale :** Le ton très détaché, la distance, le style tout en allusions, font qu'il est difficile de s'attacher au roman, de s'y accrocher. On voit l'évolution du personnage sans s'en réjouir, et on comprend mal cette évolution. Une lecture que je n'ai pas trouvée très enlevante, mais on peut affirmer sans aucun doute que l'antihéros qu'il met en scène entretient un rapport problématique au monde... | **Appréciation globale :** Le ton très détaché, la distance, le style tout en allusions, font qu'il est difficile de s'attacher au roman, de s'y accrocher. On voit l'évolution du personnage sans s'en réjouir, et on comprend mal cette évolution. Une lecture que je n'ai pas trouvée très enlevante, mais on peut affirmer sans aucun doute que l'antihéros qu'il met en scène entretient un rapport problématique au monde... |
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| Ici, je me permets un petit commentaire sur la (non) représentativité de la quatrième de couverture, qui affuble le personnage d'un « optimisme désespéré » qui ne veut pas dire grand-chose, surtout qu'on ne trouve que très peu d'optimisme dans ces 155 pages somme toute déprimantes. |
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==== IV – TYPE DE RUPTURE ==== | ==== IV – TYPE DE RUPTURE ==== |
=== Validation du cas au point de vue de la rupture === | === Validation du cas au point de vue de la rupture === |
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** a) actionnelle :** Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc. | |
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** b) interprétative :** Difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc. | ** a) actionnelle :** Assez peu pertinente, si ce n'est l'absence d'intrigue dans le roman, qui est plutôt construit sur le mode de la réminiscence. Le rapprochement avec le père qui survient à la fin du roman se présente comme une fin en soi, mais n'a aucun lien avec les évènements racontés dans le reste du livre. |
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| De plus, le narrateur très détaché ne fait que très peu allusion aux motivations de l'enfant. Ce sont plutôt les effets émotifs de ses gestes qui sont mentionnés (la jubilation de prendre les profs en défaut (p.81), le bonheur de juger une cause autre que la sienne (p. 73), etc.). |
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| L'enfant agit assez correctement dans le monde (il a un travail, éventuellement une petite amie) mais s'y regarde évoluer sans sentir qu'il en fait partie. |
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| Extraits : |
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| p. 37 : « Ses gestes ont une lenteur accablante. Il connaît son rôle d'automate jusqu'à la moindre réplique. Il s'est juré que nul ne s'apercevrait jamais des tempêtes qui l'habitent. Sa banalité rassure. Il est la caricature d'une après-guerre qui n'a jamais déposé les armes. Mais sous sa placidité, la violence et le désordre attendent l'hallali. » |
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| p. 73 : « Des rires lui venaient parfois en bouche. Ce n'étaient jamais les siens. Il les empruntait au hasard de ses pillages. Et les jetait après usage. Il donnait alors le change. Jouait à être n'importe qui. Il fut tenté de faire de même avec les larmes. Son incapacité à pleurer ayant fini par l'effrayer. » |
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==== V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ==== | ==== V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ==== |